Il faut arrêter de raconter tout et n'importe quoi sur la montée verticale des prix de l'immobilier depuis 2000 en France, que ce soit en acquisition ou en locatif. Non, ce ne sont pas les taux bas, les gros vilains (les taux sont à zéro au Japon depuis des années et l'immobilier est totalement "flat" chez eux).
Il s'agit de différents facteurs dont le plus important est la spéculation, et quand je dis spéculation, ce n'est pas vous ou moi qui tentons de gratter trois ronds à la revente d'un appartement. Spéculation des grands fonds et des basses oeuvres qui ont acheté à tour de bras et à tous les prix.
Aujourd'hui, un accédant à la propriété apporte tout bonnement ses éconocroques durement gagnées à la montagne de milliards accumulés par les fonds depuis des années. A vous de juger !
Mercredi soir, branle-bas de combat dans mon petit immeuble où nous sommes tous locataires. Notre bailleur, le Crédit Agricole, a décidé de vendre l'immeuble à la découpe. On nous annonce une réunion pour nous présenter les conditions particulières réservées aux locataires lors de cette opération, que le mandataire entend mener rondement pour boucler toute l'affaire en quelques mois.
Je vous la fait courte, le prix de cet ami qui nous veut du bien, après nous avoir vanté des charmes de la notion de propriété versus des loyers très élevés et que nous payons à fond perdu (faux ! les loyers sont très corrects dans cet immeuble), est de 4 800 €/M2 + 17 000 € pour un box..... Ce brave mandataire adoooooore notre immeuble, si bien situé, et patati et patata.
J'interviens pour lui demander alors pourquoi son cabinet ne le rachète pas en totalité si c'est une si bonne affaire.... ;)
Il s'agit d'un immeuble construit à l'origine pour du locatif (carton pâte et faux luxe). Nous ne sommes pas à Paris, mais dans la rue la plus bruyante et pas vraiment la plus "chic" du centre-ville de Garches. L'ascenceur a déjà failli tuer nos voisins, les plintes se décollent, les odeurs de moisissures et d'égouts remontent dans notre salle-de-bain, la plomberie et l'électricité sont à revoir en globalité. Quant aux prestations générales (sols, aménagements), ils ne sont même pas dignes d'Ikea. Mais c'est du haut de gamme parait-il. De quoi se plaint le petit peuple ?
Nous avons rapidement fait le calcul : on nous propose un deux-pièces au prix équivalent de 24 années de loyer ! Dans 24 ans, l'immeuble sera tombé en miettes et quant à revendre ce truc à un prix potable, tintin !
Bon, stop, on arrête de parler de mes petits soucis...
L'autre soir sur Canal, je tombe sur les mecs et les nanas de Jeudi Noir et vous laisse découvrir l'excellent post de Guillaume sur le Blog du Flan à ce sujet !
Ah, un dernier mot pour les locataires et les futurs primo-accédants, il parait que la bulle va péter méga... ah ! depuis qu'on en parle...
Aux States, ça descend notablement, et c'est tant mieux.
La bourse se porte bien et l'investissement dans le coté et le non-coté est redevenu bien plus attractif pour les vautours qui nous cassent la vie.
Alors, pour y voir plus clair, visitez les sites suivants et rêvons du Grand Soir où nous pourrons, de nouveau, nous mettre un toit sur la tête à un prix acceptable !
Magazine l'Expansion : Il y a bien une bulle immobilière en France
J'aime le Krach
Bulle immobilière (joli pigeon en home page :)
Rezo Net sur la Bulle
Paris Bulle
Economie Matin : bulle immobilière, le krach menace
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