Désolée pour un titre de billet aussi mégalomano-longuet, et j'en remets une couche en rajoutant, en sous-titre ou avant-propos : la fin des haricots !
Que je sache, Arcueil n'est pas en suspension quelque part du côté de l'objet céleste Pluton, lui-même récemment éjecté de notre système solaire mais encore parfaitement localisé...
C'est la toute proche banlieue de Paris, Paris étant la capitale de la France, pays promis à un renouveau de premier plan, si l'on en croit notre couteau suisse national, vous l'avez reconnu, l'inénarrable Nicolas Sarkozy.
Et bien, dans la toute proche banlieue de Paris, capitale de la France, promise à un grand come-back planétaire, il convient de supplier, attendre, menacer, pleurer, conspirer, épiloguer, s'interloquer, invoquer, harranguer :
- près de 4 semaines pour obtenir la mise en service d'un compteur électrique, déjà installé, déjà raccordé, de la part d'un opérateur historique, nouvellement privatisé et qui, en son temps, était fait d'hommes qui reliaient les hommes...
- près de 4 mois (septembre, octobre, novembre, décembre) pour enfin recevoir un ordinateur de la part d'un constructeur et d'un transporteur, tous deux basant leur communication sur la proximité et la rapidité.
Zéro pointé pour, dans l'ordre : EDF, DELL et UPS !
A l'heure des processes, du Customer Relationship Management (ça m'a toujours fait rigoler jusqu'ici cette panouille de CRM), des fichiers excel, des slides shows et des grands tralala verbeux à tous les étages afin d'optimiser, de réguler, de standardiser, de modéliser, d'enculer les mouches, armons-nous de patience, braves gens, avant d'attaquer l'ascension des ces Everest d'incompétences, d'irresponsabilité et de connerie noire.
Irresponsabilité, le mot est lâché : plate-forme d'appels = un interlocuteur différent à chaque appel = aucune prise sur un quelconque quidam = aucune réalité dans ses propos (à 50 quidams, 50 histoires contées au téléphone à l'usager transi) = aucun suivi dans le dossier = aucune personne impliquée et motivée pour faire avancer pas à pas, morceau par morceau une affaire qui, de simple au début, devient impossible au fil des jours....
Monsieur EDF, si tu existes encore (j'en doute et toi également), tu peux m'engager sur le champ pour expliquer les cheminements internes à tes troupes en déroute qui ignorent tout du B-A BA de la mise en service d'un compteur ! Je suis chère mais tu as des sous, il parait....
Monsieur DELL (Michael de ton prénom, je présume ?), tes délais explosent et ta hotline est indiciblement nulle voire toquée pour le coup.
Quant à UPS, Union des Péteurs de Strings, je passerais sous silence et au bénéfice de la patience infinie des quelques lecteurs égarés sur ce blog, les innombrables livraisons loupées, matériel perdu, adresses erronées, à croire que tes camions ont pris la tagente à l'instar de l'avion fantôme dans le roman de Robert Merle, Mandrapour....
Bien évidemment, Arcueil n'est pas en cause, quant aux 3 entreprises sus-mentionnées, elles sont ici anecdotiques d'une pente descendante vers l'état de confusion, de non-droit, de non-recevoir, dans lequel, inexorablement s'empêtre l'économie depuis quelques années.
Beaucoup d'usagers se taisent, lassés, fatigués, et tellement contents au terme d'un extravagant parcours, d'avoir enfin leur jus, leur gaz, leur internet, leur canapé, leur bagnole, leurs prestations dûment payées ou rémunérées via leurs impôts.
Les associations de consommateurs sont, pour moi, à l'exemple des médiateurs que toute grande entreprise revendique de posséder et mettre en avant à tout propos : aux abonnés absents.
Citoyen, consommateur, usager, on n'a plus rien sans rien. Mais souviens-toi, ton ancêtre sortait tous les matins de sa grotte, grelottant et affamé, pour aller chercher pitance au péril de sa vie... Les temps modernes, c'est juste un cran au-dessus de la grotte et du péril, à la nuance près que c'est plus cher.
PS : et puisqu'on parle des nuls symptomatiques de notre belle époque, mettons une cerise sur le gâteau avec la pléthore des individus, généralement issus des grandes écoles de commerce (wouaf !) qui se mettent en tête de lancer des entreprises avec, pour tout objet, "L'IDEE" (rewouaf !) :
sans projet abouti, sans prototype, sans rien de concret à montrer, sans client (bien entendu), ET SURTOUT sans le sou. Mais avec l'espoir, ô combien, de "lever des fonds" !!!
Pourquoi ils/elles me courent ??? Parce que ces gens-là font travailler les autres gratuitement, avec des promesses et beaucoup de vent. Parfois même, des miettes de capital qui ne valent pas le papier sur lequel on en parle.
En contrepartie, des coups de fils à toute heure et du stress à trimballer pour eux/elles. Leurs bobos, leurs histoires, leur absence de revenus, les rendez-vous manqués, les belles espérances.
Ils/elles ne disent jamais merci, mais ils/elles sont d'une exigeance et d'une mauvaise foi sans limite. Evidemment sans limite puisque non quantifiée ni qualifiée par le moindre contrat de travail...
Parce que, pour moi, un entrepreneur, ce n'est pas un type qui se paluche à longueur de temps avec son business plan des couilles de mon voisin, mais c'est un gars qui se sue le burnous en priorité bien longtemps avant de prétendre faire suer le burnous de ses copains et des copines.
Alors, conseil d'une amie, ex-entrepreneuse qui a réussi, mais qui -hélas- a bien donné dans le bénévolat des "bonnes idées" ces deux dernières années : fais-toi payer mon gars, fais-toi payer ou reste couché ! :)
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