Semaine décidément nippone pour moi, après le total superbe Lettres d'Iwo Jima.
Puis, la musique des rêves du capricornien Haruki Murakami dans "Danse, danse, danse", suite de la "Course au Mouton Sauvage" et...
l'écoute en boucle de Ryūichi Sakamoto, fécond compositeur japonais, interprète et acteur... également capricorne...
<<< Cliquez sur la bannière-couverture de Mototronic (compilation datant de 2003), cette mélodie traditionnelle réorchestrée (extraite de la BO du film Furyo) devrait vous enchanter...
Ryūichi Sakamoto est l'un des artistes japonais les plus connus au monde, mais vous, le connaissez-vous ?
Depuis le jour où ses mains se sont posées sur les touches d'un piano, à l'âge de trois ans, il n'a cessé d'explorer les mille et une façons de se servir de cet instrument.
Ce talent précoce, né à Nakano, en 1952, commence par étudier la composition et à mettre cet enseignement en pratique dès ses onze ans !
Ensuite, il suit des études musicales à l'Université d'art et de musique de Tokyo, où il se spécialise en musiques ethniques et électroniques.
Il en ressort en 1977, pour devenir compositeur, arrangeur et pianiste pour différents artistes japonais jazz, pop ou classique, avant d'enregistrer son véritable premier album solo et de fonder, en compagnie de Haruomi Hosono and Yukihiro Takahashi, le Yellow Magic Orchestra.
Ce trio de pop électronique connaît rapidement un énorme succès qui dépasse le cadre des frontières du Japon.
Jusqu'en 1983, Sakamoto poursuit parallèlement sa carrière solo et son activité au sein du groupe.
L'année de la séparation amicale de Y.M.O. est une année importante pour Sakamoto qui écrit son œuvre la plus connue à ce jour, la bande originale du film de Nagisa Oshima "Furyo", dans lequel il fait également ses débuts de comédien face à David Bowie.
La version chantée du thème principal de Furyo, "Forbiden Colours" interprétée par David Sylvian inaugure une longue série de collaborations avec des artistes parmi les plus talentueux de l'époque dont Iggy Pop, Laurie Anderson, Robert Wilson, Youssou N'Dour, Caetano Veloso, Arto Lindsay, Bill Laswell, Cesaria Evora, Jacques Morelenbaum, Brian Wilson, Talvin Singh.
Avec David Byrne, il co-signe en 1988 la musique du film de Bernardo Bertolluci, "Le Dernier Empereur", dans lequel il tient également un rôle.
Durant les années 90, Ryūichi Sakamoto poursuit l'écriture de musiques de films pour des cinéastes de renommées internationales tels Almadovar ("Talons Aiguilles"), de nouveau Bernardo Bertolucci ("Little Buddha"), Oliver Stone, Volker Schlöndorff ou Brian de Palma ("Snake Eyes" et "Femme Fatale").
Ryūichi Sakamoto est un musicien universaliste à la curiosité éclectique.
Mais quelle que soit la forme que prend sa créativité, il ne sait ni tomber dans la facilité, ni se perdre dans la surenchère technologique, restant toujours fidèle à sa grande sensibilité d'esthète oriental.
Un mix de jam avec une black (vous la reconnaissez ?) >
Merci au site de Sony Classical pour l'ensemble de la discographie mise en ligne.
Site officiel de Ryūichi Sakamoto ICI.
Crédit photo Ryūichi Sakamoto : Hiroshi Nomura
ps : je suis capricorne, pour info, mais bon tout le monde s'en tape et moi idem. Quoique.... Jésus Christ, Staline et Françoise Hardy, ça fait des voisins de paliers intéressants....
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