Suite à notre oeuvre commune
vous de vous creuser un peu
moi de pondre un début, une suite et une fin...
voici les quelques rares contributions à ce jour. On voit que le sujet vous branche ;) (pas vrai Marcus ?)
Bref, voyez un peu celle(s) qui vous chantounent les papilles, rebondissez, complétez, coupez, collez, effacez.... et tâchez de nous sortir de cette situation lamentable : le trouble, le flou, la blanche page....
Pour les "qui ne trouvent pas de l'eau à la mer ni le sel dans le placard", les contributions se trouvent en "suite de note"
Lire ou relire Sophie et la dot.com chapitre 1
chapitre 2, chapitre 3, et l'appel au peuple des fines lames... ou faites comme vous voulez....
Coupée du blogmonde jusqu'au mercredi 16 mai (ce qui ne signifie pas qu'il ne va rien se passer sur ce blog d'ici là.....) Quelle chance vous avez : amusez vous bien ;)
> Contribution de Dom :
"Ca avance mine de rien, Sophie dot com.
Je me régale !!
Vivement les suites."
> Contribution de Anne :
"A QUOI RESSEMBLE SOPHIE ?
Blonde, jeune, célibataire, terne, triste, intelligente, mince.
Sophie est arrivée par hasard à la dot.com grâce/à cause d'1 recruteur qui s'est interessé à elle alors que normalement elle ne fait pas partie du public ciblé par cette personne.Pour quelle raison?On ne sait pas. Elle s'est présentée pour un poste, il l'a placée dans un autre.
Maintenant,Sophie cherche un autre emploi.Quant à la dot.com, elle existe encore.
LES ANCIENS COLLEGUES :
De jeunes et moins jeunes loups aux dents longues qui masquent 1 manque d'assurance en écrasant les autres: ainsi, ils se sentent exister. Et des femmes, jeunes et moins jeunes qui croient encore que les autres femmes sont des ennemies.
Sophie n'a pas ou peu d'amis.Elle en a eu mais a tellement changé de domicile et de ville qu'elle a perdu le contact. Les derniers importants: 2 homosexuels dont l'un est mort du sida.
Sophie a un peu peur des nouvelles rencontres, mais surtout ne sait pas entretenir les relations établies avec autrui.
Je la plains, je ne l'aime ni ne la déteste.
Elle aime les sushis et autres plats exotiques, sinon,les bonnes vieilles pâtes au gruyère.
Pas d'alcool, 1 seule gorgée la saoule et si elle abuse, elle est triste jusqu'à pleurer.
Les murs de son appart sont tapissés de livres.
Elle aime SUPERTRAMP et les vieux tubes des années 80.
Pas d'animal. Elle lit Le Canard Enchaîné et Sept à Paris.
Si elle était un animal: un chien, une plante : du lierre , un objet : 1 livre, 1 verbe : ramer , 1couleur : verte , 1 odeur : celle du chèvrefeuille ou de la glycine, 1 chanson :"here's a little song to make yu feel right, send the blues away..."
> Contribution d'Incognito :
"Un citron, pressé, exsangue, voilà ce qu'elle était, ne laissant plus que l'amertume et l'aigreur et le vague souvenir d'un autre goût plus riche.
Le fa dièse de fermeture des portes retentit tandis qu'un groupe de musiciens pénètre dans la rame.
Un groupe de plus, bon ou mauvais, peu importe ! Le trop de sollicitations tue la compassion et puis Sophie n'a plus la tête à la générosité. Du fruit ne reste que les pépins.
Un guitariste, une basse et un percussioniste, un groupe antillais. pourquoi n'ai je pas pris un livre ? ou mon lecteur Mp3 ? n'importe quoi, du moment que j'ai un alibi. Ne pas lever les yeux, ne pas croiser les regards.
Les premières notes, un zouk love, original....
Le rythme, David.
David ?
Sophie relève la tête, le percussioniste, ... c'est lui.
David.
C'était il y a longtemps, avant, quand la part de naïveté n'avait pas totalement disparu au profit de son cynisme. Sophie se souvient, des nuits blanches, des copains, des pétards à 5 feuilles en cone ou en fleur, véritables oeuvres d'art qui l'envoyaient planer au dessus de tout. Les fous rires aussi, et la faim de sucre, de chocolat et d'amour qui s'ensuivait.
David.
Son visage métissé et ses dreads huilées.
Son visage émacié et son nez de buse. Son rythme, qu'elle tentait maladroitement de suivre quand il jouait avec son groupe au sous sol du caf conc'. Les chaloupements des danses antillaises, toutes ces peaux moites et transpirantes collées à elle, seule blanche parmi ces danseurs noirs, seule aux longs cheveux raides se balançant, se sentant fière et différente alors qu'elle n'était que stupide, ou innocente, ou les deux.
"Douce" avait il l'habitude de lui dire pour la quitter, "douce" comme une envie de meilleur et de paix.
Douce était la vie à ce moment là, douce comme le miel du matin, douce comme sa peau jeune, douce comme l'herbe de ses joints, douce comme un hier retrouvé.
David.
Ses rêveries l'ont envoyée trop loin, le groupe collecté sa dîme et quitté la rame.
Sophie a raté sa station."
> Contribution de Julie :
"Elle sort du métro pour effectuer les quelques mètres qui la sépare de son appartement. Dans le fond Sophie sait que si elle avait pu réinventer sa vie, elle en aurait fait quelque chose de complètement différent.
Un mélange sucré-salé entre Heidi quittant la montagne pour les plaines d’Ardèche avec biquette et une voyageuse mystérieuse en quête de dépaysement permanent.
Et ça lui aurait plu d’être là où on ne l’attendait pas, de voir le sourcil gauche de sa mère s’arquer et s’accompagner d’un « tu es sûre, Sophie ? ça semble si fantasque… ».
Mais l’envie. L’envie de tout bouleverser. Le courage aussi. On en revenait toujours là.
Ces deux là lui faisaient défaut comme deux bras costauds pour soulever le bric à brac de sa vie.
Et paradoxalement, il lui semble tellement plus facile de se réfugier dans la vie d’entreprise, d’en déjouer les pièges, d’en subir parfois les mesquineries, de râler, de pester, de se décourager et puis après un sourire à la machine à café, un compliment du Big boss, de repartir plus forte que jamais.
Alors qu’elle regagne son foyer, elle passe devant la boulangerie. Un fraisier lui fait de l’œil. Un plaisir simple. Un plaisir qu’elle peut s’offrir et dont les seules conséquences pourraient s’échouer sur ses hanches…
Mais bon, Sophie regarde son reflet dans sa vitrine, elle n’a pas trop à se plaindre. Juste ce nez qu’elle se ferait bien refaire si elle n’était pas, par principe, contre la chirurgie esthétique.
Et du coup, le fraisier ne représente pas un grand danger. Elle entre dans la boulangerie et respire la bonne odeur, s’en nourrit. La jeune femme lui emballe avec un sourire complice, quelques réflexions sur le temps se glissent durant l’échange : monnaie, gâteau, politesse. Elle repart avec son petit paquet, son doigt s’accrochant sur la boucle de la ficelle.
Elle sait que ce soir, elle sera seule. Elle ne s’en formalise pas. Un verre de vin blanc sucré accompagnera cette douceur et son chat Berlioz se chargera de lui compter sous mille ronrons son opinion sur sa journée. Elle pourra lui dire à lui les dernières piques, les coups de speed et même combien Swen était agréable à regarder en costard beige.
Elle appelle l’ascenseur et regarde défiler les étages, une pensée s’accrochant à chacun.Elle arrive devant sa porte, sort ses clés. Mets quelques minutes à les trouver dans le fouilli de son sac. Elle fait glisser la clé dans la serrure, pousse la porte…
Et se fige sur le seuil de la porte. Finalement le changement s’est invité bien malgré elle et pas sous la forme qu’elle aurait maginée…
> Mes pitoyables contributions :
Sa vision chavire, l'impensable prend forme là, devant Sophie. Un goût de métal dans la bouche, les mains qui soudain se glacent, une longue goutte de sueur coulant de son aiselle.
Quelqu'un est installé devant sa porte, dépouillée du moindre paillasson. Les paillassons et Sophie ne vivent pas dans le même monde.
Un type est assis bras et jambes croisés, la tête penchée en avant, le visage caché par de longues mèches noires.
Tout vêtu de "noir foncé". Cette couleur unique qu'elle reconnait entre toutes.
Silence assourdissant.
Il lève la tête et passe les doigts de sa main droite dans ses cheveux.
Il la regarde. Elle le regarde.
Ce mec, assis par terre, devant la porte de Sophie, devant les pieds de Sophie, c'est Big Boss. Ou est-ce son sosie ou son jumeau ?
Sophie se souvient vaguement d'un frêre, souvent évoqué, mais jamais rencontré.
Big Boss ou bien son clone, que Sophie n'a plus croisé depuis 3 ans. La dernière fois, il l'a chassée de sa vie et de son entreprise d'un revers de main, comme on le fait d'une mouche.
Elle avait gagné la partie.
Ca, il n'avait pas pu le supporter.
Si seulement il avait su à quel point cette victoire avait pesée à Sophie ?
Que faire ?
... ou alors, ploum ploum, on reprend à devant l'immeuble, alors que Sophie pense à ce qu'elle va pouvoir raconter à son chat :"Elle pourra lui dire à lui les dernières piques, les coups de speed et même combien Swen était agréable à regarder en costard beige."
Puis toute la scène de la "rencontre" à l'identique, sauf que Sophie retrouve Big Boss (ou son sosie) AU PIED de son immeuble, au moment d'entrer. Et non devant sa porte.
Ce qui laisse supposer qu'il est peut-être là par hasard ou par coïncidence, et n'est pas spécialement à la recherche de Sophie....
Ca change tout...
> Contribution de Nina :
"Je réfléchis à l'histoire…faut du temps mais bon"
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