Rédigé le 02 décembre 2008 dans Coin des pas perdus | Lien permanent | Commentaires (9) | TrackBack (0)
Balises: pensées libres et librement piquées à mon maître et compadre François Cavanna
Je l'ai vraiment découverte lors de l'expo "Couleurs sur Corps", que j'ai abondamment rapportée ici-même tant je m'y suis éclatée les yeux !
Chen Man, jeune photographe et artiste très modeuse et très en vogue. Venue de Pékin. Tous les magazines se l'arrachent. Phénomène épisodique, dans l'air du temps ? Feu de paille ou talent durable ?
Je ne saurai le dire et ne saurai dire si la belle a d'autres tours dans son sac, autre que de trafiquer avec virtuosité les clichés qu'elle réalise d'après des mises en scènes excessivement travaillées.
Ce que j'ai remarqué et aimé en elle, c'est son sens du détail. Un geste, une courbure, un grain de peau. Elle sait formaliser et souligner ce qui fait "l'essence des femmes" ou "l'éternel féminin". Même quand elle shoote un homme, c'est la femme en lui qui s'expose à nous.
Son travail est actuellement exposé à la Galerie Maeght à Paris. Le quartier est agréable, l'entrée est gratuite et ça vaut vraiment le détour pour s'y poser.
La dame au long cou, ci-dessous, c'est du Chen Man ! ;)
Rédigé le 01 décembre 2008 dans Chapeau toto !, Fashion bricolage, Good design | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: Chen Man, Couleurs sur Corps, Galerie Maeght
Rédigé le 28 novembre 2008 dans Jeux de pistes | Lien permanent | Commentaires (9) | TrackBack (0)
Et bien, je m'en contre-moque comme disait Delanoë lors d'un récent congrès ;)) Il fait 21° à Heraklion alors qu'il neigeait à Paris hier. Dès le retour des jours qui rallongent, je remets le cap sur la Crète. J'invite celles et ceux qui déplorent les hivers trop longs et trop gris de nos latitudes à penser à autre chose. Je sais, ce type de conseil ne mange pas de pain. Tout comme ça ne mange pas de pain de claironner que nous sommes en récession technique alors que les multinationales multiplient éhontément les licenciements boursiers.
A celles et ceux qui pensent à autre chose et font plus encore, à savoir qu'elles ou ils vont se retrouver éblouis de soleil et de beauté en débarquant en Crète avant moi (salauds !!!), quelques bonnes adresses et choses à savoir :
D'abord, en Crète, on ne va pas qu'à la plage. Les randonneurs pédestres peuvent s'en donner à coeur joie avec un superbe et redoutable GR qui traverse l'île d'est en ouest ou inversement. Une bonne carte et une boussole sont de mise car une bonne partie du GR n'est que passage de chèvres ou de mulets. Escarpements et haute montagne au programme également. Des guides expérimentés peuvent se trouver sur place, et toute une armée de bénévoles qui aiment leur pays et entretiennent le mieux possible la piste en la balisant régulièrement. Des paysages à couper le souffle et des senteurs. Mama mia ! Origan, dyctame, thym à faire tourner la tête ! Le GR serpente et traverse des villages isolés où l'on ne trouve plus que des petits vieux et petites vieilles accueillants comme pas permis. Il suffit de leur lancer un "Ya sou" sonore pour s'en faire des alliés (surtout si on meurt de faim ou de soif !). Compter 10 jours pour traverser l'ïle.
La Crète, c'est grand. Nous avons avalé 2300 kilomètres en 15 jours de bagnole (merci mon CO2) et sommes loin d'avoir tout vu.
Par ailleurs, et surtout, en Crète, fuir les endroits touristiques car (1) ce ne sont pas les plus beaux (2) ce sont les plus sales ! Faire des détours et ne pas hésiter à se perdre. C'est une île, on s'y retrouve toujours tôt ou tard. A propos de la saleté, je suis effarée de la gougnasserie effrontée des touristes notamment allemands et anglais. Ils jettent toutes leurs saletés partout ! Tampons, bouteilles en plastique, emballages de saucisses. Je le sais, je les ai vu, j'ai des preuves. Et je doute qu'un crétois prenne la peine d'aller en Allemagne ramener des bretzels pour en jeter l'emballage pourri devant chez lui.
Faire des détours donc, aller dans le Sud, où se trouvent des plages dont Hawaï pourrait être jalouse si seulement elle savait ! Plutôt que de donner des listes de noms imprononçables, je vous colle une carte avec les "hot spots" de mon coeur.
Parler avec les gens du coin. Tout le monde baragouine l'anglais, et l'anglais baragouiné, c'est plus facile à comprendre que l'anglais académique. Les "indigènes" sont plein de bonnes adresses et généreux en bons plans. Sans compter que se faire inviter à boire un café, un raki ou goûter aux fruits du verger, c'est aussi facile que de dire bonjour. Profiter, profiter à tous prix de cette gentillesse et simplicité unique !!! Les crétois sont riches, ils n'attendent pas après nous > ceci pour soulager les esprits qui pourraient penser que cette gentillesse est purement commerciale.
Hors saison (et même à présent EN SAISON !) rien de plus simple que de se loger : n'écoutez pas les agences de voyage qui vous disent qu'on ne trouve plus de chambres en Crète et qu'il vaut mieux prendre un hôtel ! Il y a des chambres à louer partout, avec toutes les catégories de confort possible et très bon marché. En fait, les agences cherchent à vous aiguiller sur des hôtels dits de charme ou typiques qui sont de véritables coupe-gorges au plan des prix et ont autant de charme qu'une vieille roue de camembert oubliée au soleil ! Les chambres sont tenues par des habitants ou par des restaurateurs. Eux-aussi généreux en informations et en bons plans. Si vous êtes sympathiques avec eux, ils vous le rendront au-delà de toutes vos espérances.
Prenez le temps de vivre. Inutile de vous charger de bouquins de plage. Il y a tant à voir et à visiter, entre les vieux forts vénitiens qui surplombent la mer, les sites minoéns, etc.. Pour ceux qui se moquent des vieilles pierres, la nature est là, montagne et mer mélangée. Le bonheur total. Plein de galets de toutes les couleurs à collectionner. Une bonne façon de faire bronzette l'air affairé ;)
Mon conseil : inutile de perdre du temps à visiter Knossos. C'est une horreur. Un cauchemar de restaurateur de vieilles pierres. Tout est rapetassé au béton armé et de mauvaise qualité en plus. Les couleurs fausses sont criardes, tout est moche et vulgaire, c'est plein de touristes idiots, c'est nul. Le minotaure doit se bouffer les cornes de rage, c'est sûr ! Autre chose à éviter : le "trou de Zeus" au Plateau de Lassithi. La grotte où petit bébé, il est censé avoir été mis à l'abri par sa mère pour éviter que son père, Chronos, ne le dévore tout cru. C'est un trou humide et puant sans intérêt autre que de voir des régiments de vieux podagres y glisser sur des marches suintantes et fangeuses en risquant leur retraite à chaque seconde ;)
Si vous voulez vraiment perdre du temps à une activité géniale, passez du temps à table. La cuisine crétoise est vraiment délicieuse et des trucs pareils, on n'en mange pas tous les jours : poulpes marinés et grillés au feu de sarments, escargots des montagnes, civets sous toutes leurs formes, fruits de mer et poissons dont on a oublié le goût chez nous, légumes et fruits locaux à vous tirer les larmes. Et des quantités de fromages différents dont la Crète a le secret. Le vin est moyen. Préférez le blanc. Les rouges ont tous un arrière-goût de vin de noix, c'est pas top.
Allez dans les restaurants, les tavernes, fréquentés par des grecs, c'est le meilleur gage de qualité. Car les grecs sont fines gueules et passent, eux-aussi, des heures à table. A se parler de table en table. A hurler les nouvelles du jour dans un pandémonium très sympathique !!!
Voici mes bonnes adresses :
> A La Chanée (Xania, en langage local), le Café Avallon à l'ouest du Port, dans un vieux bâtiment typique et classé, à deux pas de l'ancienne mosquée. Il est tenu par une française, Elise, qui vous apprendra à faire un excellent moka. Elle a rencontré l'amour dans les bras de Frederikos, un crétois vivant à Paris et l'a suivi pour reprendre cette affaire sur le port. En outre, Frederikos et Elise peuvent venir en aide à tous les français qui seraient en perdition en Crète, notamment s'ils ont un problème administratif ou autre. Et ils sont plein de bons plans : notamment au marché couvert de La Chanée , demander Antonietta (étal numéro 14-16 chez Giorgos Daudakis dans l'Agora) pour taster et acheter le meilleur miel et les meilleures huiles de l'île.
> Un autre couple franco-crétois : Vassilis et Christine, qui tiennent l'un des meilleurs restaurants, sinon le meilleur. La Taverne Kronio à Tzermiado, Lassithi, dans l'Ouest. Le plateau de Lassithi est couvert d'anciens moulins destinés à pomper l'eau pour irriguer cette contrée fertile en pommiers et autres. "Vassilis peut aussi vous accompagner en montagne !" et il en a des choses à raconter sur ses montagnes adorées.
> Retour à La Chanée pour perdre la tête et dénicher, au milieu d'un choix immense, l'un des meilleurs cafés qui soient : chez Arkontakis, 45 rue Moussouron.
Très jolie maison d'art typique et pas des trucs made in China pour touristes idiots dans le Centre Culturel et des Arts Traditionnels de Crète, 20 rue Skoufon, dans la vieille ville de La Chanée. Vieille ville dans laquelle il faut absolument perdre son temps à s'y perdre.
> En route pour les plages du Sud-Ouest, faire une halte déjeuner et vue chez Giorgos et Giorgia Polakis, à Kefali et trouver des petites merveilles locales dans son épicerie à l'ancienne. Ils ont aussi des chambres à louer sympatoches.
> Dans le sud-est, aller absolument découvrir (avant qu'il ne soit trop tard) une plage de paradis au bord de laquelle, avec un peu de chance, on peut découvrir, dans la mer, des morceaux de poterie minoène !!! Et manger et dormir à Xerokambos chez Kostas et à la Villa Petrino.
> Enfin, grimper au village de Maroulas, au-dessus de Rethymnon, lieu ancien et deux grands moments : la ferme Ekaterina, où vous serez accueillis par une vue magnifique et un couple de taverniers formidables, plein de chiens et de chats et de joie de vivre. Et Marianna Founti-Vassi, une vraie sorcière bénéfique qui tient l'herboristerie, devenue célèbre au fil des années, "Marianna's workshop". Perso, les herbes et les huiles essentielles, je n'y crois pas trop et pourtant, je me suis laissée tenter et ai ramené des spécialités : stress, crise de la quarantaine et plus, estomac douloureux, trucs de bonne femme, etc... Nom d'une pipe, non seulement ses tisanes sont bonnes mais elles ont l'air de fonctionner depuis 2 mois d'utilisation quotidienne... ! Nous avons connu un moment très amical dans son petit magasin qui sentait bon, avec la musique de Manos Hadjidakis en fond sonore... On peut commander par correspondance via son site.
Mince, je réalise que j'oublie plein de monde !!! Et de détails. Et d'anecdotes. En conclusion, si vous avez des questions, faut pas hésiter à me laisser un mot et taquiner ma mémoire ! :)
Ah, oui, un dernier truc. Si vous prenez un guide, en fait, prenez-en deux : le Routard en français et le Lonely Planet en anglais. Les deux se complètent très bien et le Lonely Planet réserve des perles et va dans des endroits totalement oubliés par le Routard.
Le printemps de Zeus : alors qu'il peut faire très très froid en Crète l'hiver, notamment dans les montagnes, Zeus a jadis pris les oiseaux du ciel en pitié. Il a créé pour eux, en plein coeur du mois de janvier, un petit moment de douceur avec des températures parfois estivales. Ceci afin que les pioupious mais aussi tous les autres animaux reprennent des forces pour affronter le reste de l'hiver. Le problème c'est que le printemps de Zeus est versatile et pas fixé au plan administratif. Ceux qui ont la chance de tomber pile dedans peuvent donc aussi aller jouer au loto !
ps : cliquez sur la carte pour l'agrandir
Rédigé le 24 novembre 2008 dans Crète, Horizons | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
Balises: Agora La Chanée, Arkontakis, Café Avallon La Chanée, Crète, dictame, Giorges Polakis, GR, Guide du Routard, Kefali, Knossos, Lassithi, Lonely Planet, Manos Hadjidakis, Marianna's workshop, Maroulas, randonnée pédestre, Taverne Kronio, Villa Petrino, Xerokambos
Barack Obama a donc été élu. Ca faisait un moment qu'on avait envie de changer d'air à tous berzingues après les 8 années de l'inqualifiable Busherie.
Busherie qui avait bien préparé la route de Barack du Sénat à la Maison Blanche. Tout comme il n'y aurait pas eu de Christ au Golgotha sans l'aimable participation de Judas, je me demande vraiment s'il y aurait eu, aux Etats-Unis et en 2008, un Barack sans un WW.
Au passage, je me demande aussi ce que sont devenus tous ceux qui ont réélu WW en 2004... je sais, j'ai toujours des questions qui fâchent...
Le 4 novembre, j'ai fait un gâteau spécial Barack. J'avais envie de faire un gâteau mais il me manquait la plupart des ingrédients et le désir d'aller me trainer jusqu'au Monop' du coin. J'ai donc inventé une recette, remplaçant les oeufs manquants par de la crème et de la farine, mélangeant sucre et sel, plein de chocolat (dont j'ai d'habitude horreur) et des noix de pécan trouvées sur une étagère. Porté par un incontestable enthousiasme créatif, le cake a levé bien haut et s'est avéré délicieux bien que légérement inattendu.
Du style "je ne sais pas si j'aime ou pas, mais ça me colle une foutue envie d'en reprendre". Du style, quand on attaque le paquet de chips en sachant qu'on se fait du mal et qu'on lèche toutes les miettes au fond, jusqu'à la dernière.
Les jours suivants, j'ai regardé tous les blacks du RER avec un regain d'empathie et de curiosité. Je leur ai même sourit encore plus que d'habitude. Et oui, je souris aux inconnu(e)s dans le RER. Ma mère apprécierait. Les blacks, ils m'indiffèrent en "temps normal". Au même titre que les blancs d'oeufs, les jaunes bananes et les café-caramels qui se transportent avec moi dans le RER. Et réciproquement, je suppose.
Encore, si je voyais un peau-rouge de temps en temps.. Mais des Navajos ou des Cherokees bien cuivrés sur la ligne B, c'est pas gagné. Donc, j'ai regardé les blacks avec un regain d'empathie et de curiosité. Y-avait-il quelque chose de nouveau à découvrir, quelque chose que je n'avais pas soupçonné avant ?
Qui étaient donc tous ces gens, ces co-voyageurs, dont l'un d'entre eux devenait "l'homme le plus puissant de la planète" (dixit la presse marronière bien de chez nous) ?
Réponse : je ne sais pas toi, mais moi, j'ai rien trouvé ni rien conclu qui mérite d'être rapporté.
On est le 18 novembre, 12 jours ont passé et déjà, je suis retombée dans ma stupeur coutumière. Réveillée uniquement par une soudaine envie de mordre tout le monde, blacks, blancs, jaunes et cafés, quand ça me presse de partout à coup de coudes et d'haleines chaudes dans le cou. Je ne suis pas sectaire dans la mortitude, ni dans les bravos ni dans les lazzis. Justement.
Voici donc, les américains ont pris pour président un métis. Et photogénique de surcroit. Ca ne gâte rien. J'ai tendance à penser que tout ce bruit pour une nuance de ton est la preuve même de l'incorrigible et éternelle imbécilité humaine, doublée de myopie. Que cette nuance empêche certains de dormir depuis le 4 novembre, alors que les habitants de la planète, et y compris eux-même, partent en mégacouille sans que cela ne les fasse se retourner dans leur sommeil en est bien la preuve.
J'ai bien peur que si Barack fait le bien, on attribue cela à sa nuance de peau, à son parcours, à sa grand-mère. Que s'il se plante, on crie comme des loups "je vous l'avais bien dit, on peut rien confier à un black. C'est pas demain la veille qu'on en élira un autre !!!".
J'ai bien peur qu'on ne puisse pas voir ses actes avec un tant soit peu d'objectivité. Dans la bonne moyenne, il n'est ni meilleur ni pire. S'il pouvait seulement être suffisamment obstiné (et bien protégé par ses gardes du corps) pour faire juste "bien". Car bien, en matière de politique et considérant l'état du monde et de notre espèce, "bien" ce serait, pour le coup, du jamais vu. Un truc bien plus gros qu'un métis à la Maison Blanche, non ?
Faisons un rêve....
Rédigé le 18 novembre 2008 dans Durable planète ?, Futurs & gros cerveaux, Historia | Lien permanent | Commentaires (11) | TrackBack (0)
Dieu, que j'aimerais, juste un moment, un moment seulement, qu'Alain Minc SE TAISE........ !
De nombreux mails ces jours-ci....
Quoi Cath ? Toi, toujours sur les fronts de la révolte quand il s'agissait de parler des bulles, des experts à deux balles, des arrogants gloutons de la finance pour la finance et rien pour la véritable économie.
Toujours la première à dénoncer ceux-ci et à démonter ceux-là !
Et là, rien mais rien de rien alors qu'on est dans le "jamais vu" !
Ou bien des vues de la Crète.
Et bien oui, perso, je continue avec des vues de la Crète. Merveilleux endroit où la terre est définitivement plus belle que le paradis.
Mes vues sur le monde, je me les garde.
Fatiguée d'entendre aujourd'hui ce que j'ai pensé dès 2001, au lendemain du 11 septembre. Ce drame épouvantable qui n'aura servi à rien pour se poser et réfléchir... Comment en était-on arrivé là ? Au 11 septembre ?
Tout est reparti de plus belle, ou plutôt, de plus abominable.
Guerres, famines, extinctions.
Mises à sac, spéculations, corruptions.
Et toujours les gloutons gloutonnent. Arrogants et jaunasses. Hitler disait entre autres : "les gros maigriront et les maigres mouront". Combien d'Adolfs se sont succédés depuis ? Combien d'Adolfs ai-je rencontré dans ma vie ?
De ceux qui m'ont dit du haut de leur expertise, de leurs châteaux et de leur pensée unique : "vous n'êtes rien, vous n'êtes la fille de personne".
Ces canailles qui rabaissent les enfants des combattants, qui se sont fait trouer la peau pour des idéaux de liberté et de fraternité dont les planqués n'auront jamais la moindre idée, tout occupés à compter leur mauvais coups passés et avenir.
Le roi est nu...
Rédigé le 07 octobre 2008 dans Futurs & gros cerveaux, Logis, pognon, crise, Zéro pointé ! | Lien permanent | Commentaires (8) | TrackBack (0)
Nous partîmes 50 et par un prompt renfort, furent bientôt 3000 en arrivant aux gorges...
6h00 du mat', il fait encore nuit sur la Crète et même vach'tement frais, dis donc. Le jules et moi sommes plantés à Périvolia, dans la banlieue de La Chanée, attendant un mec qui doit nous conduire au point de ralliement des joyeux pédibus. Le voili, le voilou.
"Samaria?"
"Né, né, Samaria glagla !"
6h15, l'autocar est là, en plein centre ville, déjà plein comme un oeuf de... vieux !!! déguisés en tyroliens.
Le jules et moi on se trouve une place en déménageant sacs à dos et bâtons de ski. Entschuldigung, ja, danke...
Oui, vous avez bien lu : bâtons de ski en Crète !
Il faut que le jules soit au premier rang dans le car, sinon c'est la cata, l'est malade comme un chien et moi, j'ai l'air de quoi ? ;) J'ai déjà l'air fine, en short large et tongs, avec mon petit chapeau à fleurs et mes 'tin de Nike (encore intègres) dans mon mini-sac-à-dos fluo... Les vieux me jettent des regards entendus... "Celle-là, elle finira pas la journée... ach ach !"
Le jules, lui, à contrario, rigole. Tous ces vieux cons, ah ah, on va les planter dès le premier kilomètre, on n'a pas fini de les attendre pour rentrer ce soir....
Notre guide Thomassss saute à l'avant du car et ce dernier démarre dans un gros nuage d'anges qui n'ont pas dû se nettoyer les ailes depuis longtemps....
Joint au bec et cheveux blondasses, Thomassss (qui est grec malgré tout) débite ses annonces en anglo-germain-gréco-machin au rythme d'un commentateur de courses hippiques. On en déduit au vol qu'on va en chier des carrés de chapeaux et qu'au moindre petit doute Cf son état de santé, faut surtout renoncer d'entrée de jeu.
La route serpente infiniment et attaque les montagnes blanches, le jour se lève, un soleil orange sur les contreforts minéraux et figés, sur les a-pics vertigineux, pendant que Giorgios, le chauffeur, mène tambour battant une interminable conversation ponctuée d'onomatopées avec sa mère, le joint de Thomassss nous fait planer et oublier que les accidents, ça arrive toujours bêtement, on aura droit à une pause pipi sur la route avant d'arriver aux gorges... après nous, comes the flood... !
ô taon, suspends ton vol...
A suivre...
Rédigé le 06 octobre 2008 dans Crète, Horizons | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Balises: Crète, Gorges de Samaria, Perivolia, Xania
<<< Plus de raisons d'être quant aux circonstances présidant à la perte de deux ongles d'orteil dans un futur proche....
A part ça, dans la rubrique "Good Design de mes tifs", elles vous bottent mes nouvelles Nike spéciales de la mort qui tue ?
Ma gratitude envers cette entreprise est totale (et ma vengeance a été, de fait, sans appel) : peut-on m'expliquer comment, chaussant habituellement du 38, j'arrive à m'exploser 10 orteils, dont deux "en sursis qu'on sait pas si on va les ravoir", avec une paire de Nike pointure 41 ???
Rédigé le 04 octobre 2008 dans Coin des pas perdus, Crète | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Balises: Crète, Gorges de Samaria, gros orteils, Nike
Normal, faut souffler un peu avec le vent.
Ici, ça dépote grave.
Un vent d'ouest dans l'ouest, un vent d'Afrique chargé de sable et de chaleur dans le sud, un vent d'est en est. Du vent du nord ? y'en a point en magasin Madame.
Bref, histoire de dire qu'en Crête, y'a du zef à toute heure et en toutes saisons. C'est cool, ça fait monter les vagues et courir les moustiques ailleurs, sans toucher au drapeau, siouplé !
Donc... soufflons...
Non, n'attendez pas de moi de commenter finement l'effondrement humide et puant des hautes sphères financières. Je me suis longuement étendue, il y a des mois, sur ce sujet peu ragoûtant à longueur de posts ici-même, avant de m'étendre définitivement sur le sable chaud à compter les vagues et rien de plus.
Sachez seulement, braves gens, que lorsque ces connards font des bénéfices extravagants, ils se les gardent et vous traitent de salauds de pauvres. Et lorsqu'ils bouffent le tapis, ils font appel à votre bon coeur.... Les contribuables au secours de Wall Street, la City & Partners ! Privatisation des profits et mutualisation des pertes...
Je me demande vraiment si je vais rentrer au pays.... De là à ce que l'Autorité des Marchés Financiers ne lance un mandat d'arrêt contre moi qui avait tout blogoté publiquement avant que ça n'arrive.... !
Prendre le maquis, en Crête, rien de plus simple. Il suffit d'enfourcher n'importe quelle route joliment dénommée "secondaire" et tu te retrouves dans la Twilight Zone, perdu à jamais. Tu veux aller au nord ? aucun problème, tu roules plein sud. Tu veux sortir de la ville ? sans soucis, faut juste passer par l'incommensurable dédale avant...
Avec ça, ni toi ni personne ne te retrouve jamais...
Y'a du zef, y'a aussi des types qui mitraillent les panneaux de signalisation, rédigé en grec anyway.
C'est la saison de la chasse ici, alors la pause pipi derrière le buisson de romarin, je te garantis qu'elle est fulgurante !
Les panneaux tombent dans le mauvais sens, comme les tartines de confiture des Frêres Jacques, et moi je délire total car j'étais partie pour vous conter la recette du cahoua grec...
A savoir : hourra, le moka !
Donc, tu prends ta tasse et ton courage à deux mains.
Tu mets de l'eau dans la tasse jusqu'au niveau où tu souhaites ton café.
Tu mets l'eau de la tasse dans le briki -prononcer "vriki"- et tu invoques la Agia Triada (la Sainte Trinité).
Tu te mets au soleil et le briki sur une pierre chaude à côté.
Tu n'oublie pas le capéou sur la tête.
Tu mets une grosse cuillère à café de moka sur l'eau dans le briki.
Tu attends un certain temps... que l'eau frémisse sur sa pierre chaude.
Si tu veux ton café sucré moyen ("metrio"), tu mets un peu de sucre poudre quand le moka commence à faire le cratère. Si tu veux ton café sucré sucré ("gliko"), tu en mets deux fois plus... de sucre.
Si tu veux ton café sans sucre ("sketo"), tu arrêtes de nous emmerder et tu ne fais rien.
Quand le moka, le sucre et le Saint-Esprit font vraiment gouzi gouzi, tu retires de la pierre chaude, tu verses délicatement dans la tasse vue plus haut et tu attends un peu avant de te jeter sur ce truc ultra fumant. Les grecs, braves bêtes, ont tout prévu ayant toujours une bouteille d'eau glacée à portée de cahoua !
Jusqu'au fond de la tasse, tu ne boiras pas car sinon tout le marc, tu t'enverras !
Puis, le marc trois fois tu tourneras et ton avenir tu liras.
"En France, nooooonnnn, je ne rentrerai pas...."
Rédigé le 03 octobre 2008 dans Crète, Horizons | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Balises: briki, Crète, moka, prières
Faut bien vous mettre quelque chose dans la tête, mes bichons ! En Crète, on fabrique les meilleures tomates du monde, des millions de tonnes de tomates, tellement y'en a, y'en a encore plus. Et des concombres aussi.
Agouri, le concombre, à ne pas confondre avec tragoudi, la comédie. La comédie des concombres quoi. Et un concombre masqué un ! Non, pourquoi ? ce n'est pas encore l'heure de la carafe de Raki.
Pareillement, qu'on se le dise, le Raki crétois n'a rien à voir, mais alors rien du tout avec le Raki qu'on sirote en Grèce continentale ou en Turquie (ce dernier légérement anisé). Le Raki crétois est une eau de vie (de raisin) qui ne coûte rien et qui coule à flot pour faire passer déjeuners prolongés (en moyenne 3 heures et autres minutes) et les diners tardifs (juste avant le petit déj).
3 Euros le litre, qui dit mieux. Se consomme froid, frais, tiède, chaud, selon l'endroit où on a oublié la bouteille.
Tout ça pour dire qu'en Crète, on fait un peu ce qu'on veut... Des plages de rêve sur des kilomètres, des dunes qui partent à l'assaut des montages. Ah la la, tout ce sable et ce beau soleil de perdus, se disent les crétois !!!
Du coup, ils plantent d'immenses serres de tomates, de concombres et de raki tout au bord des flots bleus.
Tra la la !!! Maudit nudiste allemand, ma plage, tu l'auras pas.
Faut d'abord passer sur le corps de mes tomates !!!
C'est quand même plus sympatoche de protéger ainsi son front de mer plutôt que de bétonner ou bien encore de plastiquer. Les recettes crétoises et corses ne sont éminemment pas les mêmes...
Spécialement pour Miss Kiki, qui s'attribue à tort la propriété des champs de tomates de Phalassarna (Kiki agricole ?;), voici la plage homonyme.... (je vous fais grâce de photos de tomates, de concombre et de Raki que vous pouvez facilement trouver sur tous les bons internets).
Je constate avec horreur que Jules Chéri a encore sévi en coupant les serres des photos : total, je vais encore passer pour une grosse menteuse. Tous les crétois sont menteurs, c'est un crétois qui vous le dit !
<<< Extrait du Routard : l'une des plus belles plages de la Côte Ouest. La baie composée en fait de plusieurs plages est vraiment immense... la présence d'un site archéologique à proximité bloque, en principe, tous les projets immobiliers et le coin est peu urbanisé... à part une bonne centaine de serres en plastique dans sa partie sud....
Ci-dessous, les latrines minoennes (4000 ans au compteur) qui bloquent l'avancée de ces vautours de promoteurs...>>>
A suivre : tragédie pédestre et Gorges Profondes à Samaria....
Rédigé le 02 octobre 2008 dans Crète, Horizons | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Balises: Crète, Phalassarna, raki
Le secret le mieux gardé de Crète : l'ovin "Made By Gorgios" également connu sous l'appellation de mouton à grande vitesse...
Ce dernier est l'engin le plus rapide du coin, où le temps passe son temps à le prendre.
Plus sur Phalassarna très vite (humpff....)
Crete's best kept secret : the sheep made by Giorgios, also known as the very fast sheep...
The later is the fastest object around, where time spends its time taking its time...
(more to come... what? more sheeps?)
Mince ! on est déjà en octobre ?????????????
Rédigé le 01 octobre 2008 dans Allez, zoo !, Crète, Horizons | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Balises: crète, moutons on the run, phalassarna
"Ya sou !"
"Ya sou !"
"Apo pou issé ?"
"Gallia !"
"Ah poli oréa Gallia! Ti Kanis ?"
"Imé kala, poli kala. Ki essi ?"
"Oréa !"
"Katerina"
"Giorgios"
"Dis Giorgios, ils sont rapides tes moutons."
"C'est ma fierté !"
"Et les chèvres, plus haut, elles sont à toi aussi ?"
"Oui, elles sont belles hein ?"
"Belles, ça oui. Mais féroces aussi...."
"....."
"L'une a attaqué l'auto et arraché le rétroviseur..."
"...."
"Rassure-toi, je ne vais pas te trainer devant les juges. Les vacances sont trop longues pour s'emmerder !"
"Ah ah ah ! Sinon, tu es seule en vacances ?"
"Non, mon jules est par là quelque part sur les ruines plus haut. D'ailleurs, je le vois, tiens !" (je ne vois rien du tout, mais je fais croire)
"Ah ? Non ! je ne vois personne moi." (en avançant encore d'un pas, ce qui met Giorgios à environ 30 cm de moi...)
"Je te dis qu'il vient" (en reculant d'un mètre)
.... merde où il est passé, jamais là quand j'ai besoin !!!! .....
"D'ailleurs il est champion de savate, figure toi."
"Et moi, je mets les moutons sur orbite, figure toi."
Rédigé le 01 octobre 2008 dans Crète, Horizons | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
Balises: Crète, Phalassarna
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