Bien sûr, je ne doute pas que vous ayez été des millions à regarder ARTE hier soir, mardi 1er juillet ;)
Un tel sujet : LA KRISE, a bien dû vous allécher non ?
(pour les autres millions qui ont loupé l'émission > voir la vidéo en cliquant sur LA KRISE ci-dessus).
Comme je sais tout ou presque de l'imbécilité notoire des systèmes financiers et de leur piétaille d'experts, je me suis contentée du bon Docteur House sur la Une. Boiteux et méchant comme ça, c'est trop beau pour être vrai ! Et puis ça repose des cons prétentieux qui sévissent dans les salles de marché.
Les serviteurs et les maitres. Les petits cons prétentieux et les vrais patrons. Les patrons des salles de marché. Les caïds de la bancassurance, des fonds souverains ou pourris, des machinchoses. Des tueurs !
Vu et entendu dans la bouche des certains copains et copines qui triment dans les salles à la BNPP ou chez la Sogé (tristement célèbre !) : "ils nous disent toujours plus de rendement, il faut travailler vite et à court terme, rentrer du fric. Aucun recul possible. C'est comme cela que le système créé des Jérôme Kerviel en devenir tous les jours... ! D'un côté, on perd des milliards d'Euros, de l'autre on éponge à grand coup de spéculation... "
Spéculation ? Ah, je croyais encore avant-hier que ce vilain mot ne s'adressait qu'à une catégorie de sombres individus, malfaiteurs de l'humanité agissant dans l'ombre. Sans nom ni adresse connue.
Les spéculateurs, comme les sauterelles. Un coup sur l'immobilier (et plus personne ne peut se loger), un coup sur l'énergie (et le pétrole s'envole), un coup sur l'agro alimentaire (et les nouilles sont au prix du caviar).
Les bulles se font et se défont au gré de leurs rotations "hardi petit" sur tel ou tel secteur.
Aujourd'hui, il n'en est plus rien. Les premiers spéculateurs de la planète sont les banques.
Vous savez, les banques, qui ont l'air bien inoffensives avec leur jolis guichets bien propres et leurs gentils conseillers tout jeunots, tout souriants... Toujours prêtes à vous donner "un coup de pouce"...
Je redemande à mon copain qui bosse à la BNPP : "mais, tous ces milliards, vous en faites quoi pour finir ?". "Rien, c'est notre fond de commerce, notre force de frappe. Un coup on engrange et on participe à des rachats de pans entiers de l'économie que l'on purge comme un bébé. Un coup, on perd ou bien on aide solidairement un confrère en déroute".
Belles âmes que voilà ! Quand un requin se noie, les autres viennent le soutenir de leurs nageoires. Enfin, presque. Encore faut-il que le requin soit encore suffisamment puissant ou menaçant pour qu'on l'aide. Sinon, on le gobe tout net !
Le mot "purge" retient également toute mon attention. On purge l'économie... Ca doit faire mal au passage si vous voyez ce que je veux dire.
Purger, c'est prendre la caisse et foutre le camp en laissant pour mort l'épicier et son épouse, le commis et la vendeuse, les clients et le chat dans la maison en feu... Je vous fais un dessin ?
Inutile de pondre des autoroutes de fichiers excel pour comprendre l'ignominie d'un système emballé et incongru qui ne répond plus à sa fonction première : injecter des ressources dans l'économie, la vraie. Celle qui se mange en salade !
Système ignoble et totalement inéquitable, mais soutenu haut et fort par nos gouvernements selon la bonne vieille règle : on se réserve les profits et on mutualise les pertes.
En français, cela signifie que nous ne verrons jamais la couleur de leurs gains mais par contre assumerons leurs pertes. Génial non ?
Le monde financier qui se décrie des banques centrales et fédérales, des organismes de régulation, des états qui les contraignent, sont bien contents de les voir voler à leur secours quand ils partent en déliquescence. Combien de faillites évitées grâce à nos sous. Crédit Lyonnais, Northern Rock, etc... Au secours, Maman, j'ai joué, j'ai perdu. Viens vite me sortir de là !
Impudeur totale !
Personnellement, j'ai arrêté de croire un seul mot d'un seul homme politique dès qu'il déclare vouloir "assainir" les marchés financiers. De toutes façons, les politiques ont tant et si bien fait qu'ils en sont parfaitement incapables face à de tels colosses qu'ils ont laissé prospérer sans règles. En outre, de compromis en collusion, ils n'en ont aucunement la volonté.
Des solutions ? je n'en ai pas. Ou si peut-être... des espérances...
Repenser l'économie comme une source de développement et de mieux-être, procurant travail équitable, ressources et dignité à tout être humain qui en est l'auteur et l'acteur. Sortir, enfin, de la jungle.
Réhabiliter de fait le travail aux yeux des travailleurs et ne pas monter les individus les uns contre les autres, les travailleurs d'ici contre ceux de là-bas, ceux d'en haut contre ceux d'en bas.
Redonner tout son sens à l'éducation en transmettant aux enfants des questions fondamentales : qu'est ce que c'est que d'être un humain, comment cultiver sa curiosité, son ingéniosité, son audace, plutôt que le formatage de la compétition et rien que la compétition (le meilleur ! le meilleur ! le meilleur ! et après ??).
Et puis quand même, tenter de raison garder. Pourquoi acheter quand on peut attendre un logement à un prix obscène, quand on sait -car c'est inévitable- que les prix gonflés un jour se dégonflent un autre jour ? etc.... Pourquoi suivre toujours, comme un banc de poissons ? C'est sur ce trait psychologique que la spéculation appuie ses plus belles réussites à notre détriment !
La réaction en chaine de quelques mesures courageuses et solides peut dépasser, de loin, tout ce que nous pouvons imaginer. Je crois profondément qu'il y a un réservoir d'énergie incommensurable dans chacun de nous. Mais encore faut-il que ceux à qui nous confions nos existences et nos libertés, nos gouvernants, nous aident un peu !
Je fais un rêve ?...
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