Grands dieux du ciel et au nom de tous les diables, n'est-il pas possible de se taire un peu, le temps de retrouver ses billes, son ordi, sa connection internet, tous ses mots de passe, ses locigiels, ses chaussettes (enfin ces dernières restent encore introuvables à l'heure où nous mettons sous presse), son fauteuil à bascule, bref, un nouveau toit, une nouvelle vie ? ;) Suis-je perdue pour autant au monde des vivants et des bienheureux ? Que non !
Bienvenue à Arcueil, petite !!! Enfin, nous y sommes, valises ancrées et cartons éventrés.
Un amusement quotidien à passer devant la Maison des Communistes en cheminant vers le RER B, quand ce dernier n'est pas en congé-grêve-raison-des-tas (cette raison des tas est d'une ravissante écrivaine, auteure de Existe-en-Ciel, et amie d'Antonia, dont le prénom est Christine, elle se reconnaitra ainsi que ses mots qu'elle laisse jouer entre eux comme autant de jeunes chatons).
Bienvenue à Arcueil, cité de Sade, de Satie, de Raspail et des eaux traversantes qui abreuvent Paris via trois acqueducs (romain, médicicien, et dix-neuvièmien) superposés et magnifiques.
Carrefour des Vaches Noires en arrivage du grand sud pour rassasier le ventre toujours béant de Lutèce.
Bienvenue à Arcueil, lieux des ouvriers, chemin de rencontres des blacks, des jaunes et accessoirement des blancs. Aux jardins constellés de vieux arbres se nourrissant d'une terre de remblais et de mémoire, les cris des enfants dans le stade tout proche. Bienvenue aux portes de Paris qui sentent déjà la Nationale 7 de Charles...
Merci ami du Sénégal qui vend de si magnifiques "Wax" pour un prix d'ami, justement.
Merci aux deux boulangères anamites qui brassent une pâte inimitable pour un pain délicieux.
Merci au duo du resto de la rue Marius Sidobre qui invente tous les jours un petit paradis des papilles...
Merci à toit, le vent, qui agite doucement les herbes du jardin et fait danser la chatte après sa queue...
Arcueil qui s'embourgeoise, se bobotoïse pourtant. "Ils sont partout décidément !".
Et après ? Eux aussi ont droit à une certaine douceur d'exister à deux pas de la grande capitale. Là où le ciel est plus grand et paraît plus bleu que n'importe où ailleurs dans le bassin parisien...
Serais-je en passe de devenir tolérante ? ;)
Adieu Garches, l'arrogance tsiunamisale des nouveaux riches débarqués depuis 2000, leur fric sans peine, leurs risibles misères déballées dans une langue inconnue de moi, adieu les liftés et basanés au soleil de Chamonix ou d'Aspen, les 4x4 fumants amenant une marmaille vautrée et dorée sur tranche vers les usines à formatage des supra-riches, futurs fossoyeurs des CAC40 d'ici et là-bas, sans mémoire et sans honte. Jamais.
Que les quelques garchois sympathiques (oui, il y en a, n'est-ce pas Brigitte, Martine, Elisabeth...) ne m'en veuillent pas d'une telle nausée toute personnelle et qui n'engage que moi, de fait, saumâtres déceptions et frustrations d'un accident de vie qui sera bientôt oublié..
Allez, encore quelques jours à continer à rassembler mes billes, à collecter mes traits de plume, de venin et de plaisir... En d'autres mots, à tout bientôt non ?
Love les amies et les amis et merde à tous les autres :)
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