A l'occasion du billet sur mon copain fort-midable Carlos, j'ai reçu quelques messages en off, de la part de certaines personnes chères à mon coeur et de la part de la famille aussi, évoquant leur état de "grassitude".
Jamais très réjouissants d'ailleurs, ces messages. Les gros, les gras, les ronds, souffrent d'être ainsi dans une époque et une culture (occidentale) qui n'ont aucune complaisance vis-à-vis des Rubbens.
Carlos disait parfois simplement "je suis gros", ce qui voulait tout dire...
J'ai un autre ami aussi, deux fois plus gros que le susnommé, qui marche avec une légéreté étonnante et se juche sur de minuscules tabourets en rigolant de son embonpoint. Il me dit souvent : "tout est une question d'équilibre...". Pas mal, ce commentaire-là...
Ces deux-là avaient souffert puis avaient fait en sorte de devenir amis, de faire "leurs" leur enrobage immédiat et inéluctable. Dire qu'ils en sont devenus extrêmement séduisants est un pléonasme ou plutôt... une redondance, ça leur va mieux ! :)
Mais bien souvent, c'est "je suis gros, donc ma personne ne saurait pouvoir être objet de séduction". On m'aime pour mon talent, mon groupe de copains, mes entrées dans le show biz, mon fric, mes bonnes blagues. Mon côté rassurant et inoffensif. Car sexuel, je ne suis point. Aucune fille n'oserait s'afficher avec moi. Je ne suis qu'un gros tas de viande...
Un gros, ça transpire, ça tient de la place, ça encombre, ça déborde de partout.
Enfin, c'est -parait-il- ce que racontent 100 % des médias et des marketeurs, tout en nous balançant sous prétexte de discrimination positive des Marianne James, Valérie Damidou, Laurence Boccolini, Guy Carlier...
C'est ce que répètent les innombrables perruches et perroquets de la presse et des pipoles qui perdent tout espoir de faire carrière ou tout simplement mener une vie "normale" dès les dix premiers kilos de trop !
Bahhh ! Ce que bavasse 95% de la planète m'indiffère totalement. Il y a les 5% d'individus valables et c'est ça qui fait que la vie vaut quelque chose et pas juste "que dalle".
Personnellement, j'ai toujours aimé les gros, les grasses. Va savoir... Peut-être parce que maman est grassouillette. Elle a été qualifiée d'obèse une bonne partie de sa vie d'adulte. Obèse, je ne sais pas ce que ça veut dire. En outre, ce mot est franchement vilain : OH-BAISE !
Elle en a terriblement souffert. Faut dire qu'on l'a bien aidée à s'enfoncer des clous dans le coeur chaque fois qu'elle passait devant son reflet. Entre le milieu professionnel et les bonnes amies bourrées de bons sentiments bien compassionnels... Devant le regard des vendeuses dans les magasins : Mais, Madame, nous n'avons pas votre taille. Toujours raffinées, les vendeuses...
Et puis, quand on est gros, qu'on en bave et qu'en plus, on doit partager sa vie avec deux maigres, papa et moi...
Nous, nous la trouvons bien à notre goût, cette épouse et mère. Grâce à sa taille, on ne risque jamais de la perdre de vue ! En plus, elle a le goût des couleurs vives et pas des passe-murailles... Dire que les couleurs vives habillent mieux les courbes que les angles, c'est un fait. Peu de gros s'y risquent néanmoins. C'est dommage et c'est une erreur !
Je n'ai aucun conseil à donner, ni recette pour que vous soyez bien avec vos atours...
Etre gros et en souffrir, c'est une affaire tellement personnelle, tellement intime qu'en dire quoi que ce soit serait faire insulte à mes ami(e)s, sans compter que ce seraient de "grosses" âneries...
Il y a mille raisons pour lesquelles on est gros, dont une, toute bête, liée à la génétique de tout mammifère : notre corps est bâti pour stocker de l'énergie, sinon on ne se reproduit pas, on crève en cas de disette, on ne résiste pas aux maladies, notamment infectieuses...
et certains stockent plus que d'autres...
Il parait qu'Hitler avait déclaré au sujet des camps de concentration "les gros maigriront et les maigres mouront". J'aurais été parmi les premières à tirer ma révérence....
Finalement, vos kilos, les amis et amies, c'est plutôt bien... ! Personnellement, je prends... ! :)
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