Par Yves, planéto-reporter dans le 11ème arrondissement...
Angle des rues Oberkampf et Saint Maur.
Un projet expérimental d’art dans la ville met à la disposition temporaire d'une association un espace, auparavant dévolu à la publicité, pour présenter diverses œuvres d’art urbain.
A l’origine du projet, l’association "M.U.R" (Modulable, Urbain et Réactif), présidée par l’artiste Jean Faucheur, a proposé d’utiliser le mur pignon de l’immeuble afin d’y exposer des peintures conçues pour ce support par les artistes adhérents de l’association.
Il n’existe pas, actuellement, de dispositifs muraux municipaux destinés à recevoir des interventions artistiques de ce genre.
Les artistes de l’association, adeptes de l’art urbain, sont tout simplement des amoureux de la peinture qui ont souhaité communiquer leur passion aux riverains. Leur volonté exprimée est d’apporter "un art pour tous", qui allierait "surprise, ré-enchantement de l’espace urbain, proximité et art contemporain".
Gérard Zlotykamien, qui a "ouvert le mur", peint des silhouettes qu’il appelle des "éphémères", évoquant les ombres humaines imprimées sur les murs après l’explosion d’Hiroshima.
Ces graphismes peuplent Paris puis quelques villes de province et d’Europe (Leipzig, Johannesburg, Berlin…).
Gérard Zlotykamien est un artiste dans la place publique.
Ses œuvres
emblématiques ont été vues par des millions de personnes, mais lui, il
reste un inconnu.
Il se tient à l’écart des projecteurs. Il est un
combattant de l’ombre, un résistant.
Résistant à quoi ? Au système
officiel de l’art, à sa promotion mercantile, à la parole
pseudo-culturelle et médiatique qui l’accompagne.
Flash back - Paris, années 70 : pendant 9 ans, au centre de la
capitale, il y eut le "trou des Halles".
Ce trou, de la taille d’un
cratère de volcan, était cerné par d’immenses palissades.
Un jour, un
personnage narquois y apparut, puis un autre.
Bientôt ils furent
légion, tous tracés d’une main infaillible à la bombe à peinture.
Gérard Zlotykamien était entré en campagne.
Son personnage sera visible
dans tous les lieux où la violence sociale ou urbaine s’exerce, des
bidonvilles de Johannesburg aux ruines de Leipzig.
"un peintre devrait être libre de tout et surtout ne pas s’enfermer".
D’où son travail dans la rue ?
Les commentaires récents