La conjonction de l'explosion de La Fournaise PLUS une certaine humeur chagrine, depuis le billet de Môsieur Resse, relayé ICI, PLUS la sortie d'"Objectif Zéro-Sale-Con" de Robert Sutton, m'amènent à me défouler un bon coup en ce lieu.
"Objectif Zéro-Sale-Con", audacieux programme...
Et encore ce bouquin, que je vous recommande, n'aborde que les Sales-Cons qui sévissent au boulot.
Vous le savez, les Sales-Cons rôdent également dans les cercles "amicaux".
Sales-Cons (fém. = sales connes) version privée, c'est celui ou celle qui fait mine de pleurnicher sur ton sort, sur ta situation inextricable, et rebondit dans la minute qui suit sur ses petites misères de pauvre mec ultra-friqué (et ultra-chiche) ou de pauvre petit fille riche et en pleine ascension.
"Ah bon ? ça fait 4 ans que tu es sur le carreau ? Oh la la, ça me fiche le bourdon, tes histoires. Moi, je suis resté deux jours au chômage et j'ai retrouvé du boulot dans une multinationale grâce à un puissant carnet d'adresses. Parce qu'en apparté, vues mes compétences et mes pitoyables connaissances...".
Et moi, Sainte Patience, j'opère une silencieuse et pénible digestion...
"Ah la la, les français veulent pas travailler, tu comprends, c'est pour cela qu'il y a des problèmes dans ce pays..."
"Ah, vraiment, ils ne veulent pas travailler ? Moi, je veux bien travailler dans la nouvelle entreprise que tu viens de lancer et pour laquelle tu cherches désespérement de la main d'oeuvre de confiance et très qualifiée, enthousiaste et prête à foncer. Mais bien sûr, il ne te viendrait jamais à l'idée de me proposer un poste...., hummm.... ?".
Et moi, Sainte Patience, j'amorce une silencieuse et pénible rumination...
Ou encore, "Sale-Con(ne)" te demande comment tu vas et tu lui lâches ton récent méga pépin de santé. "Oh, ma pauvre, excuse-moi, mais là je suis vraiment la tête sous l'eau...", t'administre l'infâme en te raccrochant au nez...
Sales-Cons = Zéro Coeur, Zéro Talents, Zéro Imagination, Zéro Entraide, "tout pour ma gueule, rien dans mes actes, je prends, je ne donne rien."
Moi l'Athée, avec un grand "A", aspire parfois à l'existence d'un bon dieu pour faire quelques comptes à l'arrivée...
Bon, "Objectif Zéro Sale-Con" le bouquin, ça vous intéresse toujours ? car ça grésille ... !
Mais avant d'aller plus loin, êtes-vous un(e) sale-con(ne) certifié(e) > faites le test ICI !
Un sale-con au boulot, c'est quoi ? une personnalité parfois brillante, mais toujours nuisible, qui rabaisse l'interlocuteur et s'attaque à plus petit que soi.
Individu plombant et contre-productif, souvent désigné sous les appellations AOC de "connards, despotes, enflures, harceleurs, trous du cul et autres nuisibles".
Aux USA, et j'en ai confirmation par de braves types qui se sont empapaoutés ces zigotos, on recense des moitié-fous, tels Steve Jobs, d'Apple ou Michael Eisner, de chez Mickey.
Ceux-ci sont de "sales-cons-certifiés-irrécupérables", car ils n'admettront jamais qu'ils sont des trous du cul de première catégorie.
Certains se soignent, en faisant des cures de désintox' de la connerie ou un stage chez Carnegie. Notamment Michel Dell, qui fait actuellement pénitence. Ce n'est pas pour autant que je me battrais pour aller bosser chez lui !
Je vous rassure, des Sales-Cons tricolores, nous en sommes également pourvus.
On a l'habitude de dire que le poisson pourrit par la tête et certains "princes d'industrie" puent vraiment des râteaux.
Mais Sale-Con n'est pas toujours un grand patron, entendons-nous bien.
C'est parfois un(e) DAF (espèce redoutée et honnie) ou un(e) DRH (idem).
Ou bien un(e) Secrétaire de Comité d'Entreprise. Engeance connue et éprouvée > il n'y a rien de pire que d'être trahi par un "compagnon de lutte".
Que dire de certaines entreprises ayant adopté, en lieu et place de mode de management, la délation, la coucherie et le harcélement, les salaires "à la tête" et des conditions générales de travail indescriptibles ?
Je ne parle pas ici de sombres usines perdues dans une lointaine province, mais de groupes ayant pignon sur rue, avec des bateaux-amiraux sur les plus luxueuses avenues du monde...
> Comment se protéger de l'influence délétère de Monsieur ou Madame Sale-Con ?
Déjà, l'identifier !
Les signes de la bête sont : turnover stratosphérique + absentéisme + démissions + abandons de poste (!!!) + dépressions + suicides.
Sans compter le coût de Monsieur ou Madame Sale-Con qui peut s'évaluer à des millions d'Euros en terme de manque à gagner.
"Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait" (merci Michel Audiard)
> Une fois identifié, faire profil bas et se munir d'un silencieux au niveau du museau et d'une camisole de force au niveau des membres, afin de ne pas attirer l'attention de Monsieur ou Madame Sale-Con.
Même ainsi, rien ne garantit d'échapper aux foudres de ce repoussoir de l'humanité.
On peut également utiliser les sortilèges, jeter du sel ou de l'eau bénite, consulter un marabout ou prier la vierge qu'un conseil d'administration attribue un trempoline doré pour que Monsieur ou Madame Sale-Con aille vite rebondir sur d'autres terres à brûler.
C'est généralement et bien injustement ainsi que cela se termine...
Des Premiers-de-la-Classe-Sales-Cons-Patentés, j'en ai rencontré trois méga-pointures dans ma vie professionnelle :
une enflure agitée du bulbe qui sévit encore dans la chasse de tête de grand luxe
+ un immonde qui s'est acharné sur ses équipiers, à tel point que même sa hiérarchie -pourtant bien peu recommandable- a fini par s'en apercevoir et l'a viré
+ un secrétaire de comité d'entreprise, personnage bas en tout, qui s'est bien graissé à son poste... il se reconnaîtra.
C'est finalement bien peu de choses en tant d'années de carrière...
Aurais-je eu de la chance ? ;)
Lire et jeter dans le cratère : Objectif Zéro-Sale-Con, de Robert Sutton, chez Vuibert
L'Ange Exterminateur, la vraie vie de Bernard Arnault, d'Airy Routier, chez Albin Michel
Profession Salaud, une manière d'être en entreprise, de Claude Lussac, chez Palio
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