L'évolution de l'environnement conduit certaines espèces à muter rapidement ou disparaître...
Ainsi, la faune et la flore de la région de Tchernobyl se sont adaptées à un milieu hautement radioactif et font actuellement "florès" hors de toutes atteintes humaines (dont chasse, pêche, agriculture ou urbanisme).
De la même façon, des chercheurs de l'université de Prague, alertés par les habitants de la région de Bohême, ont pu observer une bien étrange créature.
Il s'agit d'un animal, dénommé faute de mieux "Oléophage" ou "Naphtophage", qui vit et se reproduit à proximité des mines de charbon du nord de la Bohême.
L'oléophage semble se délecter des gaz d'échappement et des flaques de pétrole... et a du mal à survivre en milieu sain.
Il est d'autant plus étonnant de rencontrer une faune endémique et aussi particulière dans cette région d'Europe centrale que cette dernière est répertoriée comme étant l'une des plus polluée de la planète.
D'ailleurs l'équipe d'universitaires n'a pu résider sur place que très peu de temps, avant de succomber à d'épouvantables crises d'asthme, allergies et autres.
Seule les boissons agricoles locales (à base de résidus de vidange ?) leur ont permis de résister assez longtemps à une atmosphère extraordinairement toxique et mener à bien leurs observations.
Le grand cinéacte Tchèque Jan Svěrák (auteur de Kolya, meilleur film étranger aux Academy Awards) les a accompagné lors d'une "expédition de chasse à l'oléophage" en 1988.
Cette fable écologique, intitulé "Ropáci", a même été couronnée par le Student Academy Award aux Etats-Unis.
Le pitch > retrouver les oléophages, les observer, les recenser, capturer un couple vivant pour le ramener à Prague afin de poursuivre plus avant les recherches.
Après maintes courses à la poursuite de l'hypothétique oléophage, et quelques aperçus d'oléophages heureux se baignant dans des boues toxiques ou copulant entre les minerais de charbon, tout en haut des crassiers, la fine équipe a finalement réussi à capturer un jeune.
Malheureusement, le petit (ci-dessous) n'a pas survécu au voyage du retour vers Prague. Empoisonné par l'air sain dégagé par d'immenses forêts de part et d'autre de la route... !
Voici quelques photos tirées du documentaire et un montage photo approximatif d'après les témoignages des habitants de la région.
Conclusion : à suivre... la chasse à l'oléophage reste pleinement et entièrement ouverte. La difficulté pour approcher ou capturer ce farouche animal reste inchangée. L'Europe vient d'ailleurs de débloquer des fonds aux fins de recensement de cette espèce qui pourrait nous en apprendre beaucoup sur notre propre survie en milieux extrêmes ! ;)
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