Il y a des fois ou il vaut mieux se vautrer devant la télé que de "lire un livre". Vraiment. C'est le cas depuis quelques années avec le pic culminatoire de la "littérature de dindes".
Pour ceux qui l'ignorent encore : Bridget Jones et son Diary ont ouvert le bal, avec un certain talent et beaucoup d'humour.
Suite à quoi, la veine paraissant inépuisable, "certains" éditeurs ont contacté toutes les meufs en déroute sentimentale sur la place de Paris pour pondre ou plutôt caguer (quand on est du midi) un nombre extravagant de "bouquins" dont le mot de désordre seul, unique et définitif est : "tous les mecs sont des salauds et je dois m'en trouver un avant 30 ans révolus".
A l'appui, les interminables conversations cellulaires avec les incontournables copines et tous les détails vomitoires et copulatoires, en français d'arrière-gare, trans-conjugaisons à l'appui (les corrections sont sans doute effectuées off shore) soulignés par 50 "!" à la fin de chaque phrase.
L'onomatopée étant censée pallier le vide intégral des maux affalés à page que veux-tu.
Un gentil éditeur ayant pensé à moi, je viens de terminer un truc dont, par charité très chrétienne, je tairai le nom de l'autrice et le titre. Comme quoi, être "blogueuse influente" (arf arf !!!) comporte aussi sa part de risques....
En gros, c'est quoi ? le style d'abord = nullard comme une blague -longuasse- racontée par quelqu'un qui n'a aucun talent pour raconter les blagues. Vous voyez le trausme ?
L'intrigue = alors, la fille, et bé, elle est parisienne qui n'a jamais vu une vache en vraie, habite dans un truc de 20 m2, dans un quartier top-bobo, dotée d'un job lui permettant d'entrer partout, de connaître du monde, et de s'habiller gratis. Plutôt dans la mode hype fashion ou l'édition de magazines gays.
C'est sûr que dénicher un hétéro-bien-sous-tous-rapports-et-futur-père-de-mes-enfants dans ces secteurs d'activité, c'est comme tenter d'envisager le Dalaï Lama dans un bordel de campagne.
Ma grand-mère me disait toujours "faut pas péter plus haut que son cul".
La donzelle, qui vraissemblablement n'a jamais connu sa grand-mère, pète bien plus haut que son cul, en enfilant tout ce qui est beau et qui brille au ciel des night-lights. Imaginant que ces mecs-là vont daigner la rappeler pour un second round de jambonade. Ou plus, si affinités.
Dès le premier tour de vire-vire et de tape-cul, elle se voit déjà dotée de 3 enfants blonds-raie-sur-le-côté-qui-iront-loin-dans-la-vie, voguant dans un 500 m2 avenue Foch.
Ca me rappelle ma période platine dans un ancien petit port de pêche varois.
A la différence qu'à l'époque, je n'étais certainement pas en chasse d'un mari ni d'une couvée de dindons en prime.
Une seule chose en tête : faire la fête non-stop et en foutre plein la vue à tout le monde.
Un jour à bord d'un yacht si gros qu'impossible de le faire entrer dans le port... le lendemain, à bord du yacht voisin, plus petit, mais équipé d'un hélico... le surlendemain dans une suite fantasmagorique... et le jour d'après attachée dans un jet privé en partance pour la Lune. Et alors ? Rien.
Je n'ai aucun souvenir des divers propriétaires ou pilotes de ces engins ou de ces lieux. Et encore moins de leur conversation ! Et si j'en avais, ils seraient conservés dans un coffre coulé dans 30 m3 de béton armé.
Ce n'est ni avec ce genre de fables, ni dans ce type de milieu qu'on peut espérer commettre un bouquin ou une famille.
La dinde est conne, méchante et vaine. Bourrée de préjugés et d'a priori, raciste, menteuse, inculte, dénuée de scrupules et d'hygiène intime.
Des vacances en Afrique ? "youpi, je vais me faire ramoner par un black" > un nègre à grosse queue.
Un week-end à Miami en première classe ? "sympa mais mon sponsor ne m'a pas touchée durant deux jours" > ce sale con de pédé. Il doit avoir une petite bite en plus.
La rencontre tant espérée avec un mec génial et "possible" ? ah oui, mais non, tu comprends, il a un nom de famille grotesque, tu me vois m'appeler comme ça ?
En conclusion, une énorme question à caractère technique me turlupine : au vu de ce que je vois et de ce que j'entends, en quoi est-ce que ces nanas dénuées de cervelle et de coeur peuvent espérer séduire et s'attacher un homme digne de ce nom ?
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