Vous allez me dire "Oïlle, la Cath, tu nous fais une théorie du complot aux petits oignons ou quoi là ?"
Et bien, why not, ne vous en déplaise...
Si rien ne vous gratte dans le fait que - malgré l'argent et le progrès qui semblent couler à flots de-ci de-là, et le temps qui a eu le temps de donner du temps au temps....- les privilégiés le sont de plus en plus et les sans grades sont de plus en plus... les deux pieds dans la gadoue et la crotte,
et bien oui, d'accord, je vous le concède, je théorise sur le grand complot.
Vouai, pour sûr, je devrais écrire des polards, si j'avais l'ombre d'un talent.
Et pourtant, voici les questions que je me pose au vu de mes constatations depuis... humpfff...
... et bien, depuis que j'ai entendu parler pour la première fois de la pauvreté dans les pays riches (fin des années 60), de l'"écologie" (début des années 70), de l'inéluctable marche vers un monde déshumanisé (courant années 70).
Dieu, que les "Lumières" semblent loin.. et avec elles, les grandes espérances caressées par les générations d'après-guerre sur le "plus jamais ça" et "nos enfants auront une vie meilleure que la nôtre"...
Aujourd'hui, on pourrait dire l'inverse. Que nos parents ont connu des vies, sinon meilleures, mais au moins plus simples, avec le mode d'emploi et tout et tout, et des progressions de confort et de qualité de vie relativement bien proportionnelles à leurs capacités à créer des richesses. Le contrat social était en vigueur, établissant une quantité raisonnable d'équité. On donnait. On recevait. Grosso modo, ça semblait "acceptable".
On achetait une petite maison, puis une maison de plus en plus grande au fur et à mesure que l'on montait les échelons. C'est une image bien sûr.
On tendait vers un avenir plus radieux que celui promis à nos pères.
On savait aussi que notre travail profiterait à nos enfants tout en souhaitant qu'ils aillent bien plus loin (soient plus riches ?) que nous. Et qu'à leur tour, leurs enfants fassent la fierté de leurs grands-parents en réalisant tout ce qu'ils n'avaient pu faire, par manque d'éducation, de moyens, de longévité en pleine santé.
Aujourd'hui, des enfants, il en sort de tous les trous. Des tas. Dont l'avenir sera ce qu'il sera.
On n'en sait rien.
Ils ont plus des têtes de bouteilles à moitié vide que de bouteilles à moitié pleine si vous voulez mon avis.
Donc, et avant que je n'avance mes pions dans les jours qui viennent, je (nous) pose quelques jalons ci-après.
Ceci vaut pour la France et pour l'Europe. Pour le monde en général :
> avènement et main-mise des conservatismes sur le projet social, économique et philosophique de l'ensemble des sociétés
> fracture sociale d'ampleur et de nature quasi-féodale
> intrusion des religions et des pratiques sectaires dans les actes et usages du quotidien
> affaiblissement de la pensée critique et retour sans remise en cause des censures et autocensures
> mise au piquet des cultures classiques au profit d'engouements passagers pour des produits dits culturels
> autres ? bienvenus, à vous !!!!
Je propose de les explorer dans les jours qui viennent. Eux et leurs sujets connexes. Je ne les envisage pas dissociés les uns des autres mais clairement conséquences les uns des autres. D'où le mot de "conjonction".
J'espère trouver les fondamentaux dont logiquement découlent les maux dont nous sommes affligés... autant que la logique puisse s'appliquer à la marche du monde....
Au fait, par quoi voulez-vous que nous commencions ?
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