Le débat sur le partage ou l'absence de partage de tâches ménagères m'a fortement amusée. Surtout que je ne me sens nullement concernée, mais alors, pas du tout du tout (*).
Car à tout problème, une solution. En l'occurrence, rien de plus simple que de trouver une foultitude de réponses.
Règle numéro 1 = Mesdames, élevez un peu mieux vos fils et lâchez la grappe à vos filles !
Règle numéro 2 = Mesdemoiselles, un amour naissant, c'est une chose, mais aucunement une raison pour donner de mauvaises habitudes à votre crapaud prince charmant. Car un gros lion paresseux et d'une totale mauvaise foi sommeille dans l'ADN de tout ce qui porte calcif.
Inutile de le tenter en jouant à la bonne petite ménagère au début, tout nouveau tout beau. Ce qui peut paraitre excitant deviendra rapidement et immanquablement chiant et inéquitable.
Règle numéro 2 bis = Mesdemoiselles et Mesdames : marquez au feutre indélébile les initiales de chacun des habitants de la maison (animaux domestiques et plantes vertes exclus) sur les objets affectés aux tâches ménagères (éponges dispensées) : l'aspirateur de Jean-Bernard côtoiera ainsi la pelle et la brosse du petit Joseph, elles-mêmes en charmante compagnie du balai espagnol à turbo-serpillère de la grande Ninon.
Règle numéro 2 ter = Interdiction formelle de toucher à ce qui ne vous appartient pas.
Règle numéro 3 = Mesdemoiselles et Mesdames, faites une bonne action. Il y a toujours une voisine qui a encore plus de mal que vous à boucler ses fins de mois. Faites-lui part de votre Everest de repassage. Je sais, ça peut devenir coûteux, surtout si vous utilisez votre nouveau temps libre à trainer chez Séphora. Une solution : pendant ce temps, faites la sieste. Ca met de bonne humeur et rend le teint rosé.
Règle numéro 4 = Fermez-là ! Personne ne vous a jamais obligé à vous coller avec un gros beauf qui prend vos assiettes de Limoges pour des cendriers et ses pantoufles éculées pour des trophées de chasse. On vous rappelle également que depuis l'application de la Loi Neuwirth en 1972, la pilule est en vente libre. Si vous vous sentez abandonnée de tous, enfouie sous des mètres cubes de couches sales, des javas de biberons poisseux et face aux horaires impossibles de la Crèche, ne vous en prenez qu'à vous, après tout.
Règle numéro 4 bis = Espérez ! Que les lardons mis au monde et dont il est fait mention dans la Règle Numéro 4 puissent rapidement vous venir en aide. Encore faut-il que vous ayez assez de cervelle pour vous tenir à une stricte application de la Règle Numéro 1, susmentionnée.
Post scriptum : assez curieusement, le débat ne semble pas faire rage au sein des couples homosexuels, qui vivent rarement, il convient de le souligner, dans des étables ou des porcheries. Ces messieurs et ces dames seraient-ils/elles en possession d'un quelconque secret qui échappe à leur congénères hétéros ?
(*) J'ai une perle à la maison. Avec moi, ça fait deux. Et paf dans la poire !
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