Une fois encore, le Bac à Sable a pointé son index râpeux dans la bonne direction, attirant mon oeil pointu vers un nouvel OVNI croisant dans le ciel de la blogotruc : PETIT DEVIENDRA GRAND, le blog de Maxime Garrigues !
Je vous laisse tout loisir pour découvrir l'objet, voire même si cela vous plait autant qu'à moi, d'en adopter la bannière.... originale je dis.
No more ado, passons au plat de résistance. Je reproduis ici in extenso le billet de Maxime Garrigues sur un sujet qui me tourneboule : l'économie et l'homme, dans quelle barque, et qui tombe à l'eau.... Le suicide récent de Pierre Jallatte m'a personnellement bouleversée, car des patrons et des hommes comme lui, il n'y en a guère, malheureusement. Alors si en plus ils se mettent en retraite et s'auto-détruisent, où va-t'on ?
"Mon avis sur les délocalisations"
"Source d’affrontements et de beaucoup de conflits sociaux, la délocalisation d’entreprise est le sujet sensible de ces dernières années. Avant de commencer et pour ceux qui ne seraient pas de quoi l’on parle, je vous invite à consulter la page de Wikipédia à ce sujet.
Je n’ai pas d’avis tranché sur la question et je ne pense pas que l’on puisse intelligemment et simplement être Pour on Contre. Chaque situation est particulière et l’on doit prendre le temps de l’analyser. À mon avis, la notion essentielle pour comprendre est celle de la création de la valeur ! Ou et comment l’entreprise crée de la valeur ? Est-ce au niveau des fonctions de supports, de la production, ou encore à celui de la R&D que la valeur se crée ?
Ainsi, lorsque l’entreprise crée de la valeur grâce à son savoir faire, à son image, à la qualité de ses produits ou encore grâce à son innovation, les délocalisations me paraissent difficilement justifiables sans avancer l’argument de la maximisation du profit. Le cas récent de l’entreprise Jallatte en est un parfait exemple. Reconnue dans le métier, la société dispose d’un savoir faire et son activité est profitable. Mais piloté par un fond d’investissement qui demande une marge net plus élevé (+15%) la société va être délocalisée pour économiser sur le coût du travail.
Cette délocalisation ne résulte donc pas d’une obligation stratégique mais bien d’une maximisation du profit. Ici on peut se poser la question de la liberté des propriétaires de faire ou de ne pas faire ce qu’ils veulent, réfléchir sur le rôle social de l’entreprise, ou encore sur le côté éthique de la chose. Cette réflexion fera d’ailleurs l’objet d’une autre note.
Lorsque l’entreprise crée de la valeur uniquement sur la production, le coût de la main d’œuvre est un facteur essentiel de compétitivité. Dans un monde globalisé ou les produits et les hommes se déplacent librement, il est impossible pour une société de ce type de résister à la concurrence sans délocalisation. Il s’agit ici d’une obligation plutôt qu’un choix mais qui a malheureusement les même effets sur l’emploi.
Finalement, de nouveaux marchés émergent et certaines entreprises s’y délocalisent pour se rapprocher de leurs nouveaux clients. Exemple : Le produit X se vend peu en France mais beaucoup en Amérique du Sud, l’entreprise va déménager pour se rapprocher des marchés porteurs. Il s’agit d’une délocalisation justifiée par des choix stratégiques.
Qu’importe la raison, chaque délocalisation provoque des changements, des licenciements d’un côté la création d’emplois de l’autre. L’économie bouge, les entreprises avec et je ne pense pas qu’il y a un remède à cela…"
par Maxime Garrigues
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Rendez-vous chez PETIT DEVIENDRA GRAND pour bien d'autres billets top tournés. Il a y a même mon pote Virgile de Train d'Union qui y a fait une excursion !
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