Le poisson est assez gros à ferrer... en fait, il fait appel aux éclairages et aux confrontations de tous les philosophes depuis que le monde est monde.. je me propose de commencer à traiter l'affaire morceau par morceau... (petit) morceau par (tout petit) morceau.
Pour rappel... mes ruminations portent sur les sujets suivants...
> avènement et main-mise des conservatismes sur le projet social, économique et philosophique de l'ensemble des sociétés
> fracture sociale d'ampleur et de nature quasi-féodale
> intrusion des religions et des pratiques sectaires dans les actes et usages du quotidien
> affaiblissement de la pensée critique et retour sans remise en cause des censures et autocensures
> mise au piquet des cultures classiques au profit d'engouements passagers pour des produits dits culturels
Il serait tentant de mettre sous les feux de la rampe et de notre vindicte une classe sociale en particulier, simplet de montrer du doigt un pays ou un groupe de pays responsable de la trajectoire "pan dans le mur" actuelle, infantile et paresseux de se contenter de réponses faciles et pré-digérées à des questions aussi essentielles.
Certains points listés plus haut peuvent paraitre anecdotiques. Notamment celui relatif aux "produits culturels".
Après tout, depuis quand avons-nous accès en masse à la culture dite "classique". Le 19ème siècle avec la scolarisation obligatoire ?
Et "nous", qui sommes-nous ? des occidentaux, des africains, des chinois, des inuits ?
Et pourtant, point de caractère anecdotique ou temporel en l'espèce.
Ce sujet est aussi fondamental que la question relative aux conservatismes, à la fracture entre les nantis et les démunis, à la confusion entre les possibilités offertes par les démocraties et les usages qui en sont faits par les extrémistes religieux ou les illuminés sectaires.
Je tiens à rappeler aussi que la raison d'être de mon blog "à moi" est de donner prétexte à une rencontre, une réflexion, un réseau de paroles.
Pour et contre, pour ou contre.
Ce blog n'est ni un podium, ni un compteur de points, ni un endroit où l'on s'emmerde en ronronnant ou en se masturbant toujours le même nombril. Il m'est arrivé de m'égarer en des postures qui m'étaient étrangères. Je remercie certains d'entre vous d'avoir bien voulu me rappeler subtilement à l'ordre et à rester vigilants pour la suite...
Je crois profondément qu'au début de toute chose est le "verbe", et au début de tout ce qui nous est donné de construire en ce monde, est la rencontre avec l'autre.
L'autre, non pas mon concurrent ou mon ennemi, mon maitre ou mon esclave, mais l'autre en tant qu'individu de la même espèce que moi. L'humanité.
A très vite donc, sur ce billet qui n'en finit pas de commencer...
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