Souplesse d'échine et onctuosité politique ne sont pas des qualités défauts qui me caractérisent. Je me fais souvent l'impression d'être une Doña Quichotte jetée en pâture au milieu d'un congrès de jésuites...
Interrogeant, il y a déjà quelques temps, les responsables de deux chaines de grandes surfaces, Leclerc et Auchan, au sujet de l'absence en France de procédés de collecte et de consigne pour les packagings usagés (voir ou revoir mon billet ICI), je me suis heurtée à un silence assourdissant côté Leclerc et à une lamentable parodie d'intérêt côté Auchan.
Je pensais avoir un ami, du moins un copain, et ce depuis 1995. Personnage oeuvrant chez Auchan. Amitié unilatérale quand je me vois conduite à en faire le bilan au bout de 13 années. Un individu puissant au sein de la "famille", mais souple d'échine et onctueux envers plus puissant que lui. Pour qui, de fait, la notion d'amitié évolue comme la conjoncture : "en fonction de la météo".
C'est plutôt mauvais signe quand, dans une relation, on en est à comptabiliser les pours et les contres, les entrées et les sorties.
Nous en avons parlé avec mon petit prince, à savoir mon homme. Son conseil : tire un trait final, ferme le grand livre et archive ce personnage illusoire. C'est bien un mec pour dire ça, mais parfois, les mecs, les vrais, ont raison.
Mais je ne suis pas là pour m'étendre sur mes états d'âme et mon insondable naïveté bêtise, mais sur le sujet de ma question posée.
Je suppose que lorsqu'un usager, citoyen, consommateur, électeur, contribuable, pose une question à un puissant, et de surcroît une question simple, il n'imagine pas à quel point il empoisonne fait bien ricaner le puissant en question !
- D'abord, "on" lui laisse poser sa question une première fois sans broncher, en souhaitant qu'il n'y revienne pas.
- S'il insiste, et reformule sa question, on laisse encore courir, ou bien on répond : "merci pour votre intérêt, nous transmettons".
- S'il revient à la charge n'ayant aucune nouvelle, on finit par lui redemander de reformuler sa question avant de le balader encore un peu avec des "on s'en occupe".
- Si le fâcheux s'entête à donner suite et demander again des nouvelles, on lui redemande quelle est sa question tout en lui disant quelque chose du genre (je cite, orthographe comprise) :
"Pourras tu ou sauras tu te mettre à la place d'un
responsable d'XXX (ou d'une autre fiirme) qui ne te connait ni d'Eve ni
d'Adam,qui n'est pas payé pour répondre aux multiples lettres adréssées à XXX,ou répondre aux nombreux coups de téléphone venants de toutes parts et aussi différents les uns que
les autres( pour ne pas employer d'autres termes)et à qui tu demandes de
répondre à ta demande.?
Au mieux il transmettra ta lettre à une étudiante en stage
qui peut etre remontera à son chef une synthéses des demandes formulées.Au pire
"classement vertical".
Si vraiment tu veux que ta demande soit étudiée il faut la
rendre crédible,porteuse d'intéret et d'avenir et, la formuler en
conséquence.
A toi de choisir."
finale, car à force d'être prise pour une bille, je suis constellée d'ecchymoses et ça va bien comme ça :
"Pourrez-vous ou saurez-vous vous mettre un jour à la place d'un citoyen, d'un consommateur, d'un usager de vos services qui a fait votre fortune (et tant mieux pour vous !!!) et qui a donc payé pour qu'on réponde à une question simple :
Enfin, cette question commence à prendre des proportions extravagantes. Soit tu penses que c'est une bonne question et tu la poses, simplement. Soit tu t'en fous et tu enterres. Et tes bonshommes de chez XXX, excuse moi, mais ce ne sont pas des "lords", je ne vais pas faire des "courbettes" pour présenter une "supplique".
Je les interpelle en qualité de citoyenne. Je ne leur demande ni emploi, ni argent, ni rien. Simplement qu'ils me répondent. Ca te semble incongru ? Donc, s'il te plait et c'est moi qui te le demande à présent, laisse tomber ce truc."
Doña Quichotte dans un congrès de jésuites vous dis-je....
ps : désolée donc, j'ai failli à ma mission : rapporter des infos utiles sur un sujet du quotidien pour nous tous. Peut-être que si j'étais aussi célèbre que Presse Citron ou Monsieur Loïc, "on" m'aurait fait la grâce d'un feed back... Sans doute...
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