Comme annoncé par Emilie ICI, c'est ma pomme qui a emporté la première blog battle contre les preuses Elise et Emilie.
Bravo encore à mes amies et compétitrices !
Il est de règle de remettre le titre en jeu, les couronnes étant lourdes à porter :)
Marcus est donc le Challenger de Cath et la nouvelle blog battle commence dès aujourd'hui SUR CE RING !
Petit rappel des règles de la blog battle : chaque concurrent propose 5 mots à l'autre / les 10 mots mis en commun font l'objet d'une historiette racontée par l'un et par l'autre / vous votez ensuite pour celle qui vous agrée le plus les mirettes > vous pouvez voter jusqu'au mardi 6 février minuit pétantes !
Afin de corser le jeu et voter en toute équité, les concurrents ne seront pas désignés par leur nom, mais "Troubadour 1" et "Troubadour 2".
> Voici les 10 mots :
Pluton - Harley Davidson - Organigramme - Diable - Boussole - Prolégomènes - Jonque chinoise - Troglodytique - Samovar - boîte Facom
> Voici l'histoire de TROUBADOUR 1 : "Naufragé dans le Mojave"
L'homme à tête de diable fixe rageusement la boîte Facom répandue sur le sable à côté de sa vieille Harley Davidson.
Et jure contre ce sagouin de garagiste, au top dans l'organigramme des voyous, qui a trafiqué sa boîte de vitesses, se promettant de lui modeler le portrait façon samovar défoncé dès son retour en ville.
Il lance un coup de pied dans la poussière, puis s'y affale de tout son long, épuisé.
Au-dessus de lui, la nuit suspendue, indifférente et silencieuse, allonge ses milliards d'étoiles.
Le froid le saisit et il se met à songer à Pluton, caillou glacé aux confins de l'univers, aussi paumé que lui en ce moment.
L'homme sait tout de cette planète : la bibliothèque de la prison n'étant pas riche en livres de cul, il a eu trois ans pour lire et relire les deux ouvrages scientifiques aux interminables prolégomènes qui trainaient sur l'étagère.
Froid, et soif. Terriblement soif.
Il se redresse, jette un oeil sur sa boussole de poignet et se met en marche vers l'est où il pense trouver des collines truffées d'anciennes habitations troglodytiques. Et peut-être aussi un point d'eau ?
Marche, marche et marche encore. Rien, ni collines, ni eau. Du vent, de la poussière et la nuit qui n'en finit pas.
Grelottant, l'homme se roule en boule au pied d'un rocher et s'endort. Il rêve qu'il nage dans un fleuve de bière, la bouche inutilement ouverte, toujours taraudé par la soif.
Dans son délire, une fille aux yeux bridés le regarde en agitant la main, se retourne et s'en va, emportant à sa suite le fleuve ambré sur lequel s'éloigne une jonque chinoise.
Trois jours plus tard, un bouseux et sa mûle tombent sur son cadavre desséché.
Curieusement, quelques vestiges de mousse sont encore accrochés à sa bouche crevassée et tordue.
> Voici l'histoire de TROUBADOUR 2 : "Vous les femmes…"
J’aime bien l’internet où ces femmes un peu chelous sur leur blogue vous emmènent.
Elles racontent des histoires de leur vie, sans détours, sans prolégomènes.
Elles vous causent aussi bien de l’Islam, de Pluton, de cuisine que d’amour, de gamins ou de sectes.
Laissez-moi leur offrir ce petit slam en hommage à leurs textes.
Leurs récits d’aventures sont soignés, captivants, poilants même et bien souvent épiques
Comme l’histoire de cet amant égaré dans ce temple un peu troglodytique.
Méfiance quand même, pacifiques elles le sont, mais pas autant que la jonque chinoise.
Moi je passe seulement, je profite, je commente, sans leur chercher des noises.
Je clique sur un lien, ça tombe bien j’en cherchais un, il est joli ce samovar.
Ikéa ? non mais des fois, ça ressemble à quoi ? c’est Barnum ou Kaboul, son grand bazar.
Il y a celle qui évoque cette herbe à guérir les chameaux, qui paraît-il aide aussi à guérir d’autres maux.
Ma boussole s’affole, est-elle femme ou bien diable ? Si je le savais, je ne le dirais pas, même à demi-mots.
Ecoute-la qui ronchonne, surtout avec Typepad, quand son blogue déconne.
Ne la ramène pas trop avec ta boîte Facom, des trucs et astuces, elles en savent des tonnes.
Ces filles de cœur de lettres et d’esprit ne craignent plus personne.
Elles n’ont pas besoin pour cela d’enfourcher une Harley Davidson.
J’aime bien l’internet où ces femmes un peu chelous vous emmènent sur leur blogue.
J’aime trop ça c’est vrai, mais ça craint désormais, car c’est devenu ma drogue.
Je vais revoir dare-dare l’organigramme de mes priorités.
Car ces moments avec elles, par ma femme, sont maintenant minutés.
Et maintenant, à vous de voter !
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