Updating suite aux quelques tourments des marchés mondiaux depuis juillet 2007...
Les pires journées connues par les marchés depuis 2001 et 2002 sont revenues, avec un beau flop à - 3,13 % pour notre CAC40 en ce vendredi 10 août.
La bulle de l'argent pas cher et des investissements hasardeux commence à sentir le gaz : signe irréfutable, quand certains managers de fonds se tartinent des bonus de 1 milliard de $$$ par an (source Alpha Trade Magazine), en raison de missions uniquement basées sur le fric (et non sur l'entreprenariat ou une quelconque prise de risques...), il y a quelque chose qui ne tourne pas très rond.
La nature reprend rapidement ses droits pour remettre les pendules à l'heure.
Voici les raisons d'un retournement annoncé depuis un moment et concernant deux secteurs qui ont méga boomé depuis quelques années en raison du coût plancher de l'argent, les private equity (capital investissement) et les hedge funds (fonds de gestion alternative).
Et par effet tâche d'huile (perte de confiance) l'ensemble des marchés internationaux....
> Les sociétés de private equity achètent des entreprises avec de l'argent emprunté aux banques et les revendent ensuite avec bénéfice. C'est ce que l'on appelle "l'effet de levier".
Les banques font à leur tour des packages avec ces emprunts qu'elles vendent à des investisseurs... Jusqu'il y a peu, ça roulait du tonnerre, car à présent, trouver des "clients" pour racheter ces emprunts est quelque peu difficile ! Pauvres banquiers qui ont voulu jouer aux financiers.... touchés... coulés...
> Les hedge funds ont parié sur ces packages, ainsi que sur d'autres "valeurs" nettement plus risquées ou obscures, histoire d'accroitre leurs gains encore plus vite, profitant du fait qu'aucune régulation n'existe sur leur domaine d'activité. Le calme relatif et la progression constante des marchés depuis le point bas de 2003 les a encouragé dans leurs pratiques hasardeuses à fort retour sur investissement (toujours avec de l'argent emprunté, ne l'oublions pas !).
En matière d'investissements hasardeux, on note la présence massive des fameuses subprime mortgages, c'est-à-dire des prêts immobiliers à risque.
Comme on peut le constater, pas mal d'investisseurs, y compris les incontournables petits porteurs, sont actuellement en phase de "perte de chemise" gravissime, car la houle de ces secteurs a entamé tout soudain la confiance et les marchés mondiaux, après l'euphorie de la journée "sommet record" du 18 juillet 2007.
Personnellement, un grand nettoyage des écuries d'Augias des private equity et des hedge funds me plairait assez. Nettoyage que ni les autorités de marchés ni les politiques n'ont rêvé de pouvoir entreprendre jusqu'ici, dépassés par l'ampleur du phénomène et de leur capitalisation.
Ces "entreprises" ne brillent pas pour le bien qu'elles font aux entreprises, les vraies, et à la société en général, s'abattant, pire que des sauterelles pour s'engraisser et abandonner des millions de cadavres dans leur sillage.
Néanmoins, je déplore que les aléas facilement prédictibles de ces pirates et détourneurs d'argent impactent gravement ceux et celles qui utilisent les outils financiers aux fins de financement et de développement des entreprises et des économies traditionnelles basées sur la réalité de la vraie vie...
Affaire à suivre... Sectorisée et donc mouvement de panique à court terme, ou révélatrice d'un état délabré de l'économie ? Pour l'heure, je penche pour la première hypothèse car l'économie mondiale dispose de fondamentaux solides basés sur l'actuel appétit de consommation... ensuite ???
Réédition du billet du 16 mars 2007 (pour info, ce billet avait été refusé par l'équipe éditoriale d'AgoraVox, comme "non fondé", ah ah ah !)
Quand je m'amusais à boursicoter (je suis guérie, merci mon dieu !), nous avions l'habitude avec mon petit cercle de gambleurs d'annoncer "jour des couillons" sur une action quand soudain elle se mettait à flamber pour disparaitre en torche les jours suivants. Le jour des couillons, c'est, comme son nom l'indique, le jour où "ceux qui savent" se déleste de leur "papier" au profit des "couillons de base" qui achètent dès qu'un truc monte en flèche. Confirmant une fois de plus l'adage : "ils achètent au son du clairon violon et vendent au son du canon !"
Observez autour de vous les copains qui se ruent sur des logements merdiques à 500 000 Euros, plus le coût du crédit, plus tous les travaux, c'est du kif !
Sauf que "ceux qui savent" ont depuis quelques mois bien taillé la route, laissant la place libre aux cordonniers et petits porteurs de tous poils, investissant massivement le contenu de leur tiroir-caisse dans une frénésie d'achat d'actions ou des biens tous plus bizarroïdes les uns que les autres.
Ca sent le gaz ? Un peu oui ! 2007, l'année des couillons >>
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