Moi, je n'ai pas encore ouvert le bouquin "dont tout le monde parle", mais mon cher grand ami du Nord, regrettant depuis de me l'avoir offert... me fait part à l'instant de son coup d'humeur, un rien à contre-courant de tout le buzzzz ambiant :
"Comment garder le nord dans une société ambivalente et versatile ?
Il est banal d’entendre dire que notre société n’a plus de références et que les valeurs reçues de nos parents sont ringardes voire inadaptés à notre époque moderne.
Le dernier exemple qui m’incite à vous faire partager mes sentiments en la matière est lié à la lecture de ce best-seller qui s’empile sur toutes les tables des librairies : LES BIENVEILLANTES de Jonathan Littell, dont on parle dans les dîners... C’est un livre sur les horreurs de la guerre faite par les Nazis au nom de la domination d’un pays sur les autres, d’un peuple, d’une race sur ceux et celles considérés comme "sous-hommes". Avec description en détail du comportement d’hommes en état de guerre et obéissants à des ordres contraires à leur éducation au nom du devoir à accomplir. On tue, on viole, on sodomise, tous sexes confondus sous le prétexte du repos du guerrier.
C’est l’expression et la description de faits et gestes commis par des individus qui dépassent les films et revues pornographiques et snuff.
Le général Nazi en profite pour étaler ses fantasmes et délires érotiques de jeunesse. Le tout avec détails et descriptions horribles et morbides de sadisme, de bestialité de cruauté et de comportements d’individus plus bas que le plus bas des animaux.
Alors dites moi, pourquoi ce livre connait-il un tel succès, que mon arrière grand-mère de 90 ans l’a dévoré en 3 jours, qu’un bon bourgois "père de famille chrétien pratiquant" le recommande à tous ses amis de lire comme le « livre qu’il faut lire absolument », que tous les journaux revues en parlent?
J’avoue ne pas comprendre, c’est la raison pour laquelle je vous pose deux questions :
- Pensez-vous que l’étalage d’horreurs de toute nature, raconté dans ce livre, soit de nature à améliorer le genre humain et à donner une idée positive de l’homme aux jeunes qui le liront ?
- Partagez-vous la thèse implicite de l’auteur : « Dans tout homme il y a un monstre qui sommeille et chacun d’entre nous peut un jour commettre de telles infamies » ?
Je vous remercie de bien vouloir répondre à ces deux questions (et à d’autres) à la condition suivante : à défaut de lire à fond les 894 pages, prendre au moins 2 heures de votre temps pour parcourir, feuilleter, réfléchir et répondre en votre âme et conscience.
De grâce : pas de reprise de compte rendu de presse, ni d’avis de votre bon ami « qui l’a lu et qui est sérieux et fiable »
Par un homme inquiet par la banalisation des mœurs et qui se demande s’il doit se laisser entraîner dans le courant ou réagir, voire nager à contre-courant."
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