Rédigé le 19 janvier 2008 dans Fashion bricolage, Good design | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: azur, bleu, cyan, céruléen, design, déco, marine, rouge, style, tendance bleue, turquoise
Après les souris, ce sont les canards dont je me suis mise à rêver. Et ce suite à des échanges et allers-retours entre Manou et myself. Entre la chatte de Manou et ma chatte qui font jouet commun. Je parle ici de nos félins domestiques, merci de vous abstenir de commentaires faciles.
Ce brave volatile, le canard, aux flancs excellents et dodus pour qui apprécie une bonne volaille, est devenu en l'espace de quelques années l'animal totem du clitoris de ces dames.
Enfin, du clitoris... (à valider ?) si j'ai bien tout compris.... La question du Point G ayant été un temps soulevée puis reposée sous une pile de dossiers, il semble que seul le radis émergent soit ici concerné (re - à valider ?)
Ma torpeur sexuelle du moment ne m'a pas poussée à investiger plus profondément le sujet jusqu'à peu. Torpeur sexuelle voire stupeur devant les possibles jeux de la chair. Normal, c'est l'hiver, j'hiberne.
Mais bon, je reprends, suite à des échanges entre Manou et myself...
Donc, pourquoi un canard ? Une Madeleine de Proust pour qui a joué dans le bain avec son coincoin favori sous les yeux attendris d'une mère qui était loin de se douter des turpitudes mentales de son enfant-chéri ? Mmmmm ?
Il parait que la version pingouin existe aussi. Ca, je comprends un peu mieux. Les filles qui auraient aimé faire ça avec l'Empereur sont pléthores, Si si.
Sans compter la configuration de ce paisible habitant des terres froides. Enfin, je parle de la partie supérieure de son corps bien sûr, pas de ses griffes palmées, équipement dont il se sert, le pingouin, pour cramponner la banquise. Achta'... ! Rien que d'y penser...
Donc, oui, pourquoi donc un canard ?
Un obus de 40, pour celles qui voient grand et ont leurs entrée dans l'Armée de Terre semblerait plus approprié. Quoique utiliser de telles prothèses quand on a ses entrées dans l'Armée de Terre, ça laisse quand même un peu rêveur sur l'hygiène mentale de l'usagère...
Pour les moins introduites et qui "vivent sur un budget", un concombre, au marché, fait aussi bien l'affaire. Pas cher, discret, l'air de rien. La qualité espagnole est excellente. Ferme et durable. Sans compter qu'on peut ensuite se le faire en salade, mais ça, vous y auriez pensé avant moi. Petits salopiots que vous êtes tous !!!
N'ayant, à ce stade, pas le soupçon du moindre début de réponse de la part de toutes les filles (et les garçons) -bobos en général ou sur le point de sombrer dans cette CSP- qui animent des soirées SexWare, ni de la part de leurs clientes nombreuses et affriolées qui se pressent à ces grand'messes de l'orgasme sous vide > !!! je m'autorise à poser la question à mon blog !!!
Celui-ci, tel le miroir de la sorcière de Blanche Neige, a souvent des réponses inattendus. Mais je n'en attends pas moins de lui.
D'ailleurs, et en appartée, c'est un signe des temps qu'on les tienne ouvertement et qu'on en parle tout partout de ces Happy Hours masturbatoires. Du temps du Général, tout ça se serait terminé au poste pour atteinte à l'ordre public !
Rédigé le 16 janvier 2008 dans Ethnico-psycho-socio', Fashion bricolage, Girlz meet boyz | Lien permanent | Commentaires (19) | TrackBack (0)
Balises: coin coin, je suis ton canard, Luke
"C'est quoi ton signe ?" demande Mary Ellen.
"Cunninlingus", répond Katz d'un air terriblement frustré.
Elle le regarde. "Je ne connais pas ce signe. Je croyais pourtant tous les connaître. Moi, je suis Balance." Elle se tourne vers moi. "Et toi, c'est quoi ?"
"Je sais pas". Je tente de trouver un truc. "Nécrophile."
"Je ne connais pas celui-là non plus. Dites, les mecs, vous ne seriez pas en train de vous foutre de ma gueule ?"
"Oui", en coeur.
C'était deux nuits plus tard. Nous campions dans un site appelé le Passage du Tombeau de l'Indien, entre deux sommets. L'un épuisant rien qu'à s'en souvenir, l'autre déprimant rien qu'à le regarder.
Infatigable, Mary Ellen reprit "c'est quand ton anniversaire ?".
"Le 8 décembre."
"Tu es Vierge alors."
"Non, en fait je suis Sagittaire."
"Vouai, quoi qu'il en soit." Et puis brutalement "Putain, les mecs vous puez !".
"Ben, tu sais, on a crapahuté."
"Moi, je ne transpire jamais. Je ne rêve pas non plus."
"Tout le monde rêve...", dit Katz.
"Et bien, moi pas", rétorque Mary Ellen.
"... à part quelques individus doté d'une intelligence très en-dessous de la moyenne. C'est un fait scientifique."
Mary Ellen regarde Katz sans réagir pendant un moment, puis de but en blanc elle lance à la cantonade "Vous connaissez ce rêve où vous êtes à l'école, hummm, et vous réalisez soudain que vous êtes tout nu devant tout le monde ?" Elle s'ébroue. "Je déteste ce rêve !"
"Je pensais que tu ne rêvais jamais", dit Katz.
Elle le regarde un long moment, comme si elle tâchait de se souvenir qui il était. "Et tomber..", lâche-t'elle, impertubable. "Je déteste ce rêve aussi. Tu tombes dans un trou sans fond, et tu tombes, et tu tombes." Elle se mouche bruyamment dans ses doigts pour se déboucher les oreilles.
Katz la regarde l'air de rien. "Je connais un mec qui a fait ça une fois", dit-il, "et son oeil lui est sorti de la tête."
Mary Ellen le regarde d'un air soupçonneux.
"Il a roulé à travers le salon et son clebs l'a bouffé. Pas vrai, Bryson ?"
J'opine.
"Toi, tu me fais marcher !"
"Pas du tout. L'oeil a roulé sur le sol et avant que quiconque ne puisse intervenir, le chien l'a gobé en un seul morceau."
J'opine à nouveau.
Elle réfléchit un moment. "Alors, ton copain, il a fait quoi avec son trou dans la tête ? Il a mis un oeil de verre ou quoi ?"
"Il aurait bien voulu, mais il était fauché. Alors, il a pris une balle de ping pong et a dessiné un oeil dessus puis se l'est plantée dans l'orbite."
"C'est dégueulasse", souffle Mary Ellen.
"Donc, si j'étais toi, j'arrêterais peut-être de me moucher tout le temps dans les doigts pour déboucher tes oreilles."
Mary Ellen contemple Katz pendant un moment. "Vouai, peut-être que tu as raison", dit-elle enfin. Et illico, elle se mouche dans les doigts pour se déboucher les oreilles.
Traduction libre à la Cath d'un morceau typique de "A Walk in the Woods" de Bill Bryson, récit de sa traversée de l'Appalachian Trail (6 mois) et de ses rencontres d'infortune...
En français pour ceux qui souhaitent se marrer un peu, lire et relire TOUT Bill Bryson et ses périples à travers le monde. "A Walk in the Woods" ne semble pas être traduit, seule une version allemande existe "Picknick mit Bären". Je ne pense pas que cette information puisse être d'une quelconque utilité...
Si vous voulez d'autres bonnes feuilles, à votre dispo... ;)
Rédigé le 15 janvier 2008 dans Horizons, Livres-Tribune | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Balises: A Walk in the Woods, Appalachian Trail, Bill Bryson, Stephen Katz
Clairement, j'ai tout dit dans le titre. Donc, je peux filer faire un tour. Non... je reste car ça m'énerve. Et oui, encore un truc qui m'énerve et c'est pas d'hier.
Déjà toute gamine et moyennement casse-cou, comme tous les enfants en bonne santé et qui font leur âge, les "fais-pas-ci-fais-pas ça" récurrents de ma mère ont tenté de poser des barbelés partout autour de ma vie.
Précisons que les "fais-pas-ci-fais-pas ça" n'adressaient pas des actions périlleuses et conséquentes du type je balance des allumettes sur le tas de feuilles mortes dans le jardin ou je plante des clous dans la truffe du chien. Non, juste, arrête de jouer à la balle, arrête de tourner en rond sur ton tricycle, arrête de mettre les mains dans le bassin pour attraper les poissons.
Si je l'avais écoutée, je serais devenue une petite fille ennuyée par sa propre vie. Mais entre un imaginaire débordant (comme on peut le constater dans mes rêves) et un sens aigü de la rébellion, je ne me suis jamais embarrassée avec moi-même.
Dès l'adolescence, autour de moi, la course au jules déguisait une VRAIE COURSE CONTRE LA MONTRE au mari. Dans ma génération, à 18 ans, si t'étais pas baguée, responsable et adulte, t'étais tout juste "rien".
Le rien, c'est sympa, je trouve, y'a pas de loi, vide juridique total. Indéfinissable. Confortable, on te fout la paix par manque de définition.
Tout ça pour dire que les copines déjà maman à 20 ans, ça me donnait une petite idée de ma propre fin. Elles avaient coutume de dire "quand on accouche, c'est comme mourir" ou bien "à présent que j'ai transmis ma chair, mission accomplie". Mission accomplie à 20 ans ? 'tin de nom d'un chien !!!
Les autres, dans l'état indéfini du encore-célibataire-après-20-ans, je les ai vues endiver (c'est à dire se racornir de trouille) de la vingtaine à la trentaine. Tu comprends, si à 30 ans, j'ai pas fait un enfant, ce sera trop tard ensuite.
Trop tard, trop tard ! Que ces deux mots ont été dits, redits, incantés, entonnés.
La notion du "trop tard" -encore plus présente, semble-t'il chez les femmes du fait de cette assassine "horloge biologique"- EMPOISONNE L'EXISTENCE ET LA RACCOURCIT CAR ELLE OCCULTE TOUTES PERSPECTIVES ET TOUT CHAMP DES POSSIBLES.
Sans compter qu'elle rend les gens terrrrrrrrrrrrriblement ennuyeux...
Donc passée la trentaine puis abordée la quarantaine, l'entourage commence à penser retraite et placement patrimonial. A 40 ans, il faut penser à la retraite. Tous les banquiers et mes copines vous le diront.
Il faut penser aux "racines" aussi. Et encore, c'est bien quand on y pense, car passée 40 ans, les "à quoi bon à mon âge" prennent le relais. Alors moustache au vent et cheveux grisonnants... Que foutre ? Pour séduire qui ? Ben, toi, ma parole non ?... merde tu es plus jeune que moi et tu parais ma mère !
A mon âge, tu comprends à mon âge... le truc est lâché et justifie tous les renoncements. Ton mari s'ennuie, t'ennuie ou bien tu l'a plaqué ou il t'a plaquée. Ben, refais ta vie. Quoi ? à mon âge, tu n'y penses pas. Mais qu'est ce qu'il a ton âge ?
Ca me dépasse. Je conseille donc à toutes les cassandres de calculer en terme d'années approximatives qui leur restent à vivre. Au recruteur grincheux qui les accuse d'être trop vieille, répondre : j'ai encore 20 ans de bonnes années de boulot devant moi. 20 ans, c'est pas rien.
Et puis, au final, ne rien penser du tout. L'âge, perso, je m'en suis toujours foutue. La seule fois où je suis tombée dans le "format", kidnappée que j'ai été par mon premier mari à 32 ans, j'ai fait une grosse connerie : pourquoi ne pas épouser celui-là, il est gentil et après tout, à mon âge....
J'ai vu mes parents, que j'aime profondément par ailleurs, se faire "vieux avant l'âge", comme on dit. Restreints, contraints, ayant peur de tout et du reste, castrateurs de leur propre vie.
Vieux à 30 ans, vieux à 40 ans, alors qu'ils étaient en pleine forme mais avec des pensées et des attitudes de "vieux".
Ils ont fini par comprendre, à présent qu'ils voguent vers les 85 ans tous les deux, que c'était sans doute un peu stupide de se couper ainsi les aîles.
Que c'est finalement pas si mal que leur fifille ait continué à se mettre les mains dans l'eau pour attraper les poissons... car pour elle, il n'est jamais trop tard...
Rédigé le 14 janvier 2008 dans Coin des pas perdus, Ethnico-psycho-socio', Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
Aube sale aux travers des vitres. Je suis dans le bus qui m'emmène chaque matin de ma banlieue à mon boulot près de la Tour Eiffel. Dans ce bus, les mêmes personnes tous les jours. Dont une fille assise à mes côtés. Elle bosse dans la même boîte que moi, mais elle a eu la chance de se faire muter au siège où il se passe toujours quelque chose de plus intéressant que dans ma triste filiale.
Ce matin, elle m'annonce qu'elle va visionner, une fois de plus, un film qui a été vendu sous le manteau à 12 millions d'exemplaires rien qu'en France, mais que tous les distributeurs de cinéma et les chaînes de télévision ont refusé de diffuser. Il dévoile un terrible secret et en suggère les conséquences.
Elle m'invite à venir avec elle. Ni une ni deux, l'idée de sécher une journée d'ennui à mon poste et de faire partie des "initiés" attise une intense curiosité.
Je ne sais pas dans quoi je me suis fourrée...
Nous arrivons dans une salle de visionnage, 5 ou 6 autres personnes, sont déjà installées. Elles travaillent toutes au siège. Une fois de plus, je les envie...
Le film commence. Et immédiatement, je suis dans l'écran, l'un des personnages. Une scientifique, jeune, stagiaire sans doute. Affolée, je cours partout une serviette éponge à la main. Elle est beige avec de curieuses tâches rosâtres. J'enjoins à tout le monde de ne toucher ces tâches à aucun prix, sous peine de mort immédiate.
En effet, je fais partie d'une équipe de chercheurs dédiée aux virus foudroyants. Et nous venons de découvrir un nouvel ennemi, tapi dans ces tâches. On les touche et c'est la mort en quelques minutes. D'ailleurs, une collègue vient par accident de mettre la main sur la serviette. Elle la jette au loin en hurlant, mais commence à se sentir "bizarre", puis vire au bleu et tombe, foudroyée à mes pieds. Je suis en état de choc. Terrorisée. Ne sachant plus que faire pour empêcher à l'espèce humaine, toute entière, de connaître une fin aussi définitive.
Mais à mes côtés, se tient un docteur, tout en blanc, une seringue à la main. "Nous venons de trouver le vaccin contre ce virus, essayons sur elle, elle ne craint plus rien". Non seulement, la morte retrouve ses couleurs, mais elle ressucite sous mes yeux. Le vaccin ramène les morts ! Nous courons de bureaux en couloirs et piquons à qui mieux mieux tous les morts que nous rencontrons. Et tous et toutes se lèvent, souriants. Je les embrasse, je les serre dans mes bras, je suis tellement soulagée !
Le soulagement est de courte durée. En effet, en serrant les ressucités dans mes bras, je réalise qu'ils sont dotés d'une force hors de la normale... Je serre des mains et ils me broient les doigts. Gênés, ces hommes et ces femmes, de plus en plus nombreux, font attention à leurs mouvements. D'un geste, ils peuvent abattre un mur, d'un éclat de voix, faire exploser les vitres.
Nous les regroupons dans un champ. Il y a des armes, énormes. Ils s'en emparent et commencent à faire joujou avec. Le bruit est étourdissant, mais la réalisation qu'ils peuvent soulever une canonière comme si c'était un crayon me terrifie.
En outre, à présent que nous sommes à l'air libre, nous, les scientifiques, réalisations que nos ressucités, ancien collègues et ami(e)s, commencent à grossir, à grandir, jusqu'à 10 fois notre taille.
Nous sommes soudain comme des brindilles au milieu de géants.
Et nous savons que nous devons fuir, profiter de notre petite taille pour nous glisser dans des trous, ramper et disparaître le plus loin possible. Car les géants, de débonnaires et joueurs, l'espace d'un instant, sont devenus des chasseurs assoiffés de notre chair.
La race humaine, telle que nous la connaissions, est en voie de disparition. Partout des morts ont été rendus à la vie grâce à cet étrange vaccin et ont muté. Nous sommes très peu, pauvres nains, à avoir évité virus et vaccin et luttons pour notre survie.
Ils y a ceux qui se cachant dans les recoins les plus sombres des grandes villes.
D'autres, comme moi, qui choisissent de fuir dans les bois.
Je suis seule sur un chemin boisé. Au loin, j'entends des géants arriver. Heureusement, grands et gros comme ils sont, le tam tam de leurs pas les trahissent. Je me cache dans un trou, mais ils ont senti ma présence. Ils reniflent partout. Manque de me trouver, mais je suis si petite et si ratatinée dans mon recoin qu'ils ne me voient pas et reprennent leur route.
Les géants sont à présent partout, déterminés à détruite tout ce qui reste d'humain sur Terre...
Je me réfugie dans une maison de poupée. C'est la maison de Mickey. Toutes les petites souris sont sur le point d'embarquer dans une voiture pour aller faire un tour. Je me déguise en Mickey et saute à l'arrière.
Les géants regardent passer cet équipage. Sans broncher. Les souris ne les intéressent pas. La voiture s'arrête. Je descends et toujours déguisée en Mickey, me retrouve dans une arrière-cour. Il fait nuit. Par la fenêtre, je regarde à l'intérieur. Un couple de géants attablés et trois petites esclaves, humaines, de jolies négresses qui les servent à table et font le ménage pendant qu'ils mangent. Elles sont terrorisées et roulent des yeux comme des boules de loto. Il faut que je me glisse à l'intérieur pour les délivrer. Mais c'est moi qui manque de me faire attraper par le géant qui lâche son chien sur moi.
Je fuis par dessus la haie. Je saute une deuxième barrière, puis une troisième. Le géant a des yeux lasers qui peuvent m'abattre de loin. Mais il me manque, une fois, deux fois, trois fois. Je vole jusqu'au sommet de la colline et me retrouve sur l'autre versant. Mais je sais qu'il me faut courir encore et encore pour rester en vie.
Je cours, en larmes, et me retrouve assise dans mon fauteuil devant l'écran de fin.
Comment une telle horreur est-elle possible sans que quiconque ne fasse quelque chose pour l'empêcher ? Ma voisine me regarde et me dit, "nous, nous serons sauvés, tout le monde ne peut pas l'être".
Le velours du siège est doux sous ma main, il fait chaud, étouffant dans cette pièce.
Je me réveille, ma couette est lourde sur mon visage.
Il est temps de mettre un terme à cette nuit et aller prendre un café.
Ce matin est un autre jour....
Rédigé le 13 janvier 2008 dans Coin des pas perdus | Lien permanent | Commentaires (14) | TrackBack (0)
Je suis tellement contente qu'il faut que je le dise à mon blog : comme une folle, j'ai craqué sur une fantastique paire de Maud Frizon, tout en me disant, moi qui ne marche qu'en "plat" du haut de mes 1 m 75 que le bon dieu m'a donné, qu'après les avoir mis 5 minutes, je serai bonne pour appeler le 15 (Samu) ou le 18 (les pompiers). 6 centimères de talons au compteur. Une vraie déliquescence cérébrale, la carte bleue à la main. Résultat = une Cath dont l'occiput culmine à 1 m 82 du plancher des vaches. Dans le magasin, c'est toujours beau à regarder selon le vieux principe "Plaisir des Yeux". Cath bonne pour s'empapaouter Nicolas 1er... non, plutôt le petit roquet qui n'aime que les grandes chiennes... Deux vertiges sinon rien ! Bref, donc, pourquoi je suis contente hein ? Parce que j'ai marché toute la journée dans Paris avec mes nouvelles copines et qu'après quelques minutes d'adaptation du style, je me les tords-je me les tords pas ?, je choisis l'avant ou l'arrière pour montrer ma culotte aux passants, bon sang d'un diable, faudrait trouver moyen d'avancer plus vite que la mémée tordue sur sa canne qui trottine devant à toutes rames... et bien (1) je ne suis pas tombée ni tordu mon/mes pieds (2) j'ai marché vite -j'ai des témoins qui m'ont vue être à l'heure partout... pour une fois !!! (3) j'ai à peine deux ampoules sur les avant-derniers orteils qui me font toujours ch... même en tongs de toutes façons. Je vais les faire couper. Pas mes Maud, mais ces satanés doigts qui revendiquent tout le temps le droit de me pourrir la vie. Et je vais les envoyer à Sarko en les faisant passer pour ceux de Carla. Vue leur longueur et leur élégante configuration, va au moins flipper cinq minutes, ce sera toujours ça de pris ! gniarkkk gniarkkkk !
Longue vie aux pieds de Cath et à ses nouveaux talons !!! car comme dit la ritournelle...
As I walked by myself
And talked to myself
Myself said unto me
Look to thyself
Take care of thyself
For nobody cares for thee...
J'étais avec moi-même
Me parlant à moi-même
Et je dis à moi-même ces mots :
Occupe-toi de toi-même
Prends bien soin de toi-même
Car nul de toi ne se soucie
Rédigé le 10 janvier 2008 dans Fashion bricolage | Lien permanent | Commentaires (20) | TrackBack (0)
Balises: Carla, ma culotte aux passants, Maud Frizon, Nicolas 1er
Parce que l'Europe, bon sang de bois, le vaut bien !!!!
Il est question un peu partout d'une grande manifestation qui va réunir, pèle-mèle et pèle-moi-le-jonc, tous les opposants de toutes sortes : au traité européen, mini ou maxi, à Nicolas 1er, au grand capital, à tous ce qui fait bling-bling, à la chasse au canard et à la messe en latin. Tout ce brave monde convergeant à toutes bringues, qui en vélib', qui en cars réquisitionnés de voyages organisés, qui à pinceaux, qui en char de la gay pride.
Où donc ? chez feu Louis XVI, à Versailles
Quand ça ? le 4 février (va faire froid > deux options = soit y'a personne, soit y foutent le feu d'entrée de jeu histoire de se chauffer les pinces et Sarko fait charger la garde, de belles images pour Chazal en vue)
Whatisitabaoute ? Le 4 février 2008, les parlementaires français réunis en Congrès à Versailles, vont devoir voter pour ou contre la modification de la Constitution permettant la ratification définitive du Traité européen de Lisbonne ("mini traité") impulsé par N. Sarkozy et A. Merkel.
Voir le site "Tous à Versailles, à l'attention des Sans-Culottes...."
Pour tout vous avouer, et malgré mes grands airs, je ne comprends rien au Traité européen, ni au Traité simplifié (j'entretiens, en outre, une horreur sacrée des trucs soit-disants simplifiés ou des raccourcis en tous genres, surtout si j'ai le sentiment d'être poussée aux fesses).
Je comprends encore moins le fait qu' "on" fasse -d'un côté- un référendum qui renvoie la panouille dans son arrière-cuisine pour ensuite -d'un autre côté- nous resservir le même poisson en sauce courte et sans plus demander l'avis des dîneurs...
Comme tous les gens de ma génération et beaucoup de gens en général, l'idée de l'Europe m'enchante. Enfin, une Europe qui tienne sur ses cannes au plan culturel et historique, pas un patchwork cousu par Martine sous anti-dépresseurs à l'attention de sa mère honnie.
Une union économique et sociale de pays du même calibre, dotés d'une constitution simple, lisible et adaptée au terrain, leur permettant de tisser des liens privilégiés, choisis et "décontractés" avec les divers pays voisins européens et extra-européens.
Pour le bien général et dans un but de paix, de progrès social, de plein emploi et de développement économique.
Je dis bien "économie", les amis, pas "finance", hein ???
Bien que calée en histoire et en géo, je suis bien infoutue de dire "de tête" qui sont les membres de l'Union Européenne à cette heure (vous le savez vous ?) et encore moins d'entrer dans les subtilités de ceux qui sont membres mais hors zone Euro, membres en probation, membres en devenir, membres en pointillés....
Tu parles d'un pandémonium ! Là où il existe une telle confusion (comme dans les caisses noires du Sénat français), tu peux être sûr Arthur, que ça profite à certains, en loucedé, et rien pour nous, salauds de payeurs, salauds d'électeurs, salauds de pauvres cons en général !
Tout ce que je sens, c'est que rien ne va plus après les fantastiques espérances de paix et de progrès et les rêves de l'après-guerre. Sans plus le moindre objectif ni projet avéré, l'Union Européennne a subi les assauts de générations de bureaucrates, ploutocrates, mafieux et lobbies, avides et lâches, corrompus. Elle a réussi à se mettre à dos la moitié de la Terre, entre ceux qui la voient comme une rivale et ceux qui attendent à la porte, comme des crottés dont on ne veut pas...
Les petits marquis se sont jetées sur LA grande idée et l'ont proprement molestée, brûlée à la cigarette, battue, enchaînée pour faire d'elle une pute docile et maquillée comme une bagnole volée... mais bonne gagneuse...
C'est si gros que ça passe ?
Et bien, moi, je dis non à cette Europe-là, ça ne peut plus continuer ainsi. Ou alors, admettons clairement et une bonne fois pour toutes que l'idée même de démocratie est une vue de l'esprit, sans plus.
On ne peut plus continuer à voir les métiers et le travail nous échapper, à voir nos économies fondre comme neige au soleil, à trimer plus pour gagner moins, à gober et subir les balivernes d'exécrables gestionnaires et des acteurs de la finance qui taillent d'un côté et sucent de l'autre, toujours sur les mêmes flancs et sans rien donner ou alors n'importe comment : éducation, recherche, logement, biens sociaux, équipements collectifs. Au diable !
On ne peut plus continuer à voir les mêmes erreurs faites et refaites, sur notre pied, par des gens dénués de talent, de vergogne et de vision.
Les gosses n'ont plus d'étincelles dans le regard, mais qu'est ce que leurs parents peuvent bien leur dire concernant leur avenir ? "Tu seras financier, mon fils ou tu ne seras pas !".
Ce n'est pas la faute à l'Europe, mais à ce qu'ils en ont fait, avec notre bénédiction, notre passivité issue de notre incompréhension soigneusement entretenue... Car si des copies de la Constitution made in Giscard ont bel et bien été distribuées largement avant le 29 mai 2005, elle était illisible pour la plupart d'entre nous. Belle opération de passe passe.
Que faire maintenant et avant qu'il ne soit vraiment trop tard, avec encore plus de victimes et d'irrémédiables dégâts ?
Dire non et se mobiliser contre la mondialisation financière improductive de biens (que j'ai déjà évoquée à plusieurs reprises sur ce blog, ses raisons, ses conséquences, ses méfaits, le vide juridique international qui lui permet de perdurer et d'embellir sur le dos de l'humanité) et imaginer une coopération monétaire internationale (Européenne et mondiale) dédiée à la construction et à la reconstruction, tout comme au sortir d'une guerre.
Certains proposent de faire de nouveaux accords de Bretton Woods.
Jolie formule, mais lorsqu'on connait les failles et les défauts intrinsèques desdits accords, il semble inutile de copier-coller un machin centralisateur et dirigiste, basé sur une seule monnaie et qui a montré ses grosses limites en l'espace de 20 petites années chrono.
Et bien, comme moi, qui n'y comprends rien
mais qui suis suffisamment enragée à ce stade
je me vois mal, toute seule,
aller balancer une saucisse enflammée sur la tronche à Trichet
sur les marches de la BCE
action d'éclat certes
mais clairement inefficace (puis j'aime bien les saucisses)
je vais aller voir ce que les "élus" de ma commune en pensent
puis je vais aller voir sur internet ceux qui pensent comme moi
ceux qui ne savent pas quoi faire
ceux qui ont une idée
ceux qui se bougent le cul
et je vais les rejoindre, petite voix, petites mains
Car notre Europe, c'est nous et nous la valons bien, merde !
Rédigé le 08 janvier 2008 dans Futurs & gros cerveaux, Les Invisibles, Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (14) | TrackBack (0)
Balises: 4 février à Versailles, BCE, Bretton Woods, Constitution Européenne, Europe, Mini Traité, Traité Simplifié, Trichet, Union Européenne
Afin de ne pas se flinguer la semaine avec les réminiscences de la semaine passée, et n'ayant pas eu le temps de livrer à mon carnet la moindre étincelle de carbone ce week-end, voici donc un nouveau concept made in my brain within 3 seconds chrono : "le billet de remplissage intermédiaire".
Pas envie de mettre une blague en ligne, puisque je la connais déjà et que ce blog n'intéresse que moi.
Pas envie de mettre un beau dessin, Boronali fait ça si bien. Pas envie de balancer des gros titres locaux, style la pêche au requin marteau ou les dernières nouvelles des clams de la Raie, comme chez Marcus. Aucun recette de beauté sponsorisée comme chez Sophie. Pas de blablablamarketoverbeux comme chez .... (remplir les blancs, y'en a trop).
Le billet de remplissage intermédiaire semble être, par nature, sans intérêt (contrairement aux individus sus-mentionnés), puisqu'on y livre, pour une fois, les productions cérébrales de quelqu'un d'autre et non la pitoyable récolte de son quotidien.
Il serait donc l'antithèse du blog, puisque selon de doctes censeurs -qui hantent les blogs et intiment à qui mieux mieux le pourquoi et le comment du bon bloguer en France- le blog n'est ni un reporting, ni un copié-collé de la réalité du dehors, mais bien une mise à nu intime et singulière du moi et du sur-moi.
>> Le billet de remplissage intermédiaire ne doit en aucun cas être imité ni faire école <<
Voici un poème en prose de Kappauf
(inutile de préciser que je l'aime sinon ses écrits ne seraient pas à mes yeux autant de poèmes... inutile de confirmer que je l'admire, faisant partie des gens dont le simple contact rend plus intelligent)
"Entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas *. Mais ce pas, ça n'est rien.
Ex nihilo, nihil... Rien ne vient de rien... le célèbre vers du poète romain Lucrèce a aujourd'hui toujours une vraie résonnance.
La haine est certainement à l'origine de l'amour et l'homme, avec l'aide de Dieu, s'évertue à faire émerger du chaos l'harmonie.
Rien, c'est le tout virtuel, les paradis artificiels, ces quêtes d'indifférence
.....
Si l'époque semble ne rien vouloir dévoiler, si la tendance est plutôt aux sentiments opaques et aux émotions "in the closet" ou sur internet, c'est effectivement que les esprits sont prisonniers, des modes, des conventions, des snobismes, de la volonté d'engranger des biens et de l'argent, mais encore et toujours de leurs peurs, y compris, bien sûr, de celle de manquer.
Lémures figés dans la torpeur face aux dangers virtuels.
C'est la réalité nue qui est sublime et impeccable.
Le sourire d'un lépreux dont on soulage les souffrances. La beauté d'un chirurgien qui guérit de ses mains...
Il existe des réalités dont on peut se satisfaire, il s'agit de faire preuve de discernement, de choisir, de tirer les enseignements de la vie sans se poser en donneur de leçons qui oppose, par exemple, les mondes virtuels et le monde réel.
Il s'agit enfin d'aimer pour aimer, sans se faire d'illusions.
Entre l'obscurité et la lumière, il n'y a qu'un interrupteur.
Entre réel et virtuel, qu'un click.
Entre Dieu et le Diable, qu'une queue"
* Léon Tolstoï
Rédigé le 07 janvier 2008 dans Coin des pas perdus | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
Balises: Boronali, Kappauf, Lucrèce, Léon Tolstoï, Marcus, Sophie Kune
Encore 50 ans (au moins) à avaler !
Dans la mesure où quand j'étais "petite", je ne pouvais imaginer arriver au demi-siècle, ou bien alors sous les traits de la sorcière de Blanche Neige (dans ces années-là, les femmes de 50 ans, en raison
de la pression culturelle et de leur propre renoncement de fait étaient
plus souvent des mémés que des pin-ups), et que, grand ciel "je l'ai fait", tout semble à présent possible.
J'aime me dérouler le film, à la façon d'un Forrest Gump, d'abord en noir et blanc, puis en couleurs surexposées.
1958 : le beep-beep de Spoutnik résonne encore dans les étoiles depuis son lancement quelques mois plus tôt, ma génération a reçu un pendentif en forme de Spoutnik en lieu et place des sempiternelles médailles de baptème...
1960 : Gaston Dominici est gracié par De Gaulle, je m'en souviens car à la maison on ne parlait que de ça : ça s'est passé tout près de ces endroits où mes grands-parents aimaient sortir en voiture les week-ends, dans le sud...
1962 : de grands tags de l'O.A.S. fleurissent partout, à la peinture blanche, sur les murs de Marseille et une blonde, touchante, trop déchirée pour être l'enfant qu'elle semble être encore, meurt quelque part à Hollywood...
1966 : Mickey est en larmes et moi-aussi, inconsolable devant l'écran de télé, c'est le fin d'un monde. Walt Disney vient de partir.
1967 : Oscar au cinéma avec De Funès et Claude Gensac. Un vrai navet, mais à 9 ans, j'ai bien rigolé.
1968 : pas d'école pendant des semaines !!! Youpi !!! Les bonnes soeurs du Sacré Coeur redoutent que des étudiants en rut ne viennent sauter les portails du pensionnat . Enfin, "redoutent", c'est peut-être vite dit. On n'en saura jamais rien puisque j'étais consignée à la maison....
Je pourrais aussi parler d'un été 69 où réunies devant la télé noir et blanc, bien au-delà du coeur de la nuit, toute la colo a assisté, bouche bée, aux premiers pas d'un bonhomme michelin sur la Lune....
Entretemps, plein de chansons, Polnareff (dans la maison vide), Richard Antony (ils ont tant marché...), Adamo (accroche une larme aux nuages !), et Oh Happy Days par les.... pffff Edwin Hawkin Singers... (45 tours, couverture fond bleu clair avec une troupe de blacks bien propres posés en pyramide... SI QUELQU'UN ME LE TROUVE....)
Chacun d'entre nous portons en nous des dates de moments forts et singuliers, d'évènements historiques ou personnels que nous avons réécrit à l'aune de notre mémoire et de notre émotion. Pourquoi suis-je toujours émue en songeant au Spoutnik et que rien de tel ne se produit dans ma tête en évoquant un jour de septembre 2001, hein ?
Rédigé le 04 janvier 2008 dans Coin des pas perdus | Lien permanent | Commentaires (27) | TrackBack (0)
Balises: Adamo, Forrest Gump, Gaston Dominici, Mai 68, Marylin Monroe, Michel Polnareff, OAS, Oh Happy Days, Richard Antony, Spoutnik
Ca part gentiment, ça se rattrape ensuite prestement....
Il en va des blogs comme des tendances lourdes dans la société. Tout d'un coup, tout le monde se met à avoir, au même moment, le même spleen, la même idée, la même coupe de cheveux, les mêmes manies à se plonger des heures dans des Sudoku.
Tout le monde se met à avoir 40 ans puis 50 ans au même moment.
Tout le monde se pince la taille en scrutant ses rides avec une synchronicité déroutante.
A croire qu'on est tous et toutes né(e)s le même jour, en un lieu commun (excusez du peu).
A vrai dire, et pour dire qu'on ne croit pas si bien dire... étant tous contemporains de la même époque et issus, jusqu'à plus ample informés, de l'identique et nourricière gadoue d'ici en bas.
Donc, pour en revenir à notre gros mouton laineux, on a pu observer ces derniers temps -car en temps blogueur, les années se déclinent en minutes- de bonnes grosses vagues de fond :
(1) "Je dénigre tout le monde, tous ces médiocres individus qui se la jouent à guichet ouvert à la face du monde et en plus, si je les ai bien accrochées (beaucoup plus rare !) je balance à donf : des noms, des blogs, des citations, des vieilles rancoeurs, tout y passe. Des jalousies beaucoup, et surtout."
(2) "Je passe à l'étape bovine en meuglant "à l'a-quoi-bonniste" sur mon blog : à quoi ça sert tout ça, et dans quelle étagère ai-je rangé mon Lexomyl. Car à la réflexion, les blogs des autres sont nazes, mais le mien doit valoir aussi peau de balle (un reste de conscience ?)."
(3)"Je fais ici et maintenant mon mea culpa, dans le plus pur style des grands procès de Moscou, en expliquant à tout ce qui bouge alentour que jusqu'ici je vous ai menti, trompé, pris pour des vessies et que, à partir d'à présent, je vais me mettre à parler vrai.
Parole d'ivrogne, d'avocat, de candidat, d'agent immobilier ou de blogueur, c'est du kif !"
(4) "Puisque je suis un être de lumière auréolé de sincérité, je pointe d'un doigt vengeur tous ces inventions diaboliques qui ne servent à rien du tout : Facebook, Twitter et what else ?
Et en remets une louche, juste en passant, sur les vilains qui barbottent en de tels endroits et me spamment à longueur de temps > Cf Point (1) du présent exposé.
Je me moque bien entendu de ma page rank, explose exprès mon Technorati, fous en l'air ma blog roll puisque, de toutes façons, qui m'aime me suive...."
(5) "Je me prends les pieds dans mon caca de diverses manières en reniant tout ce que j'ai dit aux point (1) (2) (3) et (4) et renoue en fanfare avec des individus que je traitais de crevures la veille.
En enfourchant mon blog pour ferrailler de nouveaux moulins à paroles, sans plus me soucier que je suis redevenu, dans la foulée, le maniaco-dépressif à forte tendance égoline phase quatre dépassée.
En me remettant, après une brève interruption de salades, à raconter des conneries plus grosses que moi mais avérées plus vraies que vraies.
J'envoie des vampires et des winks et des invitations branquignoles à tous mes amis Facebookiens, en comptant les points de ma popularité toujours plus "hot".
(5) Business as usual, doncque et en conclusion... la vie a repris son cours, les blogs un moment ébranlés sont tous plus ou moins retombés en place jusqu'à la prochaine ligne de faille... d'ici quelques mois.
Cerise sur le chapeau :
Parlant de parler blogs, y'a des trucs trop beaux pour être vrais. Mais bon, c'est internet qui le dit, donc on va le croire. Tombée pile chez Veuve Tarquine (une très grande dame), petit mot sur La Comm pas très net.
Ruminations Tarquinienne sur un article du Monde, "Un site féminin confronté à la grève de ses collaboratrices bénévoles".
Après enquête (sommaire, on y reviendra) sur le truc intitulé Ladies Room ou dames pipi (je ne sais plus trop) blog collaboratif, "à moi mon contingent d'esclaves et heureuses", j'aboutis à la rubrique collaboratrices régulières et dûment rémunérées, avec, en pignon de toit : Pensées d'une ronde, sous-titre Miss 2007.
Extraits en date du 18 décembre !!!mais avant, précisons pour les 15 français qui ne sont pas encore au courant, Miss 2007 Caroline a un polichinelle dans le tiroir!!!
Extrait donc :
"" Bon alors je tiens à rassurer tous ceusses et celles que la grossesse ne passionne pas et qui tremblent de peur à l'idée que du coup je m'épanche sur mes petits maux tous les jours: ça n'est pas mon genre. Non, je veux dire, je sais bien que ça n'intéresse personne - à la limite ma mère - de savoir que:
- J'ai la nausée depuis plus d'un mois...
(lire l'entre-deux ici)
...Bref, voilà, me répandre sur toutes ces choses ce n'est vraiment pas mon genre. Alors ce n'est même pas la peine d'essayer de me demander quoi que ce soit.
Heu, je vous ai parlé de mon problème de caca ou pas ? ""
122 commentaires ! Sans compter la libre mention du mot "caca" noir sur blanc ! Tout comme chez moi, chic-alors.
Faut dire que nous, les filles, en cloque ou pas, le caca, ça nous occupe la tête tant que c'est pas descendu. Et de quatre !
Quand d'aucuns parlent d'autocensure dans les blogs et de fin de la démocratie et de la laïcité dans notre pays, quels fieffés imbéciles !!!!
Conclusion (temporaire, on y reviendra) :
"Moi, je me suis suicidé en état de légitime défense" (Jean Giono, "La Femme du Boulanger").
Rédigé le 03 janvier 2008 dans Ethnico-psycho-socio' | Lien permanent | Commentaires (11) | TrackBack (0)
Mots-clé : 365 jours, krack boursier, Ségolène Royal, Putin, tentative, queue de rat.
"Car enfin, il va falloir bien préparer 2008 à lire les prédictions cassandresques qui pleuvent à torrent dans l'Undernet : Krack boursier sans précédent, vagues d'attentats sanglants, guerre USA-Chine, retour en forme de Ségolène Royal, Municipales sous le règne sarkozien, pas de nouvel épisode de Heroes avant avril-mai ...
Alors comment se préparer ?
En allant voir ce réjouissant documentaire démontrant la main-mise totale et dictatoriale des médias sur la politique et l'éducation américaines, médias eux-mêmes aux mains d'industriels sous contrat d'Etat ... Industriels tendant naturellement vers une situation monopolistiques (soit, et les renvois fréquents du documentaire aux écrits de Georges Orwell le visionnaire sont d'une acuité imparable : lorsque l'information émane d'une seule source sans moyens de vérification, elle devient la vérité unique et annihile alors toute nécessité de réfléchir ...)" (la suite ICI)
Boronali, je suis tombée dans ton bac ou bien est-ce toi qui a pointé ta truffe dans ma litière en premier lieu ???
Le blog le plus incompréhensible de la blogosphère saucisson-rouge, autrement dit un ruisseau d'eau pure gazouillant gaiement au sein d'un vallon. Voui, c'est bien le tien !
Non pas que la citation plus haut soit incompréhensible, enfin pas pour moi, mais je suis d'une intelligence supérieure à la moyenne...
J'aime surtout quand tu fais des concours de trompette concrète, c'est top, personne n'est foutu d'activer le morceau, même moi qui suis d'une intelligence supérieure à la moyenne, pour tenter de deviner ce quoi dont tu causes.
Et encore, c'est une chance, quand on l'active, c'est terrifiant. Un son que même mon casque gonflé à l'irridium, au-dessus de mon cerveau hors catégorie, ne parvient pas à juguler...
Et alors, là.... je glisse de ma chaise (on se demande sur QUOI ???) quand tu livres des créations, mettant en scène notre ami Joseph. C'ui qu'a une moustache et dont le cuisinier attitré était le papi de Putin. Toi et moi comprenons, les autres n'ont qu'à s'instruire !
Donc, toi Boro, l'homme de toutes les situations y compris de celle de me fabriquer une porte magnifique mais qui, comme tout bel objet, implique une certaine période de rodage. "Tu verras Cath, dis-tu après le énième coup de lime, une fois qu'elle sera bien usée, elle fonctionnera enfin... !"
L'homme à qui j'ai appris que le meilleur moyen d'accéler l'usure des matériaux est de les mettre au pas une bonne fois avec une queue de rat bien sentie.
Voilà-t'y pas que l'animal nous pond un blog de tentatives de dessins pour les 365 jours à venir, avec, en salve d'ouverture, un astronaute brandissant.... une queue de rat !!!
Boro, si tu deviens riche grâce à tout ce que je te suggère subliminalement dans ce billet type "grosse lèche", pense à moi sur mes vieux jours !
Rédigé le 03 janvier 2008 dans Chapeau toto !, Guest blogueur/blogueuse, Strip Avenue | Lien permanent | Commentaires (11) | TrackBack (0)
Balises: Bac à Sable, Boronali, NASA, queue de rat
Et non, point de voeux, nulle part de Happy New Year, Bonne Année, Bonne Santé, pleins de sous, plein de bonheur, plein de ceci, et de cela....
Il ne faut pas compter sur autant de fourberie de ma part. Méchante certes, mais salope, jamais !
J'enrage ces jours-ci de recevoir via mail (il est vrai ça coûte moins cher qu'un peu d'encre, une carte, une enveloppe et un timbre + la peine de s'en occuper) des roulements de : "je te souhaite plein de choses géniales, tralala" et de constater que je ne suis même pas la destinataire unique de ce créatif message, mais quelque part dans la masse des "undisclosed recipients"...
Les seuls voeux "jolis" et sur papier dont j'ai été récipiendaire sont ceux des marques. Merci donc Eric Bompard, L'Occitane, Renaud Pellegrino, Charlie en Particulier, Yves Rocher, de vous être donnés la peine de choisir un beau papier, une belle enveloppe, d'avoir loué les services d'une demoiselle à la calligraphie irréprochable, collé un beau timbre et emballé le tout au bon soin de Monsieur le Facteur.
Je me doute bien qu'il y a un côté intéressé dans votre démarche du style, nous vous aimons Chère Madame et nous aimons tant la couleur de votre argent. Mais reconnaissons néanmoins qu'ils se donnent un certain mal pour le déclarer avec style.
Ma main à couper que dans 2 jours, date de mon anniversaire, je vais recevoir encore quelques cartes du même aloi, accompagnées d'un bon de réduction, de la promesse d'un petit cadeau à venir retirer en magasin, histoire de me confirmer que ces inconnus se souviennent que prendre un an de plus, c'est raide !
Je doute d'en recevoir autant de mes soit-disants ami(e)s, copains, copines et tapeurs de tous poils squattant mes lignes les 364 jours restant....
Au temps jadis, quand j'étais encore gentille, je créais de mes petites mains habiles une carte de voeux différente chaque année, l'emmenais chez l'imprimeur, choisissais un chouette papier avec lui, des enveloppes originales et nous nous attablions devant l'affaire une ou deux journées durant, à mettre un mot chaleureux, à nous remémorer les aléas de l'année passée du destinataire de la carte afin d'écrire quelque chose en rapport. A glisser, pourquoi pas, une invitation à prendre un verre "asap".
Une centaine d'enveloppes envoyées jusqu'en 2005, pour une maigre récolte en retour. Il est vrai que je pensais encore que lorsqu'on donne beaucoup, on doit en toute logique recevoir également. Même si les gens sont à court d'idée, un petit dessin, un bout de ruban, un brin de lavande séché font aussi bien l'affaire.
Que nibe !
La légéreté est désormais ma compagne de route depuis que ce "blog" s'est auto-déclaré en dehors du circuit de la notoriété, de l'inepte blabla et va tout mettre sur la table jour après jour. Quel pied ! Je me sens comme le moine volant dans Tintin au Tibet...
Mes voeux de bonheur et de santé je les adresse tous les jours de l'année, et du fond de mon âme, à celles et ceux que j'aime et qui se soucient de mon sort. Ce serait leur faire insulte de gérer mes ami(e)s format publipostage.
Sans compter que quelqu'un m'a dit un jour que les bons voeux, ça porte la poisse. Dont acte ;))
Rédigé le 02 janvier 2008 dans Ethnico-psycho-socio' | Lien permanent | Commentaires (19) | TrackBack (0)
Balises: //foutintin.blogspot.com/, Charlie en Particulier, Eric Bompard, L'Occitane, Renaud Pellegrino, Tintin au Tibet, Yves Rocher
"du sens de la fête..." (copié collé de ma note du 16/12/2006 à l'attention des frustrés de la bûche de Noël)
Comme chaque année, à la même époque, voici... les "fêtes". Ne
comptant plus la quantité de nez qui se froncent d'horreur à cette
perspective, ni les articles de presse sur le "stress" occasionné par
les fêtes de fin d'année, je me suis dit qu'il serait bon de
s'interroger sur le sens de la fête en général et sur sa lente mais assurée disparition dans nos pays occidentaux en particulier. Petit
retour en arrière de quelques milliers d'année. Depuis le
Paléolithique, les humains se réunissent pour ripailler, danser, se
déguiser, se maquiller, et ce durant des jours et des jours.
Ces
réunions avaient pour but de resserrer les liens, de nouer des
alliances, de rapprocher hommes et femmes en âge de procréer. On a
retrouvé dans des grottes en Angleterre des peintures rupestres de
danseuses endiablées datant d'environ 10 000 ans.
Il n'existe pas une seule civilisation connue qui n'ait pratiqué la fête comme un moment essentiel de la vie : on a même évalué qu'un jour sur quatre
était consacré à préparer une fête, tailler des instruments de musique,
assembler parures et costumes, chasser, cueillir, récolter, distiller
afin d'offrir un festin inimaginable de nos jours.
Nos ancêtes vivaient pour faire la fête et pas autrement...
Tout était prétexte à fête.
Plus près de nous, en Europe, on faisait la fête pour honorer les
saints, à l'occasion de foires, de funérailles, de l'arrivée du
printemps, pour contribuer à exorciser les mauvais esprits, voire même
réduire le "gap" entre les castes (riches déguisés en pauvres et
inversement), et que sais-je encore !
La plupart des fêtes chez nous ou ailleurs (Aborigènes d'Australie, Indiens d'Amérique, Polynésiens, Indiens, etc...) procèdent d'une origine païenne devenue ensuite religieuse. La ligne est ténue entre la religion quelle qu'elle soit et la récréation proprement dite : que ce soient les fêtes dyonisaques ou le carnaval, il s'agit d'établir ou de rétablir le contact avec les dieux, Dieu, les saints, ou les rites de la vie quotidienne (*) en dansant et en chantant. Bref en faisant le plus de bruit possible. Les éventuels débordements alcooliques étaient et sont encore assimilés plutôt à une forme d'extase qu'à une bonne grosse beuverie.
Alors, que nous arrive-t'il aujourd'hui avec la raréfaction des occasions de célébrer (quoi ?) et la sinistrose qui s'empare de nous insidieusement quand une "fête" se profile sur le calendrier ?
Plusieurs pistes :
Les pouvoirs
(politiques, religieux) ont contribué, au fil des siècles, à faire
disparaitre fêtes et célébrations, à leurs yeux trop belles occasions
de débordements, de réformes, de critiques de l'ordre établi, voire de
révolutions. Cette crainte n'était pas injustifiée. Certains carnavals
se sont transformés en soulèvements d'esclaves notamment dans les
Caraïbbes ou en Afrique occidentale. On dit même que notre tradition
festive aurait abouti aux mouvements de masse lors de la Révolution
Française. Révolution Française qui s'empressa d'ailleurs de supprimer
le carnaval, dès 1796, pour le remplacer par une fête révolutionnaire !
La révolution industrielle
ensuite a sérieusement écorné le calendrier des fêtes, tant pratiquées
dans le monde rural : en ville, l'ouvrier étant censé travailler 6
jours sur 7 et se reposer le dimanche pour prier le ciel... ou dormir.
Plus question de se réunir pour danser autour d'un feu de joie ! Grosso
modo, la musique s'est éteinte peu à peu au XIXème siècle
... et de participants actifs à la fête, nous en sommes devenus les spectateurs passifs, vaguement gênés d'être là, dans un rôle qui ne nous est pas naturel.
Pourtant, un trait si profondément ancré en notre humanité ne peut
tout simplement pas être éradiqué. D'où les immenses rassemblements
rock'n roll des années 50 et 60, et la "carnavalisation" des grands
évènements sportifs, où supporters se griment, chantent et dansent aux
couleurs et au son de leur équipe. Et puis toutes ces nouvelles fêtes
inventées ici et là : la Love Parade, la Gay Pride, les rave parties,
les fêtes entre voisins, les fêtes de rues.
Ayant oublié nos traditions rurales, nous inventons instinctivement d'autres occasions de nous réunir pour nous amuser. A la différence que ces réunions de masse d'inconnus n'ont plus grand chose à voir avec l'esprit de la fête ancestral.
Je sais que nous portons en nous l'ADN de la joie collective, mais sommes peut-être trop embarrassés pour le mettre de nouveau en pratique, ayant trop peur de passer pour des fous !
Et pourtant, l'esprit de la fête
ne serait-il pas fondamental pour bâtir un avenir meilleur et plus
paisible, en initiant et multipliant les occasions de se rencontrer et
de rire ensemble, autrement que via le travail ou les sites internet ?
Pour ceux qui y étaient, rappelez-vous de la grande traversée de Paris, un certain 12 juillet 98, avec une joie, une paix, une harmonie sans précédent ?
J'ai vu l'autre soir dans "Ce soir ou jamais" (France3), une jeune écrivaine d'origine asiatique (pardon à elle de ne pas avoir noté son nom) qui préconisait le carnaval et la fête auprès des jeunes, de banlieues ou pas, et pour qui les occasions de rigoler ne sont pas légions. Les brillants esprits autour de la table (dont Alain Finkielkraut...) se sont proprement foutus d'elle, perdant une occasion d'être intelligents pour une fois ! Car cette disparition de l'esprit de la fête ne vous semble-t'il pas coïncider avec la systématisation de la violence dès qu'il y a rassemblement de foule à présent ?
Et vous, qu'en pensez-vous ?
(*) certaines formes de samba sont issues de danses collectives dont les pas proviennent d'une pratique utilitaire : le samba de coco, par exemple, résulte des pas, des rythmes et des chants qui accompagnent le battage de la terre avec les pieds pour la construction de maisons en terre battue.
iconographie : musée du quai branly
Rédigé le 26 décembre 2007 dans Durable planète ?, Ethnico-psycho-socio', Futurs & gros cerveaux, Historia, Horizons | Lien permanent | Commentaires (9) | TrackBack (0)
Parmi les enfants des hommes, peu sont vraiment laids.
Parmi les adultes devenus, peu sont vraiment beaux.
Hormones assassines qui à l'adolescence torturent le corps envers et contre son harmonie première.
Transforment la peau veloutée de l'abricot en membrane blème et suifeuse, où éruptionnent boutons, rougeurs, poils et comédons.
Signent chaque repli de peau de l'odeur âcre de la sueur.
Tendent à mourir les cordes vocales des mâles et nouent au supplice les entrailles des femelles poignardées par le premier sang mensuel.
Femelles affolées aux abdomens durcis par la poussée des glandes mammaires, inégales et dures comme la pierre.
Mâles scrutant anxieusement l'apparition d'un sombre velours sur leurs lèvres, présage de l'âpreté de la compétition à venir.
Hormones assassines qui peuplent l'esprit de pensées confuses et toujours pessimistes.
Qui jettent le doute dans le coeur, m'aime-t'on encore, m'aimera-t'on un jour, comment pourrait-on m'aimer puisque je ne m'aime plus.
Qui donnent la réponse à une question qui n'avait jamais été posée, celle de la fin du temps et de la mortalité.
Celle de l'éphémère. Celle du paradis à jamais perdu.
Hormones assassines qui rétrécissent les yeux de larmes intarissables à jamais.
Qui éloignent l'ange agonisant de ses géniteurs.
Découvrant leur trahison de lui avoir légué une nature qui dépouille les veines du sang de l'innocence et de la lumière.
Qui le chassent des bras du rêve et le jettent transi dans l'anti-chambre de la survie.
L'ange mourant devient démon contrefait et découvre qu'il n'aura pas assez d'une seule vie pour s'en remettre.
Quelquefois il choisi d'en couper le fils de l'indicible douleur.
D'autres fois, l'instinct de vie poussant sa corne en lui, l'ange défait adopte cette guenille et la gonfle de vanité pour mieux en conjurer la laideur et les limites.
Hormones assassines qui ont pour seule raison, en lot de consolation, la survie de la race.
Dans la douleur des femelles et le doute des mâles.
Malédiction ou nature singulière de l'espèce humaine
qui n'affectent pas ses voisines créatures.
Rédigé le 25 décembre 2007 dans Ethnico-psycho-socio' | Lien permanent | Commentaires (11) | TrackBack (0)
Balises: ange, démon
Et bien voilà, j'ai réussi à atteindre les rivages de l'Ultima Thulé du blogueur : détenir un blog désert de tous visiteurs déclarés et dépourvu de commentaires, quel que soit le sujet abordé. A noter de toutes façons que plus le sujet semble important, moins les commentaires abondent dans le monde des blogs franco-français. Par contre, parler de nombril et de cul, dans une langue approximative, et c'est le moulon.
Ces réflexions ayant été dûment prises en compte pour le désormais, je vais enfin pouvoir m'adonner à ce dont j'ai toujours rêvé : livrer à cet écran et à la face d'un monde virtuel et donc inexistant toutes les choses, les pensées, les rêves et les êtres qui m'intéressent VRAIMENT.
Mes lectures, les livres que je lis et que je relis. Actuellement, "Deborah et les Anges Dissipés" de Paula Jacques, ou la fin de la diaspora juive en Egype en 1948, chassée et déportée du pays natal adoré, l'Egypte, suite à la naissance de l'Etat d'Israël.
Avec Paula Jacques, beauté de la musique des mots et humour au rendez-vous. Une grande dame de la littérature qui survole cet évènement tragique en parsemant son récit de l'histoire d'un bordel transformé en orphelinat de jeunes filles afin de mieux abuser un riche pourvoyeur de fonds, juif new-yorkais. Parfums, langueur, arômes et sensualité infinie d'un Orient révolu.
Un récit qui allume l'âme alors qu'il fait si froid...
J'ai attaqué dans la foulée la relecture d'un petit opus bourré d'humour absolu et de grandes pensées sur l'état de l'homme, tel qu'en lui-même, inspirées par la proximité du Grand Nord, des Terre Neuvas à moitié fous, et de l'océan démonté : "The Boat Who Would not Float", de Farley Mowat.
Où l'histoire d'un petit shooner qui n'en fait qu'à sa tête, du style qui prend l'eau de façon désastreuse quand il est question de l'amener là où il ne souhaite pas naviguer.
Voici pour le pitch, le reste n'est que bonheurs à chaque page.
J'ignore et je me fous de savoir si ce bouquin est traduit en français puisque je lis l'anglais aussi bien, voire mieux, que ma langue natale.
A ce propos, je demeure pétrifiée d'horreur devant la définitive ignorance de mes compatriotes pour toute autre langue que la leur.
De mon temps... et oui, il y a quelques années que les bancs de l'école ont déserté mon fond de culotte... l'enseignement des langues était pas terrible, on va dire.
Mais les braves parents compensaient en nous expédiant, poste restante, sur les côtes sud de l'Angleterre chaque été, ou bien hanter les universités teutonnes.... Ahhh, le pier de Brighton sous la lune....
Apprendre une langue étrangère sur l'oreiller rapeux de la jeunesse (n'oublions pas qu'il s'agit d'adolescents en pleine montée d'hormones) reste encore le meilleur moyen d'avancer dans la connaissance des "ailleurs".
Il me semble que les parents d'aujourd'hui négligent ce point majeur dans l'éducation de leurs ignobles et trop couvés rejetons qui restent et resteront d'indécrottables ignorants toute leur vie.
Ce qui ne les empêchera pas d'ailleurs de faire des carrières "enviées" : rien qu'à regarder les fulgurances de Michel Denisot, on a compris. Cocorico !
A propos de vrais talents et d'authentiques grands bonshommes qui vous la coupent net, j'évoquerai dans les jours qui viennent - et m'en pourlèche à l'avance- un gars formidable, qui va sur ses 80 ans tout frais, tout vert et en auto-ébullition permanente.
Le vrai designer du XXème siècle, le seul à mon sens : Monsieur Roger Tallon.
L'ayant fréquenté dans les 80ème rugissantes et revu récemment, en école de design où il est venu, à ma demande, boire un verre de rouge avec des étudiants transis de bonheur devant sa simplicité, ses quelques mots percutants et son humilité, je pète de dire tout le bien que je pense de vous, Monsieur Tallon... !
Je sais que le bougre ne va pas aimer car il fuit la lumière et les blablablas, car il a tout compris depuis longtemps et depuis un évènement tragique à jamais réparable.
Mais bon... je vous aime, que faire ?
Jeanne Moreau, aussi, je t'aime. Va savoir... une femme comme j'aurais rêvé d'être, faute de jamais le devenir un jour. Moue de pékinois et pas vraiment jolie, mais si belle et bon dieu, quel regard où je devine toute ton intelligence de femme qui se joue et saute, avec légéreté, sur les maux de la vie et les mots d'amour des hommes...
Finalement, voici-pas je me réconcilie avec mon sacré blog ? On se fait tous les deux ce petit cadeau bien à nous. Les gens heureux n'ont pas d'histoires mais une histoire à eux à se conter. A très vite, ma Planète ;)
Rédigé le 22 décembre 2007 dans Coin des pas perdus | Lien permanent | Commentaires (17) | TrackBack (0)
Balises: 1948, citizen K, farley mowat, jeanne moreau, Kappauf, paula jacques, roger tallon
Ce sont les seuls à avoir osé participer au grand méchant jeu, mais avec un talent tel que la qualité l'emporte sur la quantité, y'a rien à redire là-dessus.
La proposition de Titus est déjà en ligne depuis hier, deux billets en-dessous, mais je vous la recolle car elle m'enchante (que fais-tu donc à ton pauvre boxer, JN ???), quand à Anaïs, elle m'a tellement scotchée, que j'y suis encore........
"Que faire avec un CD, ben l'écouter pardi, le tout est de le faire rentrer dans le lecteur...."
Les cadeaux partent dès que j'ai la force de me trainer jusqu'à la poste (fait froid, bon dieu !)
Rédigé le 20 décembre 2007 dans Chapeau toto !, Jeux de pistes, Notes de sons | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Balises: anaïs, titus
Les pasta merda, en français "touille-merde" vous connaissez ? Vous savez, ces individus (mâles ou femelles, le mal est équitablement réparti), qui en trois phrases erronées toujours là où il faut pas, toujours à qui il ne faut pas, feraient battre les montagnes ?
Je dois avoir un truc spécial mais je les attire comme le bas clergé la vérole. Parfois, ça se termine vraiment mal, à deux doigts de l'assaut ou du meurtre.
Les pasta merda ont souvent belle figure. On s'y trompe. Le touille-merde avance masqué.
Pourtant, le repérer finit par être simple au fil du temps : il s'agit de quelqu'un qui parle beaucoup "en confidences" de ses petits malheurs avec un tel ou une telle. Qui te met en confiance, qui te délie la langue à ton tour, car toi aussi, des petits malheurs, en cherchant bien, tu en as bien deux ou trois sur une étagère... Une fois que tu t'es englué sur ce terrain facile et vaseux, le piège se referme à ton insu.
Tes propos soit répétés, déformés, voire même totalement inventés si tu ne t'es pas laissé aller à la confidence de ton côté !
Le touille-merde utilise cette technique (1) pour avoir l'air toujours informé de tout (2) se valoriser de fait (3) épancher sa méchanceté et son mépris naturel de l'autre à bon compte, ça coûte moins cher qu'une visite chez le psy et pour aller chez le psy, il faut avoir conscience que quelque chose ne va pas, or le touille-merde va très très bien, merci (4) tenir les fils de la toile patiemment tissée et enfilochée autour des uns et des autres.
Dire que le touille-merde est un ardent manipulateur est un pléonasme.
Il y a quelques années, j'ai été présentée à une dame beaucoup plus âgée que moi... quand on parle de la sagesse des anciens, on peut repasser.
Bête et sentimentale que je suis, j'ai été envoutée par son côté chaleureux et cultivé, sa générosité sans limites (au début), ses conseils (gratuits et à tout propos), ne décelant pas son intrusion lentement mais sûrement dans ma vie professionnelle et privée, sa main-mise sur ma vie.
A un point que ma propre mère, du même âge qu'elle, n'aurait jamais osé imaginer.
Mais en hommage à sa gentillesse du début et son "amour" encore et toujours déclaré à mon égard, j'ai passé, au fil des ans, pour pertes et profits, ses propos douteux vis-à-vis de sa propre fille "une nulle, si seulement elle pouvait te ressembler !" et de ses amis les plus intimes "ils n'ont aucun goût, ce sont des imbéciles, des faibles, heureusement que je t'aies, toi !".
Ce qu'elle devait dire sur moi, ma vie, mon jules, je n'ose même pas y penser....
Je vous la fait courte car l'affaire s'est terminée en apothéose avec une Cath dûment et sauvagement molestée au cours d'un dîner par un mec (ivre doublé d'un toqué certes) à qui "on" avait répété tant d'horreurs sur son petit copain qu'il n'a pu se retenir.
Devant les yeux de la dame, qui au lieu de faire la lumière et de calmer les esprits survoltés d'un côté et terrassés d'incompréhension de l'autre, en a remis une couche en lâchant "oui, tu l'as dit".
Sauf que les dits-mots en question, et une fois la cause révélée de la broutille à la base de la fâcherie (une question de couleur de moquette !), c'était elle qui les avait prononcés, je peux même dire la date et l'heure. Mais, bon, à cet âge, on se mélange les pinceaux pas vrai ?
On ne s'est plus revues, la dame en question argant du fait qu'elle était la reine de la réconciliation des inconciliables et moi lui demandant de faire un peu, juste pour elle, juste une fois dans sa vie, son examen de conscience. Tentative avortée en clap de fin de notre "grande amitié".
Le pasta merda, grand manipulateur donc, n'a pas de coeur ni de conscience justement. Une fois que son système est dévoilé, il fuit en jetant un dernier nuage d'encre, ou bien il pratique la politique de la terre brûlée. Si on décide malgré tout de continuer à le fréquenter, il ne faut jamais s'attendre au moindre "parler vrai" de sa part. Ses mots ne sont pas les nôtres.
On pense pouvoir rétablir un semblant de raison, car on s'attache parfois à ces petites bêtes-là, parfois même on les aime, mais peine perdue et coeur brisé risquent fort d'être au programme.
Rédigé le 19 décembre 2007 dans Ethnico-psycho-socio', Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
1) la recette de la blanquette de veau pour mercredi soir (c'est-à-dire très vite)
2) la confirmation que Nicolas se tape Carla (vu chez Resse, mais ai-je bien tout compris, le blog de Resse étant devenu abscons ces derniers temps)
3) une information concernant les chattes castrées ovariectomisées (merci pour la rectification) : ont-elles encore des pulsions sexuelles bien que le véto ait garanti avoir enlevé les ovaires de la bête ?
4) Lucien Jeunesse (??? orthographe) est-il encore vivant ?
Merci par avance, il n'y a rien à gagner d'autre que ma gratitude pour votre assistance urgemment souhaitée sur ces divers items.
Les blogs, ça sert AUSSI à ça ;))
Rédigé le 18 décembre 2007 dans Coin des pas perdus | Lien permanent | Commentaires (11) | TrackBack (0)
Balises: blanquette de veau, carla bruni, chatte castrée, lucien jeunesse, nicolas sarkozy, pulsions sexuelles
ET UN PREMIER GAGNANT, vrai de vrai, il est le seul à avoir joué, bon.... mais malgré tout il s'est donné un mal de chien (facile !!!!)
Titus, notre sabachka, déguisé en russe (irais-je jusqu'à dire en renne ?), l'incontournable truffe du ouèbe, sans lequel les pépites littéraires et musicales resteraient choses informes dans les tréfonds de l'ignorance.
Vous voyez comme c'est simple, inutile d'aller chercher midi à quatorze heures. D'autant qu'il reste un second CD de piano encore à gagner....
Jusqu'ici on a fait dans l'eau de rose des vrais-faux méchants billets de promo au sujet de la maison EMI qui lance une collection de popularisation de la musique classique et du jazz.... ta-da....
A présent, mes lapins, on va enfin faire ce par quoi on aurait dû commencer :
le grand méchant billet avec la grande méchante question : que peut-on fait d'autres avec un CD à part l'écouter ou en faire un dessous de verre ou écouter le dessous du verre ? Cette question ayant été posée il y a quelques temps en off off par ma pomme, j'ai récolté quelques témoignages de part et d'autres, dont l'un d'entre eux a tout particulièrement retenue mes yeux et mon attention. Jugez-en plutôt. Non seulement, il en a, l'oiseau, mais ose le faire savoir. Non, non, ce n'est pas mon jules, je le regrette presque...
Avec la permission de celui que nous appelerons pudiquement le naturiste créatif, voici donc lancé le concours à plusieurs détentes :
"- et vous, oseriez-vous tenter un truc foldingue avec le CD que je me propose de vous faire gagner ?"
Il s'agit en l'occurrence des "Plus belle pages du piano" (Emi Classics, pour la grande distribution).
Pourquoi précisément ce CD et quel rapport avec l'illustration ci-contre ? ben, mon chat, un piano, instrument à percussion, deux mains, des noires, des blanches, des cordages, des queues, des demi-queues, voire des crapauds. Je te laisser rêver... d'autant que les morceaux sont remarquables : Rachmaninov, Debussy, Gershwin, Grieg et Bach, dans le désordre.
Voici donc les questions pour gagner (Marcus, tu es interdit de concours, dieu soit loué !) :
- et vous, oseriez-vous tenter un truc foldingue avec le CD que je me propose de vous faire gagner ?
- si oui, quoi donc ? (photo ou dessin du projet faisant foi sinon "nul")
- question subsidiaire : dans quelle bande originale d'un film très célèbre sorti en 1977 retrouve-t'on l'ouverture d'Une Nuit sur le Mont Chauve de Modeste Moussorgsky remixée ?
Et hop ! et que ça gratte !!!!!!!!!!!!!!!
Rédigé le 18 décembre 2007 dans Jeux de pistes, Notes de sons | Lien permanent | Commentaires (7) | TrackBack (0)
Presqu'une année a passé. Il me semble amusant de revenir sur certaines ruminations et constater -l'eau ayant coulé- leur actualité ou leur invalidité >
Personnellement, je pense m'être totalement plantée sur la dernière partie concernant "les opportunités de la mondialisation", mais alors to-ta-le-ment (un sursaut d'angélisme de ma part lors de la première écriture ?), la mondialisation me donne à visualiser une boîte de Pétri dans laquelle les microbes, vous, moi, en suspension, sont soumis à diverses expérimentations. Sélection naturelle selon Darwin, célèbre complot mondial ou bien intervention des extra-terrestres ?
Quant aux 35 heures, s'il faut bosser de plus en plus pour gagner une croute de plus en plus mince et rancie, rarement en notre époque le travail n'aura aussi peu conduit à l'épanouissement et à la réalisation des travailleurs. De mensonges en restructurations, de morcelisation des tâches en abandon des responsabilités, confiance, motivation et appartenance ne sont plus de mise dans le monde du travail.
Je sais, je sais, on est à quelques jours de Noël et il est de saison de se rabattre dans le billet niaiseux et sans conséquences Cf cadeaux, courses de dernières minute et insupportables lardons que vous avez projetés dans un monde où le papa Noël est une belle ordure... pour tous les autres à qui il reste un bout de cerveau, c'est par ici >
"2007 : il serait plus que temps de de débattre de ces idées-là et sans langue de bois ou a priori corporatistes ou purement idéologiques...
1
- L'immigration, atout pour notre pays... ? et quelques réflexions
générales sur l'ostracisme ou le serpent de mer de la diversité...
2
- Le boost de la natalité, une bonne chose ? les vieux, les jeunes, la
solidarité inter-générationnelle, la France et le Monde
3 - En
finir une bonne fois avec les 35 heures dans une société "égalitaire"
qui protége les riches et appauvri les plus fragiles ?
Et quid du "coup
d'état" des marchés financiers ?
(ne soyez pas "perplexifiés" par la longueur de la note qui suit et surtout prenez votre temps !)
Ce que je crois :
1 - L'immigration est une chance pour notre pays : D'où
quelle provienne, elle apporte richesses par la multiplication des
besoins qu'elle engendre et donc de l'offre proposée, des emplois créés
(arrêtons de répandre l'idée que ces gens-là se les roulent toute la journée) et de la diversité de cultures et d'imagination qu'elle engendre.
Un afflux de population bien maîtrisé et intégré est la condition de notre croissance aujourd'hui et de notre survie demain.
. De la fécondité des immigrés :
non, les immigrés "ne se reproduisent pas comme des lapins".
En effet, dès la seconde génération, le taux de fécondité des immigrés
rejoint celui de ce qu'on appelle le "substrat" (population de souche
déjà bien installée), à 1.8 enfants par femme à ce jour.
Michèle Tribalat a démontré qu'en matière de natalité, l'immigration est un "fusil à un coup".
. Là où le bât blesse ou "le verrou culturel" :
les
immigrés qui viennent en France sont ici pour y rester et le
regroupement familial est une bonne chose pour leur permettre de se
fixer.
Le problème qui se pose n'est pas l'acceptation de ces immigrés en tant que tels, mais le verrou culturel concernant l'état des relations entre hommes et femmes.
Dans
une république laïque, individualisée et se voulant "égalitaire", nous
avons du mal à accepter les immigrés appartenant à des confessions
issues de sociétés archaïques hiérarchisant les relations entre les
sexes et n'ayant pas entamé ou à peine leur transition démographique.
(source Paul Yonnet, sociologue, auteur du "Recul de la mort" - Gallimard).
Or, de deux choses l'une, soit les femmes et les
jeunes filles issues de l'immigration montrent la voie égalitaire à
leurs mecs, soit les influences archaïques de la culture et/ou de la
religion sont plus fortes qu'elles. Signifiant qu'à terme, elles en
viendraient à influencer également notre société !
Alors,
faut-il les aider (accueillir, former, intégrer) ou au contraire les
enfoncer (les oublier ?) sans en calculer les conséquences pour notre
propre peau ?
Par conséquent :
. Stop à l'ostracisme et à la discrimination qui coupent tout élan à notre économie et à notre croissance... et autant pour nous et notre république "égalitaire" :
>> Le World Economic Forum classe la France en 70ème position dans le classement mondial de l'égalité homme-femme 2006 après la Moldavie, le Kazaksthan de l'ami Borat et le Pérou !
(source WEF).
Or, l'égalité homme-femme, contrairement aux idées généralement "reçues" par certains, est un moteur puissant pour l'économie.
>> L'ostracisme ne fait pas dans la nuance et ce qui s'applique au sexe vaut aussi bien pour l'origine : nul étonnement, alors que les entreprises françaises n'ont jamais autant parlé de "diversité", que l'on observe que le champ des discriminations n'a cessé d'augmenter et nous fait perdre sur tous les tableaux. En créativité, émulation, innovation.
Pire encore, il semble bien que détenir un diplôme de niveau élevé
quand on a un patronyme maghrébin ne facilite en rien la tâche pour
trouver du travail et ralentit même l'accès à l'emploi.
(source Baromètre Adia).
Allez, ouste, les seniors, les femmes, les hommes ou femmes de
couleur, bon courage pour trouver un travail correspondant à vos
compétences réelles...
Et de fait, adieu à nos belles espérances de croissance et de progrès social !
L'Eurostar et le Thalys ont encore de beaux jours devant eux...
Quoique.... ne me faites pas dire que c'est mille fois mieux ailleurs. En matière d'optimisation du capital humain, les entreprises, où qu'elles soient, et malgré la présence en leur sein d'experts et consultants de tous poils, ne savent pas comment accueillir ou retenir leurs meilleurs éléments. Voici un retour d'expérience US chez Eric Jackson.
2 - A contrario, arrêtons de prôner une forte natalité comme solution à tous nos problèmes économiques tel que : ralentissement de la croissance, question des retraites, réglement de la dette.
. Du vieillissement :
s'il
est naturel pour une société développée telle que la nôtre qu'elle
"vieillisse", il n'en est pas pour autant question de "tuer tous les
vieux" !
Le vieillissement de la population, perçu comme une charge économique pour les générations suivantes provient du fait que nous raisonnons à l'envers :
>> L'un des problèmes est qu'on met des gens dans la force de l'âge, à la retraite, alors qu'ils ont acquis une expérience formidable, ultra-rentable, et qu'ils ne peuvent plus transmettre ce "capital".
Ne plus encadrer l'âge de la retraite et permettre aux volontaires de rester en poste délesterait notablement le poids des retraites (et des coûts de pathologies directement liées à une condition sociale mal acceptée) et
permettrait aux anciens de former des jeunes et de les rendre
opérationnels et donc productifs beaucoup plus rapidement
qu'aujourd'hui.
>> L'autre problème est que la courbe des revenus s'est inversée dans les années 1970 et que de toute évidence, personne n'en a tenu compte : avant cette date, les pauvres étaient les personnes âgées
qui n'avaient pas eu le temps de cotiser suffisamment pour profiter à
plein du système des retraites d'après guerre. Aujourd'hui, les pauvres sont les jeunes,
qui accèdent difficilement à un emploi stable, non déclassé, et au
logement, alors que les seniors s'installent dans une retraite
confortable.
Le sociologue Louis Chauvel a analysé le processus : "un
choix sociétal, délibéré ou non, a été fait de conserver les acquis de
la génération qui a cueilli les fruits de la croissance au détriment
des intérêts de la suivante."
Aux anciens, aujourd'hui, de venir en aide aux enfants et aux
petits-enfants grâce au capital économique accumulé par la famille. Ces
derniers maintenus, de fait, sous une tutelle frustrante et perdant
toute confiance en eux-mêmes, sans compter le moral. Générations
foutues ou mauvaise passe ?
. Des jeunes :
j'adhère au puissant ras le bol des jeunes, étudiants ou actifs, à l'égard de la classe politique, quel que soit son bord, qui ne veut rien comprendre et remet à plus tard ou à jamais les vraies questions qui détermineront l'avenir.
Consulter à ce propos Impulsion Concorde, présidée par Clément Pitton / agrandir la vignette ci-contre >>>
ainsi que le post, sur ce blog, concernant les "Ogres".
Un pays qui se coupe de sa jeunesse est un pays sans avenir et quoi qu'on en dise.
(source Françoise Fressoz, éditorialiste aux Echos)
. De la natalité :
face à certains
"populationistes fous" qui souhaiteraient voir une France à 100
millions d'habitants, très rapidement, afin de relancer notre
croissance et payer notre dette, le bon sens et de nombreux
économistes, amis de la logique et de la planète, se demandent s'il
faut se réjouir de ce type de news "annonçant que la France est l'un des pays occidentaux qui a encore un taux de natalité important".
Car si puissance économique devait systématiquement rimer avec puissance démographique, l'Inde et la Chine seraient de super-puissances depuis des siècles. Sans compter certains pays africains.
Il faut se mettre dans la tête que la Terre est "finie" versus "infinie" ou "illimitée" dans ses capacités et ses ressources.
Aujourd'hui, on estime qu'il y aura 70 millions d'habitants en France en 2050, avec une moyenne de 100 000 immigrés par an. Cela semble raisonnablement raisonnable, à la condition que bien gérée, la France puisse accueillir, intégrer, fournir éducation, travail, ressources et soins à l'ensemble de ses résidents.
Mot-clé : équilibre, entre les âges, les communautés, les cultures.
Second mot-clé : mobilité,
avec l'expatriation de français pouvant créer une diaspora mondiale
influante. On compte aujourd'hui 3 millions de français à l'étranger,
un chiffre en nette hausse depuis 10 ans. Certains déplorent cette
"fuite des cerveaux". D'autres l'envisagent de façon positive car elle
contribue, à contrario, à créer des réseaux dont l'importance
économique et de représentation ne s'est jamais démentie.
Dans
la compétition internationale, un réseau mondial formé par des français
installés à l'étranger est un atout au plan économique.
Bon, très bien tout ça, me direz-vous, mais revenons-en au financement de la dette, des retraites, de la croissance ?
>> à court terme :
- Rendre la dépense publique efficace : investir dans l'avenir et le retour sur investissement très élevé (éducation, formation de qualité à tout âge, infrastructures) et éviter tout gaspillage ou projets pharaoniques improductifs
- Se défier de la bureaucratie excessive qui pénalise l'investissement et tue l'esprit d'entreprise
- Etablir, sans délai, un contrat intergénérationnel de solidarité
pour assurer l'équité entre les générations : fixer le rapport entre ce
que les retraités vont toucher et ce que pourront payer les jeunes
actifs et répartir les risques entre les générations (source Gosta Esping-Andersen)
- Faciliter de toutes façons possible la transmission des patrimoines aux jeunes générations pour franchir la mauvaise passe
>> et à moyen et long terme, il convient de :
- Penser le monde en terme global et non en terme de nations, ces dernières à l'identité homogène et vivant en vase clos. Cette vision ancienne n'a pas manqué d'engendrer le nationalisme, que les fascismes du XXème siècle ont tenté d'imposer. Chaud devant ! Le danger est toujours présent avec de nouveaux extrêmistes qui tentent de s'opposer à une vision plus ouverte du monde.
- Garder constamment à l'esprit que la planète telle qu'elle est "gérée" aujourd'hui ne parvient pas à nourrir et désalter ses enfants "des
pays du Sud", et n'est pas prête d'y parvenir, au rythme actuel de
surexploitations des ressources naturelles et énergétiques.
- Se rappeler que la nature a horreur du vide et les murs ne peuvent rien contre le sens de l'histoire :
les pays, qui se dépeuplent actuellement, par une chûte de leur natalité ou/et une émigration excessive seront demain de formidables terres d'accueil
pour tous les réfugiés politiques et environnementaux que la suite des
évènements ne va pas manquer de jeter, par millions, sur les routes de
l'exode.
Et pas uniquement les pauvres paysans Bengalis ou Sub-sahariens, mais également leurs classes moyennes et leurs élites.
Sans compter les Hollandais et les résidents de San Francisco ou de Floride, si l'on en croit la démonstration de Al Gore : "Une vérité qui dérange" / le trailer ici, suite à la montée du niveau des eaux.
On peut imaginer, par exemple, que des millions de Chinois iront repeupler et se fixer sur le territoire russe et ses terres agricoles très fertiles et de plus en plus laissées à l'abandon.
Donc, si nous, disons les "Pays du Nord", tentons de booster à tous crins notre natalité, il n'y aura plus de place pour accueillir ces autres, qui viendront vivre, travailler, se mélanger et à terme faire de cette planète un monde de terriens.
3 - Enfin, haro sur les idéalistes (et je suis tendre) qui ont mis en place le système des 35 h....
Une
idée si nazebroque qu'un gamin de 17 ans qui devrait plancher sur un
tel sujet au bac en verrait tout de suite les freins et les
inconvénients :
Car le travail ne se divise pas, il se multiplie !
Plus on travaille, plus on crée des richesses et donc de la demande et
donc de la main-d'oeuvre pour répondre à cette demande, d'une part, et
des moyens pour la payer.
Plus
on travaille, plus on gagne les moyens de vivre dignement et de pousser
la croissance d'une région, d'un pays, d'un continent.
Plus on travaille, plus on gagne sa vie et plus on espère la gagner mieux.
Mot-clé : espérance.
Les 35 h, c'est sans doute très bien pour certains salariés ultra protégés de la fonction publique et des grandes entreprises. Et devinez qui d'autres ? les haut revenus qui ont tout gagné dans ce système dit "social".
Quant aux autres, et bien ils se débrouillent...
> Qui travaille 35 h dans les PME ? Dans les professions libérales ? Chez les free lances ?
C'est 39 h ou 40 h ou bien plus, mais avec de sacrées modérations salariales pour les employés de ces structures depuis 2000, passage aux 35 h oblige !
>
Et puis, quid des intérimaires rémunérés à l'heure ? Les malheureux
préfèreraient être payés 39 h par semaine, plutôt que 35 h (4 h en
moins par semaine x 4 = 16 heures en moins sur la fiche de paie
mensuelle, déjà pas flamme !).
Inutile pour eux de réclamer à faire des heures supp', elles ne leur seront pas payées.
> Et le temps partiel forcé, proprement scandaleux en matière sociale ?
Préoccupés comme rarement par l'évolution de leur salaire, très pessimistes sur les possibilités d'embauche et majoritairement critiques sur les effets des 35 heures, les salariés attendent du prochain président de la république, quel qu'il soit, une vraie rupture (attention, ne vous méprenez pas : je ne parle pas ici de "rupture tranquille", Ok ?).
Les jeunes, les salariés les plus modestes, demandeurs de plus de
travail, les ouvriers (un ouvrier sur deux dit avoir perdu à la RTT),
sont inquiets et en colère.
Les ouvriers justement :
saviez-vous qu'en France un ouvrier ou un travailleur manuel vit en
moyenne 6 à 7 années de moins qu'un cadre ?(source : Ipsos pour l'Observatoire des acteurs du travail Manpower-LCI)
Pouvoir d'achat en chûte, incapacité d'épargner, endettement massif : un français sur deux a peur de se retrouver, un jour, à la rue.
"Cette
exception française de la réduction du temps de travail" que personne
ailleurs n'a songé à adopter une seule seconde coupe les ailes et la
motivation des salariés. Terreau fertile pour conflits, grogne sociale
et stress profond.
Et Monsieur Delors de déclarer récemment "les français ont encore envie de travailler et de se réaliser au travail". Thank you Mister Delors !
Pour lui, l'inquiétude chez les salariés réside surtout dans "la peur de la mondialisation". Et oui, encore quelqu'un qui a tout compris à la culture du marronnier.
... comme si nous pouvions exister en autarcie dans notre pays
Alors que la mondialisation pouvait et peut encore être une formidable opportunité
en ouvrant de nouveaux horizons et de nouveaux marchés, en échangeant
de nouveaux projets dans les domaines de la recherche et de
l'innovation, à saisir dès à présent, Monsieur Delors, vous-même et vos amis politiques de tous bords,
par laxisme, indifférence ou lâcheté collective, vous êtes surtout
laissés dépasser par des forces plus puissantes et avisées que vous et non démocratiques : les marchés financiers. Un coup d'état à l'échelle mondiale.
Des
petits exemples ? D'un côté, nos ministres montant au créneaux
plusieurs fois en 2006 pour "défendre" Arcelor contre Mittal, ou GDF
contre l'italien Enel, faisant preuve d'un activisme effréné et coûteux
! Alors qu'ils se réjouissent, à raison, des emplettes réalisées par nos entreprises à l'étranger.
Et de l'autre, curieusement, une opération, pourtant essentielle à la vie économique du pays, est passée totalement ignorée de nos dirigeants : le rachat d'Euronext (la bourse paneuropéenne) par le NYSE américain.
La "grammaire des affaires" de nos politiques est visiblement à géométrie variable.
Pour en revenir à la planète financière (marchés, fonds dans le coté et le non coté), il y a eu conjonction de divers éléments qui ont permis à ces divers acteurs de prendre le gouvernail, en s'engouffrant dans les vides juridiques laissées béants par le processus de globalisation et en profitant d'une conjoncture favorable en termes de taux d'intérêts.
Conçus à la base pour fournir aux entreprises les capitaux nécessaires à la mise en oeuvre de leur développement, les marchés financiers en paraissent aujourd'hui totalement déconnectés.
Les fonds d'investissement par ailleurs, de KKR à Carlyle, en passant par Blackstone ou TPG, font leur grand Monopoly (leur pouvoir d'achat est actuellement évalué à 200 milliards de dollars) et remettent en question, par l'exigeance de retour sur investissement à très court terme, les conditions même de l'existence des entreprises, du travail, bref, de l'état du monde et de la vie des hommes... tels les châluts raclant le fond des mers.
Actuellement florissants, fondés sur un afflux spectaculaire de liquidités à bas prix ou à crédit, les marchés ne sont-ils pas eux-même à la veille d'un nouvel éclatement dévastateur ? agrandir la vignette ci-contre >>
Et qu'en sera-t'il de nous alors ? J'ai envie de vous répondre "Bof... quand la finance va bien, ça ne nous rapporte rien de très bon. Mais si une grosse bulle explose, et bien on nous dira encore que tout va mal pour cette raison...."
En conclusion...
Souhaitons-nous continuer à dériver en attendant un miracle
OU décidons-nous d'utiliser les forces antagonistes en notre faveur
plutôt que de tenter de leur résister à petits coups de bec ? >
Le concept principal du ju-jitsu est le jū, littéralement la «
souplesse », c'est-à-dire éviter l'attaque et la contrôler, sans
opposition de force. Par cette technique, Ju yoku go o sei suru : le
doux vainc le dur.
Je m'en voudrais de conclure ce billet sur des propos aussi iconoclastes. J'insiste sur le fait que je ne prétends nullement détenir vérité ou solutions valides. Ce débat est ouvert !"
Mais avant, quelques conseils de lectures >>
Gapminder / Tendances 2005 du développement humain
ONU : les objectifs du millénaire pour le développement
Illustrations : Magazine Déc 2006 - Janv 2007
Carte des flux migratoires 97-2000 Académie de Nantes
Vignettes de presse : Les Echos décembre 2006 / l'article de Larry Summers du 271206 a été publié en collaboration avec le "Financial Times"
Rédigé le 17 décembre 2007 dans Durable planète ?, Ethnico-psycho-socio', Futurs & gros cerveaux, Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (8) | TrackBack (0)
Balises: 35 heures, coup d'état, fonds d'investissement, fécondité, immigration, mondialisation, natalité, nationalisme
Le "par ici, on en profite", je l'ai piqué au grand black qui vend des fruits exotiques au Cora de la rue Berthollet à Arcueil (ma parole, si vous ne connaissez pas encore Arcueil, avec Cath, vous allez connaître).
Ses "par ici on en profite" sont si bien mélopés qu'ils deviennent rapidement "on en profite par ici on en profite par ici on en profite par ici on en profite par ici". De la poule ou de l'oeuf, de l'ici ou du profit, de l'alpha ou de l'oméga, comment savoir ?
4 CDs à vous faire gagner doncque (parce que le reste, vous vous en tapez, c'est clair).
J'aime bien faire des heureux et je suis la première assez surprise de la qualité desdits CDs dont je vais vous faire don si vous répondez bien aux questions ci-après >>>>>>>>
Mais d'abord, il faut avaler ma prose.... hé hé....
Quand j'ai reçu il y a quelques semaines un message de mon pote Sylvain du style :"La maison d'édition EMI souhaite démocratiser la musique classique et le Jazz et lance à cette occasion une collection spéciale à petits prix"... je me suis ruminée, ouh 'tin de truc encore ça, ça va être à la musique ce que le Da Vinci Code est à la littérature : une daubasse ! Et moi, une foutue snob, le Da Vinci ayant eu au moins le mérite de mettre à la lecture des dizaines de millions de bulots retors à la simple lecture de leur horoscope.
Donc, je reprends, comme Sylvain est vraiment très cool et que j'aime participer à la ronde des cadeaux, j'ai réceptionné son colis sans me cacher sous la table.
Et puis, faute d'avoir l'internet et la télé pendant plusieurs semaines, quoi faire le soir quand on a déjà quelques années de conjugo sous les ailes ? ....
On écoute les CDs de Sylvain et on se dit.. au final "pffff je suis une grande conne car ces CDs sont remarquables de qualité au plan du choix des enregistrements, du "son" et de la programmation". En retournant les CDs, on note que la collection a été conçue pour la grande distribution. J'espère que nul ne s'y trompera, ce n'est pas de la tomate de Hollande mais de la vraie zique. Chapeau Emi, j'espère pour l'avenir de toutes ces brutes que ça va "prendre".
Entre le jazz et the classique, j'avais choisi cette dernière par affinité, car le jazz, disons-le en un mot comme en mille, me plie carrêment les oreilles à part deux-trois trucs, et encore c'est du blues et pas du jazz.
J'avais promis à Sylvain de faire un jeu de pistes porn-chic, mais étant en petites formes périménopausales, et les formes plus fraîches de ma copine (qui se reconnaitra !) étant entre quatre mains, tout ceci nous sera, pour l'heure, épargné >>>
A gagner ce soir : "Norma" de Bellini interprété par Maria Callas, avec Franco Corelli, avec le choeur et l'orchestre de la Scala de Milan sous la direction de Tullio Serafin (un cristal, une pure merveille) si on est le premier ou la première à répondre commilfaut et en ligne >
1- quel est le titre de l'air de cet opéra le plus connu (populaire, if you prefer) ?
2- où a été interprété cet opéra pour la toute première fois ?
3- combien de disques de La Callas ont été vendus dans le monde à ce jour (en millions) ?
Juste retour aux sources puisque c'est la maison d'édition Emi qui a suivi la quasi-totalité de la carrière de La Callas.
Les autres CDs, dans les jours à venir. Bisous !
Rédigé le 15 décembre 2007 dans Jeux de pistes, Notes de sons | Lien permanent | Commentaires (11) | TrackBack (0)
Balises: Bellini, Emi classics, La Callas, Norma
Blog (masc. anglicisme, abrév. de weblog) = journal en ligne ; par extension dégoulinances de compliments, de bons sentiments, de flatulences et autres fraises tagadas. Télétubbies, buddies et goodies à foisons, bisounours et île aux enfants. Phénomène gobal et passager du début du XXIème qui n'a pas survécu à la Troisième Guerre Universelle en raison du manque de courant définitif.
Essayez de presser un fruit poussé hors sol et vous obtenez un verre vide.
L'ex-pression du vide ne transcende pas ce dernier et ne souligne que son infinie absence de contenu, de portée, d'ambition et d'universalitum...
On compense donc l'air d'un temps ne charriant plus le moindre nuage radioactif ni le moindre corbeau de village en plantant ici et là quelques lignes extraites d'une existence sans plus d'intérêt que les petits graffitis des années 70 : "Tom was here". Et j'ajoute, il sentait la rose...
Lignes trémouillantes doncque qui suscitent aussitôt un engouement que l'auteur, l'autrice des susmentionnées, osant à peine à en croire ses yeux, finit pas gober et attraper l'hydrocéphalée inéluctable à tout personnage public, fut-il un simple cantonier arpentant publiquement les rues armé d'un balai.
Car ne nous leurrons pas, quand on écrit aussi merdiquement, comme je le fais depuis plus d'un an (moins ces temps derniers, serais-je en cours de rédemption et vous en cours de convalescence ?) et quand on écrit aussi pitoyablement que vous le faites toutes et tous depuis plus longtemps encore, on a quand même, quelque part, en-dessous du coussin péteur qui protège notre cul de la dureté des temps, un restant de conscience de notre propre imbécilità rédactionnelle.
Rien ne me satisfait plus que de rencontrer alors, ici et là, d'authentiques être humains des deux sexes, poilus, transpirants, poudrés et attablés des heures autour d'un verre ou d'un couscous, après les avoir connus blogueurs, bien policés et ennuyeux à souhait, ou éructant depuis toujours les mêmes colères rancies qui n'effraient plus personne.
Et de les découvrir vrais, drôles ou casse-couilles mais réactifs et réactionnants, gentils ou carrêment méchants, mais dans tous leurs détours, leurs nuances et leurs méandres qui font que l'individu vaut la peine d'être connu autrement qu'au travers d'un journal intime qui n'aurait jamais dû échapper à la discrétion de sa table de nuit.
Comme par accident ? (mais qui croit encore au hasard ?) nous nous faisons alors, au bout d'un temps d'approche et de reconnaissance de terrain, la même réflexion :
"Dieu, qu'on s'emmerde sur les blogs ! Je n'ose pas publier réellement ce qui me tient à coeur de peur de la réaction de la meute aveuglée et idiotisée à souhait ! Je n'ose commenter et me creuser pour trouver les mots et dire son fait, tout en restant courtois, à celui et à celle qui vraiment me semble sauter la barrière de la niaiserie plus souvent qu'à son tour ! Je n'ose dire "je t'aime" quand mon coeur fond devant une étoile qui illumine ma vie, je n'ose dire "je te dis merde et encore je suis poli" à celui ou à celle qui me prend et prend, son lectorat en général, pour une vessie tout en me flattant du revers de la main comme Aladdin sa lanterne.... Et puis, je me transforme en meute, je deviens la meute à mon tour. Comme toucher un volant et devenir gros-con-de-base-illico, tout pareil"
Car oser dire, ce n'est pas uniquement balancer des tombereaux de pavetons sur un champs de ruine, mais c'est aussi dire et redire c'est beau, c'est bon, quand c'est réellement beau et bon.
Vous me direz, tout est relatif. Je n'en crois rien. Balancez du Mozart à un aborigène de la forêt indonésienne, il va humidifier sa rétine avec autant d'enthousiasme que ma belle-soeur qui habite dans le septième arrondissement de Paris.
Aujourd'hui, où l'on confond le prix sur l'étiquette avec la notion de valeur, faute d'être "quelqu'un" on flatte celui ou celle que l'on prend pour quelqu'un, espérant s'approprier ainsi quelques miettes d'une popularité virtuelle, aussi réelle que les plus-values de vos plan d'épargne en actions.
Aujourd'hui, donc, je n'ai aucun conseil ni aucun ordre à vous donner, quoique l'envie ne me manque pas, dictatoriale et castratrice comme j'aime l'être, mais j'en appelle à une authenticité accrue dans vos billets et vos commentaires ! Idem pour moi, sinon j'arrête et puis la vie réelle reprend de plus belle. Arrêtez les "bien dit", "je suis d'accord", et autres interventions sans cause ni effet. Argumentez, battez-vous, étayez, détaillez, enrichissez l'expression.
Petit exercice du matin : "je suis comme ce verre vide ?" >>> alors je la ferme ! La Terre attendra.
"Je me sens comme ce verre dégoulinant de jus ?" >>> alors j'y vais ! Qu'est ce que je risque ? Que les grenouilles de bénitier me grimpent aux molets. Au mieux, une bonne séance d'orgasme batracien pour des créatures qui n'en attendaient pas tant.
Afin que ces blogs ne deviennent pas ce qu'ils sont en train de devenir devenus : albums de recettes, guide d'achat marketing sous influence, comparatif de hauteur de zizis, recueil de poèmes nases, boulimie d'histoires insalubres. Toutes choses que l'on trouve déjà dans plein d'autres endroits et sans payer.
J'ai le coeur qui se tord en publiant ce billet. Combien d'âmes vais-je perdre dans la bataille ? Comme de détournements de talons vais-je susciter ? Combien d'à-pic dans mes statistiques jamais consultées par ailleurs..., combien de railleries "mais pour qui elle se prend, cette garce ?". Des boules puantes, faute de boulets ou de trucideurs moldo-slovaques, et en plus elle dessine comme une merde.
Oui, Tom, c'est de moi.
Mais bon, ici aussi, c'est gratuit, alors à cheval donné....
Ne jamais demander à l'être aimé, "dis tu m'aimes ?", mais simplement lui dire : je t'aime.
Je vous aime encore, malgré moi et envers et tout contre vous....
Au-delà de ce triste billet, l'échange virtuel continue : voir ci-dessous les commentaires rebondissant sur des sujets aussi divers que formidablement plus intéressants que les lignes qui précèdent......... ! Clairement > à vous le manche.
Rédigé le 12 décembre 2007 dans Coin des pas perdus | Lien permanent | Commentaires (48) | TrackBack (0)
Désolée pour un titre de billet aussi mégalomano-longuet, et j'en remets une couche en rajoutant, en sous-titre ou avant-propos : la fin des haricots !
Que je sache, Arcueil n'est pas en suspension quelque part du côté de l'objet céleste Pluton, lui-même récemment éjecté de notre système solaire mais encore parfaitement localisé...
C'est la toute proche banlieue de Paris, Paris étant la capitale de la France, pays promis à un renouveau de premier plan, si l'on en croit notre couteau suisse national, vous l'avez reconnu, l'inénarrable Nicolas Sarkozy.
Et bien, dans la toute proche banlieue de Paris, capitale de la France, promise à un grand come-back planétaire, il convient de supplier, attendre, menacer, pleurer, conspirer, épiloguer, s'interloquer, invoquer, harranguer :
- près de 4 semaines pour obtenir la mise en service d'un compteur électrique, déjà installé, déjà raccordé, de la part d'un opérateur historique, nouvellement privatisé et qui, en son temps, était fait d'hommes qui reliaient les hommes...
- près de 4 mois (septembre, octobre, novembre, décembre) pour enfin recevoir un ordinateur de la part d'un constructeur et d'un transporteur, tous deux basant leur communication sur la proximité et la rapidité.
Zéro pointé pour, dans l'ordre : EDF, DELL et UPS !
A l'heure des processes, du Customer Relationship Management (ça m'a toujours fait rigoler jusqu'ici cette panouille de CRM), des fichiers excel, des slides shows et des grands tralala verbeux à tous les étages afin d'optimiser, de réguler, de standardiser, de modéliser, d'enculer les mouches, armons-nous de patience, braves gens, avant d'attaquer l'ascension des ces Everest d'incompétences, d'irresponsabilité et de connerie noire.
Irresponsabilité, le mot est lâché : plate-forme d'appels = un interlocuteur différent à chaque appel = aucune prise sur un quelconque quidam = aucune réalité dans ses propos (à 50 quidams, 50 histoires contées au téléphone à l'usager transi) = aucun suivi dans le dossier = aucune personne impliquée et motivée pour faire avancer pas à pas, morceau par morceau une affaire qui, de simple au début, devient impossible au fil des jours....
Monsieur EDF, si tu existes encore (j'en doute et toi également), tu peux m'engager sur le champ pour expliquer les cheminements internes à tes troupes en déroute qui ignorent tout du B-A BA de la mise en service d'un compteur ! Je suis chère mais tu as des sous, il parait....
Monsieur DELL (Michael de ton prénom, je présume ?), tes délais explosent et ta hotline est indiciblement nulle voire toquée pour le coup.
Quant à UPS, Union des Péteurs de Strings, je passerais sous silence et au bénéfice de la patience infinie des quelques lecteurs égarés sur ce blog, les innombrables livraisons loupées, matériel perdu, adresses erronées, à croire que tes camions ont pris la tagente à l'instar de l'avion fantôme dans le roman de Robert Merle, Mandrapour....
Bien évidemment, Arcueil n'est pas en cause, quant aux 3 entreprises sus-mentionnées, elles sont ici anecdotiques d'une pente descendante vers l'état de confusion, de non-droit, de non-recevoir, dans lequel, inexorablement s'empêtre l'économie depuis quelques années.
Beaucoup d'usagers se taisent, lassés, fatigués, et tellement contents au terme d'un extravagant parcours, d'avoir enfin leur jus, leur gaz, leur internet, leur canapé, leur bagnole, leurs prestations dûment payées ou rémunérées via leurs impôts.
Les associations de consommateurs sont, pour moi, à l'exemple des médiateurs que toute grande entreprise revendique de posséder et mettre en avant à tout propos : aux abonnés absents.
Citoyen, consommateur, usager, on n'a plus rien sans rien. Mais souviens-toi, ton ancêtre sortait tous les matins de sa grotte, grelottant et affamé, pour aller chercher pitance au péril de sa vie... Les temps modernes, c'est juste un cran au-dessus de la grotte et du péril, à la nuance près que c'est plus cher.
PS : et puisqu'on parle des nuls symptomatiques de notre belle époque, mettons une cerise sur le gâteau avec la pléthore des individus, généralement issus des grandes écoles de commerce (wouaf !) qui se mettent en tête de lancer des entreprises avec, pour tout objet, "L'IDEE" (rewouaf !) :
sans projet abouti, sans prototype, sans rien de concret à montrer, sans client (bien entendu), ET SURTOUT sans le sou. Mais avec l'espoir, ô combien, de "lever des fonds" !!!
Pourquoi ils/elles me courent ??? Parce que ces gens-là font travailler les autres gratuitement, avec des promesses et beaucoup de vent. Parfois même, des miettes de capital qui ne valent pas le papier sur lequel on en parle.
En contrepartie, des coups de fils à toute heure et du stress à trimballer pour eux/elles. Leurs bobos, leurs histoires, leur absence de revenus, les rendez-vous manqués, les belles espérances.
Ils/elles ne disent jamais merci, mais ils/elles sont d'une exigeance et d'une mauvaise foi sans limite. Evidemment sans limite puisque non quantifiée ni qualifiée par le moindre contrat de travail...
Parce que, pour moi, un entrepreneur, ce n'est pas un type qui se paluche à longueur de temps avec son business plan des couilles de mon voisin, mais c'est un gars qui se sue le burnous en priorité bien longtemps avant de prétendre faire suer le burnous de ses copains et des copines.
Alors, conseil d'une amie, ex-entrepreneuse qui a réussi, mais qui -hélas- a bien donné dans le bénévolat des "bonnes idées" ces deux dernières années : fais-toi payer mon gars, fais-toi payer ou reste couché ! :)
Rédigé le 07 décembre 2007 dans Ethnico-psycho-socio', Futurs & gros cerveaux, Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (13) | TrackBack (0)
Balises: DELL, EDF, UPS
Grands dieux du ciel et au nom de tous les diables, n'est-il pas possible de se taire un peu, le temps de retrouver ses billes, son ordi, sa connection internet, tous ses mots de passe, ses locigiels, ses chaussettes (enfin ces dernières restent encore introuvables à l'heure où nous mettons sous presse), son fauteuil à bascule, bref, un nouveau toit, une nouvelle vie ? ;) Suis-je perdue pour autant au monde des vivants et des bienheureux ? Que non !
Bienvenue à Arcueil, petite !!! Enfin, nous y sommes, valises ancrées et cartons éventrés.
Un amusement quotidien à passer devant la Maison des Communistes en cheminant vers le RER B, quand ce dernier n'est pas en congé-grêve-raison-des-tas (cette raison des tas est d'une ravissante écrivaine, auteure de Existe-en-Ciel, et amie d'Antonia, dont le prénom est Christine, elle se reconnaitra ainsi que ses mots qu'elle laisse jouer entre eux comme autant de jeunes chatons).
Bienvenue à Arcueil, cité de Sade, de Satie, de Raspail et des eaux traversantes qui abreuvent Paris via trois acqueducs (romain, médicicien, et dix-neuvièmien) superposés et magnifiques.
Carrefour des Vaches Noires en arrivage du grand sud pour rassasier le ventre toujours béant de Lutèce.
Bienvenue à Arcueil, lieux des ouvriers, chemin de rencontres des blacks, des jaunes et accessoirement des blancs. Aux jardins constellés de vieux arbres se nourrissant d'une terre de remblais et de mémoire, les cris des enfants dans le stade tout proche. Bienvenue aux portes de Paris qui sentent déjà la Nationale 7 de Charles...
Merci ami du Sénégal qui vend de si magnifiques "Wax" pour un prix d'ami, justement.
Merci aux deux boulangères anamites qui brassent une pâte inimitable pour un pain délicieux.
Merci au duo du resto de la rue Marius Sidobre qui invente tous les jours un petit paradis des papilles...
Merci à toit, le vent, qui agite doucement les herbes du jardin et fait danser la chatte après sa queue...
Arcueil qui s'embourgeoise, se bobotoïse pourtant. "Ils sont partout décidément !".
Et après ? Eux aussi ont droit à une certaine douceur d'exister à deux pas de la grande capitale. Là où le ciel est plus grand et paraît plus bleu que n'importe où ailleurs dans le bassin parisien...
Serais-je en passe de devenir tolérante ? ;)
Adieu Garches, l'arrogance tsiunamisale des nouveaux riches débarqués depuis 2000, leur fric sans peine, leurs risibles misères déballées dans une langue inconnue de moi, adieu les liftés et basanés au soleil de Chamonix ou d'Aspen, les 4x4 fumants amenant une marmaille vautrée et dorée sur tranche vers les usines à formatage des supra-riches, futurs fossoyeurs des CAC40 d'ici et là-bas, sans mémoire et sans honte. Jamais.
Que les quelques garchois sympathiques (oui, il y en a, n'est-ce pas Brigitte, Martine, Elisabeth...) ne m'en veuillent pas d'une telle nausée toute personnelle et qui n'engage que moi, de fait, saumâtres déceptions et frustrations d'un accident de vie qui sera bientôt oublié..
Allez, encore quelques jours à continer à rassembler mes billes, à collecter mes traits de plume, de venin et de plaisir... En d'autres mots, à tout bientôt non ?
Love les amies et les amis et merde à tous les autres :)
Rédigé le 02 décembre 2007 dans Coin des pas perdus | Lien permanent | Commentaires (19) | TrackBack (0)
Balises: Arcueil, la vie est belle, Vache Noire
J'adore ces nouveaux qualificatifs apparus très récemment :
> "frais" pour signifier : cool, dans le coup, ayant tout compris, porteur de joie, bien vu, malin, sympatoche
versus
> "physique" pour qualifier tout ce qui est grasseillant, à côté de la plaque, kitsch, bof, méchant, naze, dénué de potentiel, pue des pieds
Actuellement le flot de nouvelles "physiques" -entre le divorce annoncé de Nico et Cécilia, les malversations de certains, le outing du XV de France et le retour de l'hiver- est tel que je me suis invitée à me changer les idées en dévorant un bouquin qui devrait être conseillé par Sainte-Anne et remboursé par la Sécu, tellement il est FRAIS :
Il s'agit du premier livre d'une écrivaine de 27 ans (à peine !), dans lequel, et bien, il y a "tout" : une intrigue socio-policière ficelée comme une alouette sans tête et des personnages attachants comme autant de crêpes à une plaque sans Teflon, une vision, un recul et un humour tout simplement exceptionnels et rares par les temps qui courent. Entre les rebondissements, la succession d'images et d'histoires étonnamment bien tissées, je n'ai souhaité personnellement qu'une chose : que les 609 pages du livres se multiplient en 1609 ou bien plus encore !
Ceux et celles qui l'ont déjà dévoré l'ont reconnu : il s'agit de "La Physique des Catastrophes" de Marisha Pessl. Ne vous fiez pas à la couverture rose, il ne s'agit nullement d'un bouquin de "filles" et encore moins de "dinde", bien que la narratrice soit une jeune fille prénommée "Bleue" !
Et alors que l'histoire se déroule aux Etats-Unis sous forme d'un road movie book universitaire et d'une joute haute en mots et en couleurs entre un père et une fille qui s'aiment et se confrontent, elle pourrait, à mon sens, se dérouler n'importe où ailleurs dans un monde bouffé de vanité dans lequel seraient plongés deux individus singuliers, cultivés, cyniques mais ô combien sensibles !
Dès le début, Bleue nous interpelle, lecteurs, blogueurs et diseurs en tous genres :
"Papa disait toujours qu'il faut une sublime excuse pour écrire l'histoire de sa vie avec l'espoir d'être lu.
A moins que ton nom ne soit comparable à ceux de Mozart, Matisse, Churchill, Ché Guevara ou Bond -James Bond-, il vaut mieux que tu consacres ton temps libre à peindre avec tes doigts ou à pratiquer le palet, car personne, mis à part ta pauvre mère aux bras flasques et aux cheveux rêches qui te couve d'un regard tendre comme du veau, ne voudra écouter le récit de ta pitoyable existence, laquelle s'achèvera sans doute comme elle a commencé - dans un râle."
Plaff ! Le ton est donné, mais pas encore l'histoire et l'histoire.... la rencontre de Bleue avec ses congénères adolescents, une professeure d'histoire du cinéma qui semble dingo, mais se révèlerait être en fait une redoutable terroriste et assassine, prise à son propre piège, le père -veuf- qui tisse des histoires d'un jour ou deux avec autant de "sauterelles" rencontrées ça et là au hasard de ses vacations d'universitaire, des portraits plus vrais que vrais, des gens qu'on connait sûrement et qui passent au fil des pages, des vraies-fausses citations à mourir de rire. Ma plume peine à transcrire la justesse et la fluidité du ton, je ne peux que vous inviter à acheter, voler ou vous faire offrir la chose et vous y plonger.
Bleue, ton papa a vu juste, il faut une sublime excuse et, ma foi, tu la tiens !
Rédigé le 17 octobre 2007 dans Ethnico-psycho-socio', Livres-Tribune | Lien permanent | Commentaires (24) | TrackBack (1)
Balises: Bleue Van Meer, Gallimard, Hannah Schneider, La Physique des Catastrophes, Marisha Pessl, Nightwatchmen
Un passage en coup de zef pour inviter l'ensemble des protagonistes de mon existence à bien vouloir m'envoyer des e mails direction mon adresse personnelle afin que je puisse les enregistrer et reconstituer ainsi mon Outlook envolé. C'est la seule chose que nous n'avons pas réussi à gauler dans la récupération aventureuse de l'ensemble de mes fiches et carnets noirs contenus dans mon feu ordi ;)
Une réflexion que je me suis faite l'autre jour et que je laisse à votre appréciation :
Le XXème siècle aura vu l'apogée et la fin des idéologies (la fameuse "fin de l'histoire", mal titrée mais bel et bien réelle).
En ce début de XXIème, il me semble que les seuls à se dresser et à tenter, à tort ou à raison, à remettre en cause un certain ordre établi, sont les représentants d'ordres religieux millénaires : les Bonzes en Birmanie, porteurs de rébellion et du souffle de la liberté dans un pays supplicié. Plus discutables, à notre aune occidentale, les Islamistes et la revendication d'une place de premier plan dans un monde qui jusqu'ici faisait peu de cas des pays musulmans...
J'ai le sentiment profond que les seuls porteurs de paroles et agitateurs d'idées se trouvent aujourd'hui dans les synagogues, les églises, les temples, les pagodes, les mosquées et/ou grosso modo partout où les individus sont appelés à se rassembler pour honorer leur(s) dieu(x).
Pour mieux appréhender ce phénomène, songeons qu'il devrait nous être familier car il s'opère régulièrement dans l'histoire du monde, succédant à des époques à la fois de "lumières" (Platon, Voltaire...) et de fortes avancées techniques (les bâtisseurs antiques, les ingénieurs du 19ème siècle...) : les premiers chrétiens, véritables révolutionnaires aux idées furieusement collectivistes, les luthériens et les calvinistes remettant en cause les fondamentaux économiques de leur époque et ouvrant la voie à la modernité et au capitalisme... Tous persécutés en leur temps autant que faire se peut.
Par ailleurs, et j'ignore si ceci a un lien avec cela (qu'en pensez-vous ?), j'ai le sentiment très profond que les forces de la réaction sont puissamment à l'oeuvre au plan mondial. Sans tomber dans une quelconque théorie du complot, je constate quand même que nombre de détenteurs d'immenses fortunes financent via moultes écrans et virevoltes des courants et mouvements fort influents. Ecoles, universités, mouvements plus ou moins occultes...
Avec des retombées bien réelles et immédiates sur notre quotidien : la bio-éthique aux forts relents judéo-chrétiens, le retour sur des avancées sociales qui nous semblaient acquises (contraception, avortement notamment : disparition des plannings familiaux en France, remise en cause des droits des femmes en Pologne et j'en passe....), remise en cause du droit du travail au nom de la mondialisation.
Cette dernière, d'ailleurs, tout comme le réchauffement climatique, a le dos large, ah ah !
D'autant que si la mondialisation, c'est ce qu'on peut en voir, elle ne représente nulle part une avancée pour l'individu, elle aboutit, "comme par hasard" à l'épuisement et à la disparition des classes moyennes au profit des ultra-riches et des méga-pauvres, à Paris, à Bucarest, à Chicago et à Pékin...
Je crois aux bienfaits d'une planète travaillant de concert, mais pas aux modèles qui nous sont imposés par la réaction citée plus haut et à qui le crime profite grandement...
Billet à compléter grâce à vos réactions (dans l'autre sens du terme), vos commentaires, vos suggestions...
Rédigé le 08 octobre 2007 dans Ethnico-psycho-socio', Futurs & gros cerveaux | Lien permanent | Commentaires (21) | TrackBack (0)
Balises: avancées sociales, Birmanie, Calvin, islamistes, Luther, mondialisation, Opus Dei, premiers chrétiens, réaction
Mercredi ou jeudi matin ? je suis sur le point de laisser un commentaire chez Marie quand, plouc !!!! plus rien, écran noir, soufflerie éteinte, plus un bip, plus un signe. Plus RIEN. J'éteins tout, je rallume.... Lignes de codes à l'infini et quelques mots en humain > driver 3 endommagé ou disparu, veuillez restaurer votre système... Bon, no panik.
Y'a pas mort de Cath en vue. Juste dommage pour Marie car son billet était craquant et je me sentais en verve...
Steph le magicien va arranger ça... Le Steph rentre, tente deux-trois passes vaudou et le verdict tombe, sans appel : ton trouc, il est cassé, c'est mécanik, pas logiciel (ouf !), mais il est mort de chez la mort. Couac, rahhhh ! (son franglais ou mon ordi ?)
Nous allons donc tenter une opération de la dernière chance pour récupérer le disque dur qui serait intact. Tout ça pour dire que si vous avez à la maison un système de sauvegarde > ne faites pas comme nous, les rois des rois des cons : s'en servir une fois par an...
Mon prochain portable arrive dans 4 semaines, rien de moins. Enfin on va pleurer pour l'avoir avant. Un truc tellement spécial qu'il faut bien ce temps à la maison Dell pour assembler les pièces...
Bon, vous êtes toujours là, les deux yeux ouverts (un seul suffirait...) > tout ça pour dire : comme je vous parle depuis un ordi qui n'est pas le mien et sans mémoire aucune de mes dossiers récents, de mes adresses e-mail, bref de la moitié trois quart de mon cerveau, ne vous étonnez ni offusquez de ne pas avoir de nouvelles, ni de passage, ni de coucou pour les jours à venir.
De l'efficace, pas de gras, pas de superflu... Bon sang, je déteste ce clavier inconnu et je déteste le fait que je ne sais pas si je vais pouvoir revoir un jour la couleur de ma mémoire vive ? .... snif !
Dans un sens, j'avoue que cela pourrait tomber plus mal... Mon chantier touche à sa fin et comme chacun sait, les finitions c'est comme le lait sur le feu.
Blague du jour : se retrouver dans le parking en sous-sol d'un centre commercial un dimanche soir et ne pouvoir en sortir, sauf en enfonçant la barrière d'entrée et en reculant en sens interdit une rampe raide, sinueuse et étroite.
Une voix s'élève de la borne... "le centre commercial est fermé, le centre commercial est fermé" (merde, un disque, je vois bien qu'il est fermé ce 'tin de truc !). "JE VOIS BIEN QU'IL EST FERME !". "Ne vous paniquez pas Madame et dirigez-vous vers la sortie, c'est gratuit et je vous ouvre". "MERDALORS, UNE BORNE INTELLIGENTE ???". "Qu'est ce que vous dites Madame, je ne vous ai pas entendue". "MERCI BEAUCOUP POUR VOTRE GENTILLESSE !". "De rien Madame et bonne soirée" :)
!!! Sinon > allez donc voir le blog de Cathy (et oui, il est né le divin enfant) que j'ai eu l'immense plaisir d'habiller. Mais tout le talent d'écriture, d'idées et de fraîcheur, c'est du Cathy pur sucre et c'est ICI : Tendance Ellipsis 360
Rédigé le 30 septembre 2007 dans Coin des pas perdus | Lien permanent | Commentaires (10) | TrackBack (0)
Balises: black out
Au fil des commentaires du billet précédent, la question du soleil et du vieillissement de la peau ont été évoqués. Mais qu'en serait-il d'un monde sans soleil ? Non pas celui du Commandant Cousteau, mais celui des villes en sous-sol, des mondes parallèles au nôtre, des cités enterrées, de leur codes, de leur culture, de leur... citoyens ? Car ces mondes existent, Jennifer -courageuse envoyée spéciale Planète- les a rencontrés pour nous à New York...
Certains d'entre vous se sont sans doute amusés à visiter les égoûts de Paris, ou les catacombes près de Rome. Ou bien, encore plus hypes et branchés, vous êtes vous retrouvés à 15 mètres sous terre, au son d'une techno enragée et à la lueur des flambeaux pour une nuit gothique ou jeunesse dorée branchée courant après les sensations.
Mais saviez-vous que d'innombrables individus peuplent les sous-sol de nos villes et n'en sortent quasiment jamais, envoyant à la surface, des "éclaireurs" qui vont récupérer des vivres, des médocs, des sous...
Revenons à New York donc et plus précisément Manhattan, pourtant pas si vieux...
On estime qu'actuellement environ 6 000 personnes (en réalité, très certainement bien plus), hommes, femmes, enfants, bébés, vieillards, vivent sous terre en permanence, dans les entrelacs des voies du métro, d'anciens tunnels condamnés, de tunnels techniques théoriquement emmurés, de vieilles voies d'eau ou d'acheminement de pierres de carrière ou de charbon, de salles des machines oubliées...
La gare centrale de New York, "Grand Central" s'appuie sur 7 couches de tunnels, du plus ancien au plus récent. Et à certains endroits, les sous-sols sont situés à des profondeurs équivalentes à des immeubles de 30 étages !
Plus incroyable encore, au 19ème, la haute société new-yorkaise avait bâti sa propre ligne de métro afin de ne pas se mélanger à la populace. Cette ligne partait du sud de Central Park jusqu'à Long Island. Elle n'a servi que deux ans avant d'être submergée par les eaux de l'Hudson. Dommage, car les stations, salles d'attente et voitures étaient aménagées avec luxe : lustres en cristal de Bohême ou verre de Murano, tapisseries et brocards, velours et soie...
En fait, ma guide m'a confirmée que nulle carte complète des sous-sols de New York n'existe. C'est un territoire inexploré et dangereux où police et pompiers n'interviennent jamais. Des vieux plans par ici, des "blues prints" oubliés ou perdus par là. La mémoire des anciens bâtisseurs est depuis longtemps envolée et dans une ville où tout va si vite, on se moque finalement pas mal de ce qui se passe en-dessous. En outre, Manhattan étant bâti sur un bloc de granit, les sous-sols et leurs innombrables cavités ne posent pas vraiment de problème de solidité...
Qui sont ces gens ? des sans abris, des fuyards, des junkies, des malheureux qui trouvent dans les sous-sols un abris d'infortune et reconstituent diverses sociétés afin de survivre. On descend sous terre et on y reste, on y vit, on y meurt. Espérance de vie maximale : 2 ans. Par manque de soleil, de nutrition équilibrée, de soins. En raison de la violence, de la criminalité, de la drogue, de l'alcool, des maladies, voire épidémies d'un autre temps qui ravagent ces communautés.
Mais on y naît également...
"Le Peuple des Taupes" (The Mole People) a pris l'habitude de l'obscurité et des bruits singuliers qui règnent sous terre. Ils communiquent à des kilomètres en tapant sur les conduites. Certains ne remontent plus jamais "en haut". Peur de la foule, peur de la lumière, peur de l'air libre. Les "éclaireurs" ou "coursiers" (Runners) font les courses à la surface.
Des maisons de fortune. Une nourriture de bric et de broc, sans compter le gibier qui pullule en sous-sol : notamment les track rabbits (ou si vous préférez, de bons gros rats, et à l'occasion des vers)... Les Taupes font la cuisine sur des brasiers de planches et de détritus et utilisent l'électricité et l'eau des innombrables conduites qui les environnent.
L'une de ces communautés est connue pour avoir sa propre école. Les quelques enfants qui la fréquentent sont en rupture de banc de la société, amenés là par des mères fuyant les services sociaux trop empressés à les leur prendre, ou un père violent, ou tous les malheurs de l'existence.
Une autre s'est installée dans les reliques de la luxueuse ligne décrite plus haut où ce qu'il en reste. Des sans-abris sous les lambris, jouant sur les restes d'un immense piano à queue.
Hollywood -en manque chronique de bons scénars- pourrait aller jeter un oeil sur les histoires de ces gens des sous-sols.. un jour, peut-être, quand l'industrie du cinéma se fera moins bête ?
Et vous, cela vous tenterait une incursion là où le soleil ne passe pas ? On organise une cordée ? Je serais curieuse quant à moi de découvrir à présent les vrais "mystères de Paris"...
Dernière heure : sans doute ai-je bouclé mon billet trop vite : Jennifer attire mon attention sur le fait qu'outre la détresse qui pousse ces milliers de gens à descendre sous terre, l'instinct des hommes de se réfugier dans les grottes et les entrailles de la Terre depuis toujours doit aussi être souligné. Certains se "retrouvent" sous terre, dans l'obscurité et dans un milieu qui ne connait plus ni le temps ni les saisons. Elle me rappelle les expériences menées par certains scientifiques ayant passés des mois dans des grottes, coupés du monde, et ayant énormément de difficultés de réadaptation à la vie à la surface...
Deuxième dernière heure, et j'en remercie Dom notre Ménagère, qui me transmet le lien suivant, "Hell's Basement Tunnel", évoquant en fait l'existence de plus de 30 000 personnes vivant sous NY, sans compter les enfants... !
Suivre cette cordée, les photos sont saisissantes >
"si vous viviez ici, vous seriez déjà à la maison...."
Rédigé le 26 septembre 2007 dans Ethnico-psycho-socio' | Lien permanent | Commentaires (25) | TrackBack (0)
Balises: catacombes, Hell's Tunnel, Manhattan, Mole People, métro, New York, runners, souterrains, track rabbits, tunnels
L'une chante des incantations, toujours les mêmes :
"Ma vie est géniale car c'est ainsi que je la veux. Je crois en moi, c'est pour cela que je suis toujours séduisante, même avec mes cheveux gris, mes rides, mes rondeurs, tous autant de preuves d'une existence bien remplie : mes cheveux, mes années. Mes rides, mes sourires et mes pleurs. Mes kilos : mes excès (faute avouée moitié pardonnée ?), mes bébés, mon amour pour les bonnes choses".
L'autre la regarde avec attention et songe....
Tes cheveux gris ? Ils sont moches tes cheveux mais je ne peux pas te le dire. Tu les revendiques tellement. T'es-tu demandée à quel point c'est chiant de devoir te mentir comme ça à longueur de temps ?
Tes cheveux gris ne sont pas argentés et doux. Ils sont connement gris et ternes, avec des trainées marrons, souvenir de ta couleur d'avant... Ils sont rèches et mal coupés en plus.
Tant qu'à faire, pourquoi n'essais-tu pas le blanc directement ? Ce serait tellement mieux non ? Mais bon, tu t'en moques, ton jules t'aime ainsi. Même s'il regarde avec insistance toutes tes copines...
Tes rides ? Mouai, comme tu veux. Après tout c'est ta tête. Mais tes rides et ces plis épais qui ont alourdi ton visage au fil des années, ces lèvres amincies que tu ne sais plus maquiller, et bien, écoute, ça ne m'amuse pas autant que toi.
Non pas que j'ai honte de me balader avec toi dans la rue, de peur qu'on pense que nous ayons le même âge. Mais ça craint.
Je ne te demande pas de courir après un lifting, mais apprendre à se maquiller pour éclaircir ton teint et remonter tes traits, affiner un sourcil, éclairer un oeil, ça ne va pas te couper un bras non ?
"Pour qui" me répondrais-tu, si seulement j'osais te dire tout ça...
Ben pour toi d'abord, tiens pardi ! Pour moi aussi, j'aime les belles choses autour de moi. Pour ton jules également et tes enfants. Dur d'avoir une mère qui "fait" son âge.
Et puis tiens, merde, ton jules, tu me gaves sans arrêt avec : il est trop ceci, pas assez cela. Alors, il te rend encore heureuse ou pas, après toutes ces années ?
Si j'étais dans tes chaussettes, il y a belle lurette que j'aurais joué la fille de l'air avec un boulet pareil.
Normal au fait qu'il t'aime telle que tu es aujourd'hui car tel qu'il est aujourd'hui, LUI, vivre aux côtés d'une bombe lui serait tout bonnement insurmontable. Si c'est lui ton critère référentiel.... ?
Tes rondeurs, tes seins qui montrent le sud, ton cul en taille 46 ?
Ben, excuse-moi, mais rondelette et friolette que tu étais à 30 ans, c'est nettement moins léger à regarder aujourd'hui que tu en as 20 de plus.
Car tout ceci c'est gras et c'est mou. Note qu'il y a des hommes qui aiment ça (personnellement, je n'en ai pas rencontrés, et finalement tant mieux !).
C'est gros et donc, ça tombe, merci Newton. Rien de très vitaminant dans la courbe descendante.
Ah oui, les enfants, et donc tu as grossi ? Je suis peut-être garce, mais je trouve l'excuse un peu grosse, si je peux oser un jour te dire en face ce que j'en pense.
Explique moi pourquoi certaines femmes en poussent 5 au monde en restant sveltes et alertes et toi, avec 2 à peine, tu es passée de la fiancée de Michelin à la grand-mère de Zeppelin ?
Tu sais pourquoi j'ai envie de te dire tout ça ? Même si je n'en pense pas la moitié ? Pourquoi j'ai envie de te faire mal et de te coller les boules ?
Parce qu'au bout de toutes ces années, je craque.
J'en ai marre de ton oeil suspect sur mes mèches chatains, c'est ma couleur et excuse moi, à 49 ans, de ne pas avoir un cheveux blanc. Sauf un, oui, mais pas sur la tête. Apparu il y a deux ans et disparu ensuite. Je te laisse deviner où ça donc...
J'en ai assez de tes commentaires sur ma peau : non, je n'ai pas de rides, à peine des vergetures (souvenir d'une boulimie à 15 ans). Et si tu veux tout savoir, je me suis chargée de tout ce qui me chagrinait.
Car cela me chagrinait, oui, de me lever tous les matins sans savoir quelle tête j'allais trouver dans la glace de la salle de bain.
Selon mes hormones ou le sucré-salé absorbé la veille au soir. Un coup une tête potable, un coup une tête comme une patate soufflée. Aujourd'hui, j'ai tous les matins les yeux ouverts et tu n'imagines pas à quel point cela me fait plaisir. A moi !
C'est ton choix de ressembler à ta grand-mère, c'est mon choix de me ressembler, à moi.
J'en ai jusque-là de ton oeil sur les étiquettes de mes vêtements.
De tes remarques, "tu as encore maigri, tu n'es pas malade au moins ?". De devoir sans arrêt te rassurer que non, je suis née comme ça !
Ligne haricot vert versus ligne haricot blanc aurais-je envie de te répondre.
J'en ai marre quand tu me gâches mes repas à me dire "ah toi, alors, tu en as de la chance. Manger comme une vache et ressembler à une chèvre." Ta blague favorite...
Marre de me retenir de faire publiquement le décompte de tes gros bourrelets affreux, quand tu fais le décompte de mes os d'un air faussement amical.
Enfin, je suis lasse de tes jugements de valeur sous-entendus dans tes "toi, tu fais ce que tu veux, tu rentres chez toi quand tu veux le soir. Tu pars en vacances n'importe quand. Normal, quand 'on n'a pas d'enfants".... points de suspension...
Quoi, c'est quoi ce sous-entendu "on n'a pas d'enfants". On est donc définitivement bloqué à la case ADO ? La vie en est moins utile, on a moins d'importance, on est irrémédiablement futile, irresponsable et vaine ?
Je vais sans doute déstabiliser ta sérénité de femme à cheveux gris et à rondeurs et "qui assume". Mais toi, tu ne me fais pas envie. Non, tu es différente et je ne me compare pas à toi. Car je te prends comme tu es et je t'aime, même si tu me gonfles à ne pas comprendre qu'on a beau être maigre, à la recherche d'un beauté extérieure pour soi-même, et sans enfants, on n'en est pas moins heureuse, comblée et dotée, vois-tu, d'une "possible" beauté intérieure.
Laisse-moi vivre les années qui me restent comme je l'entends et rigole avec moi plus souvent, il parait que le rire ça fait mincir (zut ! je ne l'ai pas dit !!!)
;)
Ah un dernier point et qui va te faire bondir. J'ai vu chez la belle Dom (qu'elle soit assurée que ce billet ne lui est pas destiné surtout !!!) un concert de louanges bien consensuelles pour la campagne publicitaire de Dove. Inutile de te dire que ce cortège de démagogiques monstruosités n'a rien eu pour m'inciter à acheter ces savonnettes et tomber dans un panneau gros comme l'himalaya...
Rédigé le 24 septembre 2007 dans Ethnico-psycho-socio' | Lien permanent | Commentaires (17) | TrackBack (0)
Balises: cheveux gris, Dove, enfants, femme mûre, grosse, maigre, quadra, rides, vergetures
> sous-titre : "le coup de fil qui m'a coûté 3000 Euros !"
> sous-titre 2 : les tribulations modernes d'une pas si blonde avec un organisme financier en ligne
> sous-titre 3 : que si cette extravagante affaire ne trouve pas une solution équitable dans les plus brefs délais, je vais REELLEMENT ME FACHER !!!!!!!!!!!!!!
Même moi qui croyait "savoir" je me suis faite empaillée en beauté... Pour l'heure, j'hésite entre être traumatisée par la perte sèche de nos sous ou par le traitement tout bonnement indescriptible qui nous est appliqué par une entreprise dont le fond de commerce repose sur la ... réputation !...
2005 : Mon cher et tendre et moi-même ouvrons deux comptes épargne (du type super livret) après d'un organisme financier en ligne
2005-2007 : "calme blanc" mon capitaine !
Avril 2007 : Coup de fil d'une personne se présentant comme notre nouvelle "conseillère", ton à la fois chaleureux et madame-je-sais-tout : savez-vous, votre argent dort sur ces livrets et de plus il est fiscalisé. Je vous propose un produit nettement plus performant (5,50 % net par an), sans risque pour votre épargne et totalement défiscalisé !
Avril - mai 2007 : Cath rumine une telle nouvelle... 5,50 % par an, sans risques, défiscalisé, disponible à tout moment... La vache, par les temps qui courent, cela ne se trouve pas sous le pas d'un canasson. Mais les organismes financiers en ligne, notamment celui-ci, chapeauté par une banque de renom international, sont créatifs avec leurs clients... Jusqu'ici, tout a bien fonctionné avec eux. Pourquoi ne pas les écouter ?
Début juin 2007 : Recontactée par la charmante conseillère, Cath donne avis de transférer l'ensemble des épargnes sur ce produit miracle !
Juillet 2007 : "calme blanc", l'épargne fructue de quelques dizaines d'euros, Cath ne se pose pas de questions...
Mi-juillet 2007 : Début de l'effondrement des marchés financiers, Cath dort sur ses deux oreilles, assurée qu'elle est de ne pas avoir un sou en bourse.
Août 2007 : D'un naturel anxieux néanmoins, car "on ne sait jamais", Cath tente d'appeler la charmante conseillère à plusieurs reprises. Celle-ci n'est jamais là et ne retourne pas les messages. Les personnes qui répondent à sa place assurent Cath que tout va bien et que l'épargne du foyer, quoi qu'il arrive, fructue bien mieux là où elle est que sur les malheureux "super livrets"...
Entretemps, Cath reçoit les relevés mensuels de juillet où il apparait que plus de 800 Euros sont déjà partis en fumée depuis l'investissement de départ en juin 2007.... Cath s'en émeut, rappelle en urgence et tombe sur un jeune homme qui lui dit, entre autre, que des milliers de clients mécontents appellent de partout à longueur de journée et d'insultes... Intéressant commentaire...
Cath arrive enfin à mettre la main sur la charmante conseillère qui, mot à mot, phrase à phrase, finit par lui lâcher que le produit miracle est investi en bourse, bel et bien, mais que cette "cassure de marché" ne saurait perdurer... "Cassure ???"
Mais les 5,50 % annoncés alors ?
Ah ben, au moment où je vous en ai parlé, ce produit avait déjà fait 5,50 % depuis le 1er janvier...
CHERCHEZ L'ERREUR !
Affolée devant la réalisation qu'elle a été a minima victime de très gros malentendu (ça, c'est pour rester gentille), Cath demande une opération sauvetage des sous du ménage : que les fonds soient immédiatement sortis de cette bien mauvaise affaire. Dates de valeur annoncées par la conseillère ne sont pas dates de valeur réalisées et entretemps, les sous continuent de fondre....
Total de la ballade = moins 3000 Euros en l'espace de.... 2 mois et demi pfffffffffffffffff !
Cath "reste calme" et écrit en recommandé à l'organisme financier demandant à ce qu'un responsable, un vrai, revienne vers elle, afin de trouver une solution à cette sale histoire. Elle est toujours courtoise et gentille, y'a pas de raison de s'énerver, entre gens sérieux on va certainement trouver un arrangement.
Pour information, Cath n'a jamais pris connaissance ou signé le moindre papier concernant les risques liés au produit financier en question (vous savez sans doute que cette mesure est obligatoire depuis les scandales des années 2000 et les produits de La Poste notamment....).
Un courrier laconique, signée par une parfaire inconnue du "Service Qualité" et non pas la destinaire de la lettre RAR, lui est envoyée en retour lui disant en substance d'aller se faire voir, mais que ma conseillère financière est à sa disposition pour toutes questions... ..........
Grand moment de solitude......... ..............
Cath retéléphone, tombe sur un mec compatissant qui lui assure qu'on va revenir vers elle "demain". 6 jours ouvrés passent.
Cath rappelle. Le premier mec a été muté ailleurs, personne n'est au courant du dossier, on lui passe quelqu'un d'autre qui, toujours très sympathique, tient le même discours que le premier...
Rien.
Cath rappelle, le mec sympathique est "inconnu", son service (Service Qualité) n'existe plus.
On lui passe au bout de 10 minutes un mec assez mal embouché qui retrouve "une partie du dossier" seulement mais aucune trace de la réponse laconique de son propre organisme !
Cath s'énerve. Bon, au final la personne vous rappelle demain sans faute.
De fait, la personne rappelle, je ne suis pas là. Quand je rappelle à mon tour, elle est repartie en vacances !
Une jeune femme écoute impatiemment la complainte de Cath et lui annonce qu'on va procéder à des écoutes téléphoniques pour savoir ce qui a été dit depuis.... avril ! Et qu'on la rappelle, sans faute, lundi prochain 24 septembre...
L'argument de Cath est le suivant : jamais je n'ai voulu souscrire à un produit en bourse, notamment en 2007 où les marchés ont atteint des sommets ! C'est un malentendu total. Pouvons-nous, de fait, trouver une solution créative sur un super-livret pour éponger la moins-value ?
En face d'elle, "on" lui répond qu'elle n'avait qu'à s'informer toute seule et que de toutes façons on va la rappeler pour la tenir au courant....
Affaire à suivre donc, "dans les plus brefs délais" vous dites ?
Rédigé le 22 septembre 2007 dans Futurs & gros cerveaux, Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (22) | TrackBack (0)
Balises: banque en ligne, bourse, CRM, moins-value
Mai 68 : "libérez l'expression !" fleurit sur les murs de la capitale. J'ai vainement cherché les graffs de l'époque. A vos loupes, les Sherlock, si vous trouvez quelque chose, pensez à moi ;)
2007 : état des lieux d'un aussi génialissime slogan : si l'expression coule à flot et de tous les orifices, la liberté et les mots ne sont plus ce qu'ils étaient dans les rêves des années 60... > Entretemps, discrimination positive, droit à la différence et consensus mou contre les mots qui "fâchent" ont dressé des barreaux vertigineux autour du parler vrai. Créant, à mon sens, exactement l'effet inverse du but initialement recherché de raccrocher les wagons de la mosaïque des individus.
Je vous passe les désormais incontournables : personnes à mobilité réduite, mal-voyants et mal-entendants, de petite taille, afro-américains et familles mono-parentales, pour désigner autant d'handicapés, culs de jatte, aveugles, borgnes et ultra-myopes, durs de la feuille, nains, blacks et mères célibataires...
Les chauves échappent encore au formatage verbal. Dégarnis du bulbe ils sont, mais chauves ils demeurent. Qu'ils en profitent surtout, car cette omission ne saurait durer !
Dans l'expression mode 2007, on évoque à présent les individus à l'aune de leurs "problèmes" divers. "J'ai un problème donc je suis ?"
On ne dit plus gros, ou obèse, ou anorexique, mais personne ayant un problème de poids. Amusante périphrase ! Car, mis à part les anorexiques qui ont un vrai problème, mais pas de grammage, je connais quant à moi une palanquée de gros, grasses et obèses qui ayant triomphé du lavage de cerveau général, vivent en harmonie avec les bourrelets, poignées d'amour, capitons et rondeurs ici et là répartis sur toute leur voilure.
Mais gare à l'armée des censeurs, des formateurs, des marketeurs et des psychologues, tapie dans l'ombre, prête à vous planter les banderilles de vos innombrables singularités / assimilées à des problèmes, dans le cul !
Par quelle circonvolution mentale passe-t'on de l'état "individu lambda comportant des signes particuliers" à "individu ayant un problème de..." ?
L'ordinaire, la norme, aspirent à ce que nous soyons blancs, hommes, de 25 à 40 ans, CSP supérieure, marié, doté de deux enfants, un garçon, une fille.
Dès lors, passé le cap des 80 kgs ...
ou des 40 ans et abordant, dans ce cas, les rives de la séniorité -car, si on n'ose plus dire "les vieux", on ne se gène pas pour appliquer le label senior à un individu dès sa quadrature et le classer "poubelle" promptement !!!- on peut se demander si on n'a pas, tout soudain, un problème avec... son âge ?
Je vais verser dans l'égotisme égocentrique : n'ayant pas de litige C/ ma balance, je vais donc évoquer la problématique dans laquelle je devrais normalement sombrer en cette époque formidable où tout un chacun figure rapidement dans une catégorie à problèmes...
"Je tente sans succès d'avoir un bébé. Une gynéco parisienne très connue me jette à la gueule sans avoir fait le début d'un tout premier examen : "mais, Madame, c'est votre âge, vous savez !". Votre âge ! Votre âge !
Steph et moi regardons du côté de l'Australie, si on pourrait peut-être s'y installer. Impossible ! A partir de 40 ans, chaque année rajoute un nombre de points négatifs au dossier ! Votre âge, votre âge !
On prend un emprunt pour notre maison et hop, les primes d'assurance s'envolent. Votre âge, votre âge !!!
Côté recrutement, la question qui tue n'est pas : ce que vous savez faire et combien vous coûtez, mais "vous avez quel âge ?" quel âge ? quel âge ?"
Du haut de mes 40 printemps et quelques, toutes mes dents et tension systolique à 12, me voilà devenue, par la grâce du formatage verbal, une senior (olé !!) et le coup d'après siouplé une personne ayant un problème avec son âge ! Problème clairement irréversible et définitif, en outre, hé hé ! A moins qu'on ai quelque chose à me "vendre"... ? Tiens, tiens...
Les paroles emmielées et édulcorées mises au point par les marketos-psycho-censeurs ont enrobé et accompagné la montée en puissance de terribles violences sociales et économiques envers et contre les individus qui "débordent" de la toise normative. Créant des îlots de discriminations sans précédent, car culturelles et échappant à la naturelle nature de chaque individu.
Libérez l'expression aurait dû idéalement se barbouiller comme suit :
Libérez votre cerveau de la pensée des autres !
Ensuite, et alors, libérez votre expression !
Et là, sans doute, les murs de mai 68 auraient pu servir à autre chose qu'à contenir les maisons...
ps : idées en vrac lancées dans ce "billet de retour" : l'expression qui se prend les pieds, la définition des individus par rapport à des particularités discutables et "du temps", une époque ultra-censurée revendicant un état d'indépendance inédit dans l'histoire de l'humanité, un rapport à l'autre violent voire cruel en parallèle à l'avénement du marketing et de la psycho tous puissants...
les rêves envolés...
Billet inachevé et incomplet, comme dirait Zablo.
A vous de voir, d'enrichir, de démolir, de débattre, de "dire". Ensemble.
Car la Terre est définitivement plus belle que le Paradis... non ? ;)
Rédigé le 19 septembre 2007 dans Ethnico-psycho-socio', Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (16) | TrackBack (0)
Balises: discrimination positive, droit à la différence, libérez l'expression, mai 68, parler vrai, senior
Elle semble se produire ici et là dans la vie des blogueurs, tout comme dans la vie tout court.
Grosse fatigue... sensation harassante de parler pour finalement ne rien dire.
Bla bla bla, et ensuite ?
A une époque où les "fondamentaux" ne sont plus qu'un terme employé en entreprise pour "vendre" aux employés un soit-disant projet vertueux et virtuo.
Cette semaine du 11 septembre m'a rappelé un évènement qui aurait pu être une opportunité -tragique- de repenser La Donne. De poser de nouveaux fondements pour un monde en rupture et de fait en confusion.
Et qui s'est conclu, "business as usual", en une autre occasion pour les lobbies de la mort de faire de la marge. Pour les marchés financiers de souffler dans une nouvelle bulle, pour les spéculateurs de toutes natures de trouver de nouveaux champs à mettre en torche. Tout ça, on connait bien et curieusement, ce qu'on connait, même si c'est odieux, ça rassure...
Depuis le film de Al Gore, tout le monde buzze sur le "sauvons la planète", comme si cette dernière avait attendu Hollywood et encore besoin de nous pour se sauver. Longtemps après la complète disparition de notre espèce de sa surface, elle continuera sa ronde, astre parmi les astres.
Sauver la planète, nouvel avatar de notre incommensurable orgueil !
Dernier gadget en date pour un nouveau champ de spéculation. A quand la bulle verte ?
Bla bla bla. Les nouveaux sauveteurs, charité bien ordonnée, sont tout occupés à se sauver eux-mêmes : quid de la "course des rats" en prévision du beau "saucisson-frites Grenelle de l'Environnement", futur pet dans l'eau annoncé.
Course des rats à la pantoufle, se placer à tout prix dans une agence, un ministère, se préparer une retraite et une bonne conscience.
Les nouveaux riches de la vert-itude sont avancés. Le mépris en écharpe de ceux qui croient savoir et s'auto-proclament porteurs de la parole du peuple, savamment retoqué en "société civile", mais plus clairement envisagé sous le terme de "populace".
Un veau d'or chasse l'autre.
Hier, les avenirs radieux des idéologies résultant en des millions de morts à l'Est et à l'Ouest, au Nord et au Sud.
Puis "la fin de l'histoire", avec la chûte d'un mur, à Berlin. Un mur s'effondre ici, un autre renaît là... La fin de l'histoire, vous disiez ?
La montée en puissance des entreprises, nouvelles cathédrales, qui n'ont de commun avec elles que l'élévation au-dessus du bitume.
Vous alliez voir ce que vous alliez voir au soir du 31 décembre 1999...
Qui se soucient encore des entreprises aujourd'hui ? Les demandeurs d'emploi, comme autant de SDF devant les vitrines de Fauchon ? Les salariés, sans projet ni appartenance, désabusés et guettant toute occasion d'en finir avec le "travail" ? Les jeunes, dont on ne veut pas mais qui, au final, s'en foutent, ayant déjà tout compris. Les mis au rencard dans la force de l'âge qui n'en finissent pas de ne pas comprendre que l'absurdité est le propre de l'homme ? Les femmes qui n'arrêtent pas de se faire avoir, bonne pâte qu'elles sont ?
Autant de bonnetaux, depuis que la finance est devenue le cheval de bataille, qui défait plus qu'il ne fait, qui s'emballe avec une régularité de toquante.
Cheval, car authentique cavalerie de grande ampleur. Encore pire depuis qu'elle est aux mains des "experts"...
Oh, les crises n'ont jamais les mêmes causes, ma bonne dame, mais toujours les mêmes conséquences. Mondiales et tragiques, pour ceux qui tentent coûte que coûte de survivre et d'avancer.
Au fil des mois, j'ai relaté ici mes impressions de l'époque, témoin tour à tour enthousiaste ou atteré.
J'ai beaucoup parlé de moi, même et surtout en évoquant les autres. Ceux des mondes auxquelles je n'appartiens pas ou plus. Ceux de pays où je ne suis jamais allée, mais qui me hantent.
J'ai noué et dénoué des liens, suscité des réactions, autant de reflets de qui vous êtes. Empathie et témoignages, commentaires extrêmes et confessions intimes. Confiance dont vous m'honorez. Défiance de la part de certains.
Une fois encore, j'ai observé que ceux qui déclarent haut et fort rouler pour eux-mêmes sont souvent les plus généreux et attentionnés.
Que ceux, et surtout celles, qui se parent de toutes les vertus en matière de solidarité et de réseaux, les plus crasseux.
Pour l'heure, j'ignore si tout ce qui déborde de mon clavier a la moindre utilité, et pour moi, et pour quiconque. De l'ignorance à la suspicion, il n'y a qu'un pas. De l'enthousiasme à l'abattement aussi.
Il est temps de prendre soin de la grosse fatigue... car, envers et contre tout, I want to believe ! ;)
Je vous aime.
Rédigé le 15 septembre 2007 dans Coin des pas perdus | Lien permanent | Commentaires (26) | TrackBack (0)
Rencontré dans le Lubéron, durant un séminaire récent sur Communication et Développement Durable sur lequel (séminaire) je n'ai pas grand chose à dire de gentil...
Néanmoins merci mon dieu pour les petites grâces qui mettent sur ma route des individus d'une telle qualité au sein d'un océan de déserti-tutude ;)
Victor Hugo... qui me rappelle un autre 11 septembre. Celui du Chili, celui de la mort annoncée de milliers de personnes, hommes, femmes, adolescents, vieillards, torturés (120 000), jamais revus, à jamais disparus (12 000). Pire encore que la mort pour ceux et celles qui les cherchent encore, dans les larmes et l'oubli du monde...
Victor Hugo s'auto-proclame "casse-bonbon professionnel" et capture son audience dès les premiers mots. Charmeur et efficace, cultivé et foutrement drôle.
Le rire, c'est la vie et la dérision l'arme fatale contre les cons !
"J'ai passé 43 jours sur la table de Pinochet"
"Tu as de bien mauvaises fréquentations Victor ! ;)"
Eclat de rire : ".. la table de tortures, Cath :))"
Le 11 septembre 1973, Santiago, l'ordre va régner bientôt. Celles et ceux qui souhaitent remonter les enchaînements de l'histoire peuvent commencer sur Hérodote, ICI.
Et Victor ? "En tant qu'ex-réfugié politique, je suis de plus en plus convaincu que nos démocraties peuvent être rapidement menacées, sauf si nous restons vigilants à ce que la haine puisse être combattue avant qu'elle ne s'exprime. La faiblesse et l'indifférence des démocrates fait toujours la force des totalitarismes....
Quant à ce que j'ai vécu... "les châteaux de la mort", construits de nos corps empilés quatre à quatre en croix. Je me suis retrouvé en haut et ceux qui étaient tout en dessous sont morts, écrasés. Les tortionnaires ont réussi à ce que, de victime, je devienne coupable de la mort de mes compagnons de souffrance... Trente ans après, je continue de rêver d'un monde meilleur. Nous sommes encore dans le silence, mais nous devons continuer à protester pour ne pas être indifférents et lâches... Pour la mémoire de tous les disparus qui ne pourront jamais protester."
Ainsi va Victor, que je vous invite à retrouver ICI, car Victor se soucie réellement, lui, du sort de la planète, sans faux-semblants, sans essayer de "se placer" pour faire pantoufle dans une belle ONG ou une agence étatique "bien en cour" !
Il y avait du Victor dans les 5 minutes sans lumière avec L'Alliance pour la Planète.
Victor en rit encore, d'avoir vu rappliquer tous les médias suite à l'ampleur du phénomène !
Ah, le rire de Victor... ;)
Rédigé le 11 septembre 2007 dans Chapeau toto !, Durable planète ?, Historia | Lien permanent | Commentaires (9) | TrackBack (0)
Voir le déroulé et pleeeezzz 'sans modération' chez Tous les Jours la Grande Chose, grand blog parmi les méga grands blogs :))
ps : perso, j'adhère un max au traitement, mais uniquement pris à doses régulières et dans un verre Zeppelin siouplai ... ;))
Rédigé le 07 septembre 2007 dans Chapeau toto !, Strip Avenue | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)
Je pense à lui bien souvent et de plus en plus souvent. Est-ce l'âge ? Ou bien ai-je appris des choses que j'ignorais, ici et là, sur l'internet, dans la presse, dans les livres parcourus sur le sujet ? Un peu des deux sans doute...
Interpellée récemment par un message de Mamz'elle qui passe régulièrement sur la Planète :
" Il y a sûrement autour de vous quelqu’un que vous admirez :
Un aventurier de l’extrême, qui n’hésite pas à descendre les poubelles ou à slalomer dans les rayons de l’hypermarché, à escalader le K2… ou voyager aux antipodes…?
Un équilibriste du Filofax, qui dans la même journée veut à la fois être le roi des fourneaux, super cadre dynamique, ailier droit de l’équipe de rugby, papa, gendre adorable, mari attentionné et amant fougueux ?
Ou alors... Un sauveur de planète? Une sorcière bien-aimée? Un charmeur de serpent ? Un Zorro du boulot? Un Zorro du quartier? Une Fée du logis? Un enchanteur des papilles? Un chanteur de Mexico?
Je te propose de le mettre à la Une d’un journal sur notre blog http://herosduquotidien.viabloga.com "
Et ma réponse :
" Suite à ton bien étrange message, mon héros à moi n'est ni un papa adorable, ni un descendeur de poubelles, ni un équilibriste des fourneaux ou des hypermarchés. Il n'a pas eu le temps de vivre ces petites choses ou de voir sourire les enfants qu'il n'a jamais eu...
C'est un mec sans nom, armé d'une pelle et aidé de ses bras, avec pour seule protection un casque, et qui nous a tous permis de survivre, dans l'ignorance totale de l'enfer, en 1986.
Pour ce qui est du quotidien, je lui rends grâce tous les jours.
Et je l'admire..., moi qui suis si lâche"
Mon Héros à moi -et à vous aussi, je crois, j'espère- se prénomme Igor ou Piotr ou Vassili ou bien... ? C'est un mineur de 23 ans, amené là, parmi des dizaines de milliers de mineurs des environs de Moscou ou du Bassin du Donbass, pour creuser un tunnel... sous l'enfer de Dante... Le coeur du réacteur en fusion de la centrale de Tchernobyl qui vient de s'emballer à l'aube du 24 avril 1986.
Le réacteur repose sur une gigantesque dalle de béton qui menace de fondre à tout instant, risquant alors de le projeter au contact de milliers de tonnes de déchets radioactifs. La seule et inéluctable conséquence ? une explosion atomique d'une puissance incalculable, rayant de la surface du globe une grande partie de l'Europe et tout en plongeant notre planète dans l'hiver nucléaire.
"On s’attendait à ce que l’explosion puisse avoir lieu les 8 ou 9 mai 1986. C’est pourquoi toutes les mesures possibles furent prises pour éteindre avant cette date le graphite qui brûlait dans le réacteur. Un serpentin de refroidissement à l'hélium devait être installé pour refroidir la dalle de béton du réacteur. Les mineurs travaillaient dans des conditions très difficiles dues à la température élevée et au niveau très important de radiation. Leur sacrifice sera quasiment vain car le circuit de refroidissement ne sera jamais installé et finalement remplacé par du béton.
Il est impossible d'estimer ce que ces hommes pleins d’abnégation ont fait pour prévenir une éventuelle explosion nucléaire. La plupart de ces jeunes gens sont devenus invalides, nombre d’entre eux sont morts à l’âge de 30-40 ans." (source Professeur Vassili Nesterenko)
Afin que ce mec, inconnu et anonyme, Igor ou Piotr ou Vassili ?... ignoré et dédaigné, confronté à un impossible choix, brille dans notre âme alors que la vie ou le bonheur se dérobe...
quand l'à-quoi-bonisme et la lâcheté font leur lit dans l'ombre de nos doutes...
A toi, merci mon ami, mon héros...
Images des mineurs de l'Ukraine : Youri Bilak, photographe
Rédigé le 04 septembre 2007 dans Chapeau toto !, Historia, Horizons | Lien permanent | Commentaires (20) | TrackBack (0)
Pour l'occasion, Mathias avait revêtu sa tenue Maya l'Abeille... Bourgeois et Punk... Maya ou Averell Dalton ? ;)
Samedi dernier, Cédric, Mister Blablablog, (ici avec Requia) a réuni ses amis sur les toits d'un immeuble sis tout en haut des Champs Elyséens (rien à voir avec Sarko, pour une fois en ce samedi !) afin de tenter l'aventure :
ce café est-il meilleur que le sien ? (celui à Sarko).
Assurément... ! et il est même meilleur que le mien : un Nespresso qui me fout une 'tin de claque d'amertume tous les matins, afin de reprendre contact en plissant la glotte et la larme à l'oeil avec la dure réalité de l'existence... C'est comme se réveiller après avoir dévalé tout un escalier. L'horreur quoi.
Donc, nous parlons ici d'un breuvage "rond comme le miel, suave comme un bon vin, arômeux de tendres sensations sur la langue, ami des estomacs fragiles et à jeûn, chaleureux et convivial comme une fondue savoyarde ou une bourrée auvergnate agrémentée de Saint Nectaire".
En mille mots ou en deux, j'ai enfin goûté un "bon café" ! :)
Sans rire, car je ne suis pas une accro du café, et dans la journée, si un coup de fouet ou un courant d'air glacé s'imposent, je m'envoie plutôt une goulée de coca.
Mais ce sont justement les non-accros au café qui font les meilleurs goûteurs à mon sens.
Car si le café est borderline, nous le refroidissons sans scrupules et sans honte. Pan dans les anses !
Un bon café donc, court ou long, dosable à volonté. Black ou au lait ? Et un chocolat chaud, un bon, un vrai miam y'a bon dans la foulée. Tout ça, clic clac, merci Dolce Gusto de Nescafé.
Avis aux esthètes et aux bobos > la machine qui accompagne ces nectars est un bonheur de designer : simple, ergonomique, ronde, comme le sus-nommé (café, pas Sarko). Voir ici chez GuiM.
Facile à entretenir et à garder pimpante.
Les dosettes sont en vente dans les supermarchés. Moins chères que Nespresso en outre (et paf !!!). Pour les fans de l'équitable, les cafés et chocolats sont récoltés dans le cadre des nouvelles orientations de Nestlé sur le sujet : voir ici.
Non, je n'ai pas été payée pour écrire tout ça ;) ni d'ailleurs tous les autre présents : Adèle et ses Délices (ci-dessus), Guillaume (à gauche ci-dessus, avec Mister Kikoosland), Greg from Paris, Nadia de NizzaGirl, Azziz, Dorian (blog de cuisine par un too much), Denis du Blast Blog et Géraldine du Café Mode (la jolie rousse). Mais gâtés-pourris à ramener chez nous une superbe machine et des dosettes. Hum hum hummmmm !
Steph et Sonja ont goûté -pour Miss Sonja = chocolat !- et aimé > cette minette champagne-caviar a définitivement adopté ma Soft Machine de Frédéric Ruyant, un méga coussin pour chat tu penses...
Rédigé le 03 septembre 2007 dans Chapeau toto ! | Lien permanent | Commentaires (12) | TrackBack (0)
Quand je répète que la vie a plus d'imagination que nous et que les événements les plus définitifs nous arrivent sans qu'on aille les chercher... Depuis juillet, nous voilà, sans en avoir l'air, heureux proprios d'un lieu encore indéfinissable et d'un jardin provençal, à deux pas de Denfert Rochereau, et papa-maman de la douce minette arrivée hier soir...
Voici Sonja (prononcez Sonia) et son copain Bill, le mouton américain. Assortis l'un à l'autre en plus, on aurait voulu le faire...
J'ai trouvée Sonja en train de jouer dans la benne à gravats de mon chantier à Arcueil hier matin. Mais à qui est donc ce joli chat, cette petite minette, si familière ? Salauds de voisins d'avoir un si joli chat, je suis jalouse !!!
Sur le coup de midi, mon chef de chantier se pointe et bondit en voyant le chat : c'est Sonja, c'est ma cochka* !!! ça fait 3 jours qu'elle a disparu de chez nous ! (à 15 km de là, il faut préciser). Enquête est promptement menée pour savoir comment ce chat a bien pu se retrouver chez moi... !
Le coupable, c'est l'électricien-plombier, qui loge chez mon chef de chantier et son épouse. Il déteste les chats et a kidnappé la belle pour la coller, mine de rien, à proximité de chez moi. Je dois avoir une vraie tête de con à me faire rouler facilement... Et Steph aussi.
Aussitôt arrivé, ce dernier craque en voyant this so pretty kitty et oublie ses belles résolutions "pas d'animal à la maison". Et moi les miennes : "de toutes façons, je préfère les chiens".
Trop tard anyway, mon chef de chantier, l'oeil mouillé quand même, m'a déjà vaguement léguée Sonja et nous ramenons la minouchette chez nous, le temps que tout soit terminé à Arcueil. Brossée, frontlinée, nourrie et abreuvée, et chez elle... Dorénavant, nous habitons chez le chat....
ps : qui a dit que les chats, ça se refilait comme les vieux sparadraps ???
* "chatte" en russe
Rédigé le 01 septembre 2007 dans Allez, zoo ! | Lien permanent | Commentaires (12) | TrackBack (0)
Et bien non, je ne célébrerai pas, en ce 31 août, le Blog Day pour une raison bien simple, et dont quelques fidèles ici se doutent bien > j'y parle régulièrement de mes trouvailles chez les autres à longueur d'année.
Bien que nombrilienne suprême, orgueilleuse, égocentrique et hautement manipulatrice, tous ingrédients requis pour "bien bloguer" et faire gober ma piteuse prose chaque jour, à la fraîche, aux égarés de l'an
2007, je vais également chez les autres régulièrement, y lire et y débattre.
Si certains se réveillent pour réaliser qu'ils ou elles ne sont pas seuls au monde un jour par an, grand bien leur fasse.
Conclusion = classement abyssal !
Rédigé le 31 août 2007 dans Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (9) | TrackBack (0)
On va voir si vous trouvez la solution à cette petite histoire....
Un père et son fils sortent faire une course en voiture.
En chemin, ils sont victimes d'un accident.
Le père est tué sur le coup et le fils dans un état grave.
Les secours le conduisent aux urgences de l'hôpital le plus proche.
Il doit être opéré immédiatement.
Le chirurgien arrive, voit le blessé et déclare "Je ne peux pas l'opérer, c'est mon fils".
Alors, d'après vous, comment est-ce possible ?
Allez hop, deux minutes par cerveau pour trouver la solution de cette devinette....
Je reviens ce soir relever les copies ;)
Rédigé le 31 août 2007 dans Jeux de pistes | Lien permanent | Commentaires (31) | TrackBack (0)
Cette chose mettant en scène des morceaux de crachats bileux jaunasse suite à une overdose de vodka fraise, agrémentée de glaires blanches est bel et bien le "logo des jeux olympiques de 2012 à Londres".
Dévoilée le 4 juin 2007 ainsi que son prix coûtant : 400 000 livres sterling (ou si vous préférez 589 116,20 Euros au cours du 24 août 2007), devant une audience terrassée...
Ajoutée aux innondations qui ont frappé ce malheureux pays, on peut dire que l'estivus aura été définitivement horribilus pour l'Albion.
ps : l'intention quand même... d'après Seb Coe, ancien coureur du 1500 m et nouvellement appointé Baron, grand ordonnateur des Jeux de Londres 2012 >
"This is the vision at the very heart of our brand.
It will define the venues we build and the Games we hold and act as a reminder of our promise to use the Olympic spirit to inspire everyone and reach out to young people around the world.
It is an invitation to take part and be involved."
"C'est la vision fondamentale de notre marque.
Elle définit les sites que nous bâtissons et les Jeux que nous organisons et rappelle de notre promesse d'utiliser l'esprit Olympique pour inspirer chacun et toucher les jeunes autour du monde.
C'est une invitation à participer et à contribuer."
(ben, mon cochon, tu t'es bougrement creusé !)
Une réaction parmi quelques centaines de milliers :
"This whole mess is a national embarrassment!"
J'aime bien les angliches quand ils causent comme ça ! :)
Rédigé le 30 août 2007 dans Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (21) | TrackBack (0)
Ca y est, tout le monde est en train de revenir de ces maudites vacances d'été, frais et dispos.
Et sans pitié ni ratelle pour celles et ceux qui ne sont pas partis, qui sont crevés, qui sont à la barre non stop et qui s'en foutent de ces questions de nazes "et toi, tes vacances ? koâ, t'es pas partie ???".
"Ben non, chui pas partie, ducon. J'aurais eu trop peur de t'y retrouver, toi et ta smala !"
Moi, mes vacances, pour INFO et une BONNE FOIS POUR TOUTES, ce sera au printemps prochain, pas avant et loin de toute forme humaine, virale et digitale !
Tout le monde est de retour, donc.
Las, ma BAL m'en informe tous les matins quand j'ouvre l'Outlook expresso :
> entre les nouveaux réseaux "Zock", "Zorb", "Yeek", "Wlam"
> ou les moteurs de recherches "Spock", "Pim", Yëork", nés dans la nuit dans lesquels il faut AB-SO-LU-MENT être présents sous peine de se désintégrer des PIPOLES 2.0 dans les 10 secondes qui suivent
> les rappels de réseaux "HI5, Viadeo, LinkedIn, Copains d'Avant, etc"
> les réseaux qui relancent 100 000 fois : quoi ? t'es pas encore connectée TWITTER 24h/24h ?
24h/24h, ça fait un peu épicerie pakistanaise, vous ne trouvez pas ?
> et les "bons plans" du style :
"J'ai un client qui recherche des emplacements publicitaires.
Alors j'ai pensé à TOI, si ça te dit, tu cliques chez moi sur "gagnez de l'argent avec votre site" (en dessous-de ma publicité) et tu t'inscris ... j'informerai ensuite mon client que tu t'y trouves et il t'achètera une pub. Avec ce parrainage, AD me reversera une partie de ses bénéf mais toi tu ne perds rien...
Fais moi savoir si ça t'intéresse..."
Ben, tu penses si ça m'intéresse, ma grosse poule : grâce à toi, "je ne perds rien" !
Le seul réseau où je donne encore 3 minutes par semaine, c'est
FaceBook, en raison d'une interface graphique très Ivy League et
sobre... ça repose...
La seule info qui me paraisse d'un quelconque intérêt, et encore si tu es pratiquant(e), c'est l'offre Clinique qui remplace ton vieux mascara pourri par un tout neuf si tu vas chez Sephora à partir du 3 septembre. Mouarfffffffffffffff !
Les autres casse-couilles = s'abstenir !
Tout ça pour ça....
Rédigé le 29 août 2007 dans Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (32) | TrackBack (0)
Vue chez Sophie, une initiative de Delphine qui, il faut bien le souligner, a souvent des idées brillantes et... si évidentes (le Digg-Like Eldiz, par exemple....)
"Il s'agit d'un widget "Alerte-Enlèvement" permettrait d'afficher immédiatement et automatiquement l'alerte dès qu'elle est donnée et de la supprimer dès que l'enfant est retrouvé.
Vu le nombre de blogs qui existent, ce serait un relais énorme, instantané, permanent (contrairement aux diffusions espacées à la télé ou la radio) et qui comblerait le manque pour ceux qui n'ont pas accès à la télé ou à la radio. Bref, ce serait du tout bon."
Delphine fait appel à un bon technicos pour réaliser cet outil > y-at'il des amateurs dans la salle et que pensez-vous de cette initiative ?
La contacter et suivre l'affaire via Le Blog du Monde qui Avance ou bien ICI.
Moi, je vote à donf pour cette idée de relais.
Parlez-en autour de vous, et merci d'avance pour les gamins... !
Rédigé le 28 août 2007 dans Chapeau toto ! | Lien permanent | Commentaires (15) | TrackBack (0)
Les Boulangeries Paul ont fleuri partout dans le monde ces dernières années. Ma favorite est celle du 91 Rue Saint-Antoine, à deux pas de Saint-Paul, qui teste régulièrement de nouvelles façons de tourner le pain et propose actuellement un délicieux pain aux graines de courge à damner tous les saints !
Par contre, dans mon infinie candeur et naïveté, moi à qui l'on a seriné non-stop dans ma tendre enfance qu'on ne jette jamais le pain !!!, qu'est ce que j'apprends ?
Le soir venu, les boulangeries vident leurs étagères et étals et jettent, tout bonnement, tout ce qui reste à la poubelle !
Interdiction est faite au personnel de se servir (juste au cas où ces malheureux auraient artificiellement gonflé les stocks d'invendus pour se gaver de gâteaux le soir à la chandelle !!!) et interdiction à tout être vivant de toucher à la poubelle (sauf les rats de la ville ?).
Alors, peut-on être aussi créatif avec sa boulange et aussi nul en matière de gestion des invendus ?
Ne serait-il pas envisageable pour la direction de cet encore-aimable groupe de collaborer avec diverses associations humanitaires venant en aide dans nos villes à une population toujours croissante (et sans jeu de mots !) de démunis ?
Ne pourrait-on pas imaginer des estafettes passant la soir à la fermeture pour embarquer toutes ces belles denrées ?
Juste histoire de donner une tranche de bon goût à ceux qui non seulement ont faim, mais mangent de la ragougnasse à longueur de temps ?
Le groupe travaille avec Action Contre la Faim reversant quelques deniers = voir ici.
Mais ne pourrait-il pas, aussi simplement, partager de la belle et bonne chère ?
Tout ceci est bien stupéfiant. Ma question est posée. J'aimerais bien avoir une réponse....
Rédigé le 27 août 2007 dans Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (15) | TrackBack (0)
Je m'en vais vous en conter une et vous allez me dire ce que vous en pensez : long métrage, téléfilm ou classement vertical ?
Pour ceux qui savent (private joke !), encore un coup attribué à la pelleteuse moldave....
"Tout a commencé par un mariage.
Ce jour-là, Jeanne-Marie Terzieff-Morandoski, jeune fille des beaux quartiers épouse Jim Manioc, animateur vedette, de vingt ans son aîné. Elle l'a rencontré quelques mois plus tôt et est enceinte.
En face du couple, celui qui les unit, le maire ambitieux de Roquefort-Les-Pins, François Sipovitch, où Jim Manioc possède une maison d'été, est subjugué par la jeune femme...
«Mais pourquoi je marie cette fille à un autre ? Je l'aime, elle est pour moi», songe alors François Sipovitch.
Il rappelle la jeune épousée. Elle est inquiète, le prend «un peu pour un malade».
Les Manioc et les Sipovitch deviennent amis, se retrouvent à dîner chez des connaissances.
Leurs enfants, deux filles pour elle, deux garçons pour lui, ont le même âge.
Officiellement, l'histoire de François et de Jeanne-Marie démarre il y a dix-sept ans, lorsque Jeanne-Marie quitte finalement et bruyamment son célèbre Manioc pour un autre, avec ses deux gamines sous le bras. La cadette a 6 mois.
Jeanne-Marie et François s'installent immédiatement ensemble. «On a vécu deux années d'enfer, se souvient Jeanne-Marie, on en a pris plein la figure. Nous étions le sujet de conversation numéro 1 des dîners en ville.»
Les bourgeoises en vacances à Roquefort-Les-Pins trompent leur ennui en déblatérant sur «la pute du maire».
Un matin, François Sipovitch arrive dans son bureau avec un oeil au beurre noir.
La rumeur attribue le cocard à un coup de sang de l'époux abandonné.
«Faux, jure Jeanne-Marie, il avait simplement fait une chute de cheval. Jim aurait été incapable de faire une chose pareille, il a trop de respect pour les fonctions de François.»
Epoux multiple et père prolifique, l'animateur s'efface devant le politique et accorde le divorce à sa belle en quatre mois.
La première Madame Sipovitch, quant à elle, une Corse qui ne se mêle pas de politique, est moins conciliante.
Lorsque François, remarqué par les hautes sphères, décroche un maroquin sous Balladurian en 1993, il n'a toujours pas pu épouser Jeanne-Marie.
«Elle en a beaucoup souffert, commente un de leurs amis. Les huissiers demandaient exprès : "Qui est la dame à côté du ministre ?"»
«J'ai senti les regards hostiles, dit-elle, mais on a tenu malgré tout parce qu'on savait que ce qu'on vivait était vrai.»
Leur vie est une immense bagarre, leurs ennemis sont partout : jaloux, médiocres, chiraquiens.
Plus il devient populaire, plus elle devient visible. Jeanne-Marie attire l'attention des médias et se prête au jeu des interviews. Elle irrite par son omniprésence et son commandement rugueux. Elle horripile et est épinglée par le Canard Boiteux pour ses exigences et ses dépenses démesurées.
«Mensonges», s'offusque-t-elle, feignant l'étonnement d'être prise pour cible à son tour.
«J'essaie de me protéger mais ça me démolit, assure-t-elle. Je n'ai pas de carapace pour ça.» Pas sûr.
Ce n'est évidemment pas par hasard que Jeanne-Marie Sipovitch s'est retrouvée au coeur du pouvoir. Cette femme-là a le flair pour dénicher des hommes avec lesquels elle ira loin.
Elle préfère dire qu'elle est «attirée par des gens atypiques, pas classiques, charismatiques».
Lire la suite "c'est avec de bonnes histoires qu'on fait de bons scénars" »
Rédigé le 26 août 2007 dans Jeux de pistes | Lien permanent | Commentaires (13) | TrackBack (0)
... mais pas seulement...
Ah, qu'il bon de se faire flatter ainsi le nombril, un peu de lumière dans la pluie glacée de ce mois d'août sans fin...
D'aucun vont m'accuser de collusion avec l'ennemi, l'homme honni, le Resse-tival, dont je me plais à suivre les entre-chocs et les houlages tels qu'ils pleuvent sur son blog.
D'autant que personne ne voudra croire que c'est pur hasard et accident si j'ai repris l'un de ses billets croquignolets sur ce blog lundi dernier...
Resse qui me crispe (loin s'en faut qu'on soit d'accord, de lait et de miel, et je passe sous silence quelques mises au point off line, mais c'est ça les blogs non ?), qui me fait rire et m'émeut, Resse qui éclaire d'un point de vue inédit le quotidien de la chose communément admise. Resse toujours présent pour relever la cédille de trop. Il se trompe parfois, confirme et signe. Il a souvent raison et il en doute tout autant. Intelligent. A vif. Chapeau bas.
Resse dans lequel je reconnais une génération, la mienne, qui n'est plus à une erreur ni à un compromis près, déchirée entre la générosité des enfants que nous étions devant l'arbre de Noël de ces années-là, et l'amertume de constater que malgré tout le chemin parcouru et toutes les émotions et énergies engrangées et prêtes à en découdre, pas grand monde ne nous fait crédit de qui nous sommes. Rappelez-vous de ce billet repris sur nombre de blogs, pas grand chose de nouveau sur ce front-là depuis....
Bon, venons-en aux faits : Planetargonautes est cité au fronton des blogs des filles favoris de Resse. Série de l'été, dans le magazine Newzy. C'est un exploit, non pas que je sois citée (quoique...) mais que le sus-nommé feuillette des blogs dits "de filles". En loucedé ? Non pas que sa sélection fasse dans le rose fuschia à pois, quand même, faut pas pousser et qu'on se rassure ;)
Voici donc les "filles", mes consoeurs, avec pour chacune un bristol in ze bouquet >
Lire la suite "vive môa", encensée par quelqu'un de spécial..." »
Rédigé le 25 août 2007 dans Chapeau toto !, Coin des pas perdus, Oeuvres en gestation | Lien permanent | Commentaires (11) | TrackBack (0)
Ces jours-ci, profitant des pluies diluviennes (vous avez remarqué aussi ?), je fait un peu relâche de présence sur le chantier de notre futur logis et me suis remise à hanter les rayons librairie. En effet, j'ai épuisé toutes mes munitions des bouquins en stock et à lire et la perspective d'une maison sans bonnes feuilles en perspective m'est proprement insupportable...
Et bien, croyez-le ou pas, je n'ai rien trouvé du tout du tout et mon carnier est revenu aussi déserté que le Taklamakan un 31 décembre.
Venant de terminer deux vilains nanards (Le sauveur de Jo Nesbo, et Psycho de Richard Montanari), qui m'ont laissé proprement sur ma faim de suspense et de poil dressé et toujours à la recherche de la pépite, j'en appelle à vous les passants de ce blog.
Passants réguliers, infidèles ou accidentels > à vos conseils !!!
Mais vite, car je suis réellement en manque....
Un vrai bon bouquin, quel que soit son genre, et quelques mots de lecture, histoire de donner envie et de transmettre votre plaisir.
Mais de grâce, pas de Marc Lévy, Harlan Coben ou l'autre zébron de Beigbeder... ;)
A vous et merci d'avance,
avec ma gratitude....
Rédigé le 23 août 2007 dans Livres-Tribune | Lien permanent | Commentaires (28) | TrackBack (0)
Lu, approuvé et piqué chez Resse qui décrit avec mille talents ce nouvel avatar d'une époque définitivement niaiseuse.
Tintin, j'aime moyennement on va dire, d'autant que les bobos honnis s'en sont récemment emparé... Mais bobo ou pas, là n'est pas la question.... ;) Magnéto Resse !!!
" Bienvenu Mbutu Mondondo étudie les Sciences Politiques en Belgique. Quand ses études lui laissent quelque temps libre, il plonge dans de vieux livres, et découvre avec effarement qu'on a édité voilà 70 ans, "un livre aux préjugés racistes abominables". Rien de moins.
Mein Kampf ?? ...
Tintin au Congo.
Evidemment la lecture de cet ouvrage, paru aux sombres heures du colonialisme catholique belge triomphant, a profondément blessé, nous dirons humilié, cet étudiant qu'on eût pourtant pu penser plus solide affectivement, et préparé à la controverse, les Sciences Politiques empruntant assez peu aux bons sentiments en vigueur sur l'Ile aux Enfants, où notre jeune interdiseur rêve sans doute de couler des jours plus heureux, son diplôme obtenu.
Il attaque donc en justice. S'appuyant d'ailleurs sur une recommandation préalable des puritains anglais, qui ont sans rire choisi de classer l'ouvrage odieux au rayon "BD Adultes". Il faut dire qu'existe là-bas une très officielle Commission pour l'Egalité des Races, qui s'est émue qu'on osât faire parler (avant-guerre, mais ce détail n'a pas eu l'heur d'atténuer l'ire des membres honorables de la commission) des personnes de couleur en "parler petit nègre".
"Le fait que l'ouvrage ait été écrit il y a longtemps ne les rend pas plus acceptable", ont au contraire estimé nos doctes censeurs du Bien en marche. Homo Nombrilis n'aime pas seulement contraindre le présent à ses diktats. En bon obsessionnel, il estime aussi devoir y soumettre le passé, en vertu des critères par lui validés.
Surfant sur cet oukase, Bienvenu Mbutu Mondondo a contacté le "centre pour l'égalité des chances" de la bonne ville de Bruxelles. Las, nous apprend le Figaro, celle-là a jugé que sa démarche "hyperpolitiquement correcte" "frisait le ridicule". On craint que le mot "frise" n'ait relèvé d'une ironie déplacée [fût-elle inconsciente] à l'encontre des hommes aux cheveux crépus. Et l'on frémit que le centre pour l'égalité des chances ne se retrouve, à son tour, convoqué chez le juge.
En attendant, le quotidien du matin nous apprend qu'une autre commission à effacé du même ouvrage, décidément bien plus sadien qu'on l'avait d'abord estimé, un certain nombre de vignettes où le fasciste Tintin chassait des animaux sauvages. L'Inde a exigé qu'on enlevât les scènes où l'immonde s'en prenait à des buffles (là-bas sacrés, qu'on ne l'oublie point), et en Scandinavie on a obtenu que la vignette où un rhino se faisait exploser à la dynamite, soit également retirée de l'ouvrage? Qu'on eût à ce rythme plus vite fait d'interdire, purement et simplement.
Reste que Bienvenu Mbutu Mondondo devrait se plonger, toutes affaires cessantes, dans les oeuvres de Molière. Je ne doute pas qu'il demeurerait insensible à la turquophobie manifeste de l'ignoble Poquelin. Je l'invite à découvrir au plus tôt les atroces Fourberies de Scapin, où figurent ces funestes répliques que j'ai honte de reproduire ici.
Ah le pendard de Turc, m'assassiner de la façon!
(...)
Cinq cents écus! N'a-t-il point de conscience? SCAPIN: Vraiment oui, de la conscience à un Turc.
(...)
GÉRONTE: Mais dis à ce Turc que c'est un scélérat.
SCAPIN: Oui.
GÉRONTE: Un infâme.
SCAPIN: Oui.
GÉRONTE: Un homme sans foi, un voleur.
SCAPIN: Laissez-moi faire.
GÉRONTE: Que diable allait-il faire dans cette galère? Ah, maudite galère ! traître de Turc à tous les diables !
Si l'ami Bienvenu ne s'empare pas au plus vite de l'affaire, qui nuit à l'évidence aux bonnes relations que nous, européens, devons entretenir avec nos amis d'Ankara et Galatasaray, nul doute qu'il se trouvera du côté de la Rue Saint-Denis, quelque honnête revendeur de kebab prêt à porter le dossier sur les fonts baptismaux ; par exemple à la faveur de l'entrée en 6ème d'un de ses rejetons, classe où cette oeuvre infâme était jusqu'à nos jours enseignée.
Après Tintin, Molière au pilon ! Sans oublier Voltaire, sur le cas duquel on se repenchera bientôt, à n'en pas douter. " By Resse...
En illustration, choses définitivement proscrites des étals : gâteaux "tête de nègres", réglisse Haribo "tête de nègre", mon sac à main coloris tête de nègre (pour info, les fleurs en feutrine sont tombées :) et bien sûr le Y'a Bon qui a enchanté mon enfance post-coloniale...
Rédigé le 21 août 2007 dans Ethnico-psycho-socio', Strip Avenue, Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (50) | TrackBack (1)
«Un jour, chacun pensera exactement ce qu’il a envie de penser, et alors tout le monde aura probablement les mêmes opinions.» Andy W.
Je viens de zieuter, entre le cahoua et un pain au chocolat de chez Picard, l'émission CNNiènne, Future Summit. Au programme, cette semaine, les Flickr, YouTube "Broadcast yourself", et autres bons gars qui nous aident à coller à la face du monde nos inoubliables images, vidéos, culs, et tout et tout.
Ce qui me fascine, c'est le succès de la chose, notamment pour les émetteurs, car pour les destinataires... à part les voyeurs... ?!!
Parce qu'entre nous, qui n'a pas maudit la séance de visionnage des photos de vacances de l'ami tartampion ou de son petit dernier, dont, clairement, on n'a strictement rien à branler...
Et ces fondateurs hallucinés, créateurs, gourous et autres zoufs de s'envoyer des congratulations : comme c'est génial toutes ces vidéos en ligne, et ces alboooooooms de photos.
Et le jeune chinois fondateur du système pour la Chine, j'ai déjà 800 000 vidéos de plus par jour !!!
Je déclare que la Chine est enfin en marche ! Monsieur Alain Peyrefitte apprécierait.
Et le mec de Flickr : et moi 8 000 000 de nouveaux visionnages à la minute. Et moi, et moi, et moi....
Monsieur Jacques Dutronc donne du ronron à ses chats.
Oyé, oyé, braves gens. L'homo sapiens est en passe de devenir homo sympaticus, une créature d'un autre type qui, à coup de vidéo de sa tata en train de prendre une pelle, avec le caniche en voix off, va enfin reconsidérer le sens de sa vie à la surface de la planète.
Aimez-vous les uns les autres, à présent que vous connaissez tous les petits secrets de votre voisin à 10 000 kms d'ici. Ah, si tous les gars du monde.... Proximité, communauté, appartenance, mes tifs oui !
Quantité, quantité, et voilà qu'on s'en envoie des chiffres de visionnage à la tête.
A ce propos, quelqu'un peut m'expliquer clairement ?
Visionnage > cela signifie-t'il "visionné réellement jusqu'au bout des 4 minutes 50 d'ennui profond et hypnotique" ? Ou bien juste "cliqué dessus par erreur et hop, ouh la la, immédiatement refermé" ???
Et la qualité dans tout ce fatras, et l'intérêt de la chose, et la beauté, et... Que nibe.
On monte la chose en chantilly, parce que bien que tout jeunôt et innocent-la-main-sur-le-coeur, on a quand même pour seule ligne de pensée de revendre son bazar bien cher à Microsoft ou autre zinzin.
C'est pas méchant tout ça, mais entre nous, ça ne pisse pas loin... Alors, au moins, ne pas s'exhalter en proclamant que le Livre de la Révélation est en cours de réécriture...
Ah au fait, merci la communauté de les avoir rendus si-vite-si-riches en croyant si fort en votre petit quart d'heure ! ;)
Monsieur Andy Warhol en rit encore...
Rédigé le 19 août 2007 dans Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (20) | TrackBack (0)
"
Pour parler à un cheval, il n'y a pas besoin de mots
C'est une étreinte charnelle qui alimente nos rêves "
Bartabas
Il y a quelques années, j'ai volé quelques images de l'un des spectacles de l'onirique Bartabas, sur Arte, un soir tard... Puis, je les ai mélangées, fondues, enchainées pour tenter de rendre le mouvement et l'ampleur de mon émotion... Mais comme le chantait Jeanne, j'ai la mémoire qui flanche...
De quel spectacle s'agit-il ?
Rédigé le 18 août 2007 dans Allez, zoo !, Chapeau toto !, Jeux de pistes, Notes de sons | Lien permanent | Commentaires (10) | TrackBack (0)
Vous me regardez fixement de votre pupille rectangulaire, comme si vous m'invitiez à répondre à votre attente.
Je rapproche mon visage de vos narines et y souffle doucement tout en laissant ma joue se laisser effleurer par votre museau soyeux.
Votre haleine exalte le foin coupé et les herbes du plateau que nous avons traversé.
J'enfouis mon nez dans le creux de vos oreilles laineuses pour sentir au plus près l'acre odeur qui est la vôtre.
Votre crinière chante le bruit du vent, elle sent la terre et la pluie et le sel.
Votre garrot invite ma main à s'y poser et sentir la puissance de votre encolure. Votre force et votre folie.
Mille vagues brisent votre dos et courent le long de vos veines saillantes.
Je me détourne et regarde au loin, vers les montagnes. Je m'éloigne un peu de vous.
Vous me suivez et d'un élan bref, reniflez dans mon cou.
Contenté de ce que vous y trouvez ?... vous vous éloignez à votre tour d'un lourd balancement de la tête.
Bruit de feuilles froissées dans le silence de vos pas.
Vous m'avez laissée monter sur votre dos, je vous ai laissé prendre soin de ma vie.
Ou décidé de la malmener. J'ai pris le risque. Vous aussi.
J'aurais envie de vous garder auprès de moi, de me perdre dans votre chaleur, de vous protéger de la souffrance et de la peur.
Des autres hommes, de leur volonté suprême, de leur bon-vouloir.
Mais comment pourrais-je vous enchaîner ainsi, moi qui refuse de m'enchaîner moi-même à l'angoisse de mes propres limites et de ma mort annoncée ?
Un jour, au Nord du Nord, j'étais noyée dans la contemplation du ciel, du soleil, de l'air marine.
Très loin hors de ma peau, je pensais à ce que pourrait être un dieu s'il méritait ce nom...
Me sentant observée, au milieu de nulle part, je me suis retournée.
Vous étiez là, silencieux et campé, à l'écoute de mes pensées et de mon souffle.
Je me suis approchée.
Dans votre oeil d'or, j'ai découvert une force, immense et bienveillante, palpitant depuis cette étrange pupille qui est la vôtre.
J'ai cru, en cet instant, que Dieu pourrait bien être réel si chaque être humain pouvait ainsi vous rencontrer.
Je ne vous possède pas, mais vous me hantez à jamais...
Lipizzan, Akhal-Téké, Camargais, Lusitanien, Cheval du Don, Anglo-arabe, Cob, Merens, Appaloosa, Holstein, Ardennais, Frison, Connemara, Fjord, Trotteur, Quarter horse, Halflinger, Percheron, Barbe, Islandais, Andalou, Mountain horse...
Rédigé le 16 août 2007 dans Allez, zoo ! | Lien permanent | Commentaires (17) | TrackBack (0)
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